Réglementation sociale et environnementale trop lourde, code du travail trop contraignant, heures de délégation syndicale trop nombreuses… Les chefs d’entreprises qu’a rencontrés Valérie Pécresse ce lundi dans le Jura ont exposé leurs griefs à la porte-parole du gouvernement.
« Libérez-nous! » a même lancé l’un d’eux.
Il a fallu qu’elle leur demande s’ils n’avaient pas quelques points positifs à souligner pour que les critiques cessent – un peu. « Si vous ne dites pas ce qui va bien, si vous ne le défendez pas, rien n’est acquis vous savez », a expliqué la ministre du budget à la douzaine d’entrepreneurs venus la rencontrer à l’hôtel de ville de Champagnole.
Alors est venue la distribution des bons points: la défiscalisation des heures supplémentaires, le crédit impôt-recherche, la réforme de la taxe professionnelle… Mais auparavant, c’est à une série de mentions « Peut mieux faire » que Valérie Pécresse a dû faire face: « Le code du travail est trop lourd », dit l’une, qui regrette que son service ressources humaines mobilise désormais trois salariés au lieu d’un seul il y a quelques années. « On a besoin de l’Etat avec nous, pas contre nous », reprend l’autre, qui se désespère des 8000 heures de délégation syndicale qu’il accorde chaque année dans son entreprise.
Attractivité du territoire jurassien, fuite des cadres et des ouvriers qualifiés en Suisse, risque de délocalisation, harmonisation fiscale avec les autres pays européens… la discussion fut riche, et ponctuée des interventions de Marie-Christine Dalloz et Jean-Marie Sermier, les deux députés UMP sortants, ravis de s’afficher aux côtés de la porte-parole du gouvernement.
De Dole à Champagnole, la visite de Valérie Pécresse dans le Jura (Jérémy Chevreuil, Jean-Pierre Grandidier, Thomas Hardy)Avec Ako Hamdaoui, 3e adjoint au maire de Dole, Daniel Arnaud, PDG d’Oxibis, Thomas Le Paul, directeur général de Smoby Toys, et Valérie Pécresse, porte-parole du gouvernement et ministre du budget.