Le Premier ministre était en meeting à Besançon ce jeudi soir. Voici ce qu’il faut retenir de son discours de 45 minutes à Micropolis, devant un petit millier de sympathisants et la plupart des parlementaires UMP de Franche-Comté.
« Les sondages sont une chose, le peuple qui a pris la Bastille en est une autre. »
« Le choix est clair: c’est nous ou les socialistes. Tout le reste est, pardonnez-moi l’expression, secondaire »
« Personne ne se pose la question de savoir si Nicolas Sarkozy peut tenir le rôle de chef de l’Etat »
« François Hollande veut instaurer une présidence normale. Je crains qu’il ne confonde la gestion d’un conseil général et la conduite de la Nation »
« Dans le programme socialiste tout est fait pour rassurer tout le monde »
« Le socialisme, c’est le luxe des pays tranquilles et prospères, or la France n’en est plus là »
« Je refuse le vote des étrangers aux élections locales que
propose la gauche, parce que moi je ne crois pas qu’il y ait plusieurs sortes de citoyens »
« Je refuse qu’il y ait dans les élections locales des candidats qui défendent des communautés les unes contre les autres »
« Contrairement à la gauche, je me refuse à une société où tout ne serait que désepérance, démotivation et assistanat à tous les étages »
« Ce quinquennat n’est pas une parenthèse, il est une page nouvelle et forte de notre Histoire. Cette page, il faut continuer à l’écrire »
« La France, le peuple français se sont mis en marche. Cette marche ne doit pas s’arrêter »
Ce qu’ont dit les autres intervenants:
Françoise Branget, députée du Doubs:
« La France forte n’est pas un slogan, c’est une nécessité »
Jean-Marie Binetruy, député du Doubs, président du comité départemental UMP:
« François Fillon est un pilier inébranlable de la politique courageuse de Nicolas Sarkozy »
Alain Joyandet, député de Haute-Saône, ancien secrétaire d’Etat:
Sujet de Jérémy Chevreuil, David Martin et Karl Monnin« Lorsque l’on a un bilan aussi positif, ce serait dommage de ne pas en parler »
Echos de campagne
Retard. L’organisation avait prévu seulement 20 minutes de discours avant l’arrivée de François Fillon sur scène. Seulement, avec Françoise Branget, Jean-Marie Binétruy, Alain Joyandet et Jérôme Chartier, le Premier ministre a dû attendre 45 minutes avant de prendre enfin la parole. Mention spéciale néanmoins à la députée du Doubs, unique orateur à avoir respecté son temps de parole.
Porte-manteau. Alain Joyandet peut compter sur son premier adjoint à Vesoul, Alain Chrétien. C’est lui qui a retrouvé le manteau de l’ancien secrétaire d’Etat, égaré au moment de la sortie du Premier ministre.
Nom d’un député. Le Premier ministre a entamé son discours en saluant « la loyauté et le sang froid » des parlementaires présents. Seul problème, François Fillon a écorché les noms de Damien Meslot et Marie-Christine Dalloz. Le premier a perdu son « s », la deuxième a gagné son « ze ». Même un Premier ministre ne peut connaître 577 députés.
Raison préfère Copé. Le député-maire de Luxeuil-les-Bains était absent hier soir. La raison? Il guidait Jean-François Copé dans les allées du Salon de l’Agriculture à Paris. De là à dire que le Haut-Saônois a déjà fait son choix pour 2017…
Bougies. Jean-Marie Binetruy n’a pas oublié l’anniversaire de François Fillon. Lors de son discours d’introduction, le patron de l’UMP dans le Doubs a souhaité avec quelques jours d’avance un joyeux anniversaire au Premier ministre, né le 4 mars 1954.