Aprèp Aquitània, Alsàcia, Bretanha, Miègjorn-Pirenèus, Lengadòc-Rosselhon, Auvèrnha, aquí la responsa de Provença. E de precisions de la lor part per començar. Mas pas de responsa sus la destinacion de l’argent : pel provençal? Per l’òc? Per quicòm mai…
Photo : Conseil Régional
L’esprit de ce secteur des Cultures régionales est de concilier un principe de valorisation de la mémoire et de l’identité en développement de la région avec leurs interprétations artistiques et culturelles contemporaines. Compte tenu de la diversité des pratiques linguistiques en Provence-Alpes-Côte d’Azur, la Région soutient des initiatives artistiques et culturelles en respectant la richesse que représente ces diverses traditions. Dans cette perspective, toutes les actions qui incitent à la pratique de la langue ou les projets de création qui mobilisent la langue comme héritage régional d’une histoire et d’un imaginaire peuvent être retenus. Qu’ils se réclament d’une tradition occitane, provençale, gavote ou nissarte…. Ce respect de la diversité de notre patrimoine immatériel et de ses spécificités locales, dans toute leur richesse et leur pluralisme, est la marque de notre politique culturelle régionale en la matière.
Miqueu Montanaro
Photo : Conseil Régional
1. Quels sont les montants précis ou estimatifs du budget global et quelques postes significatifs pour l’occitan ou autre(s) langue(s) régionale(s) ?
En 2015, le soutien s’est élevé à 1,5 M € répartis selon trois orientations :
-l’aide à un projet de création : 120 000 €
-la valorisation et la transmission de la langue : 500 000 €
-la diffusion culturelle, les festivals et les spectacles : 500 000 €
2. Il y-a-t-il dans votre département un(e) élu(e) ou chargé(e) de mission pour la (les) langue(s) régionale(s) ou une personne qui s’en occupe particulièrement ?
Jusqu’en 2009, les demandes faites à la Région dans le domaine « Culture régionale et cultures régionales » étaient dispersées dans divers secteurs : spectacle, livre, langue… Afin de coordonner l’action régionale dans ce domaine, un élu membre de la Commission Culture de la Région a été nommé par le Président de la Région pour dynamiser la politique régionale en la matière. Un poste de chargé de mission à la « Culture régionale et aux cultures régionales » a par ailleurs été créé en février 2009 afin « de coordonner les politiques régionales en faveur du développement de la culture régionale et des cultures régionales ».
3. Cette langue régionale est-elle langue officielle dans la Région ?
La langue régionale est très répandue dans la signalétique des noms de communes (traduction sur les panneaux routiers…) mais aussi dans les noms de rues (traduction ou persistance du nom traditionnel).
André Gabriel
Photo : Conseil Régional
4. Des actions spécifiques sont-elles menées en matière d’éducation, de transport, de culture ou de media occitan ?
-En matière d’éducation : le secteur des Cultures régionales a été intégré aux conventions de partenariat culturel entre la Région, le Ministère de la culture, et les deux académies d’Aix-Marseille et de Nice. Ainsi, dans le cadre de conventions « Vie lycéenne et apprentie », dispositif d’action éducative de la Région, les chefs d’établissement peuvent présenter des actions de valorisation des cultures régionales.
-En matière de culture : la Région soutient les créations des artistes de son territoire dans les domaines du spectacle vivant et les éditeurs de textes patrimoniaux ou de création dans le cadre du Conseil d’Aide à la Création. Chaque année, plus de trente projets sont soutenus ainsi que de nombreux festivals de danses et de musiques traditionnelles et du monde.
-En matière de médias : la Région apporte notamment son soutien à l’émission Vaqui, magazine itinérant en langue d’Oc, diffusé sur France 3 dans le cadre d’un partenariat établi avec France Télévisions. Des aides sont également octroyées à des associations qui développent la présence des langues régionales sur Internet en numérisant des textes ou des archives.
5. D’autres initiatives sont-elles menées ?
Des opérations de valorisation et de sensibilisation à la diversité culturelle régionale sont régulièrement organisées en partenariat avec la Régie culturelle régionale, établissement public présidé par la Région. La plus symbolique des manifestations s’est déroulée dans le cadre de Marseille-Provence 2013 à Aubagne (Le Monde est chez nous) puis à Digne en 2014 (Le Monde est en région), toutes deux rassemblant, dans le cadre de la même programmation, des artistes du monde et de la culture d’Oc.
« Le Monde est chez nous » : une programmation artistique précédée d’ateliers mobilisant les acteurs régionaux et de nombreux amateurs.
« Le monde est en région » : 250 artistes réunis dans la continuité du « monde est chez nous »
Les orientations du secteur des Cultures régionales.
Pour structurer le dialogue avec les acteurs de ce secteur, trois orientations ont été retenues :
-la consolidation et la valorisation des créations et des expressions artistiques de la culture et des cultures régionales dans l’ensemble des pratiques : musicales, théâtrales, littéraires…,
-le développement de pôles de référence consacrés à la rencontre entre pratiques artistiques traditionnelles et contemporaines ou à la conservation de la diversité des mémoires culturelles de la région,
-le dialogue entre les diverses cultures régionales dans le cadre d’actions culturelles conçues dans une perspective de rencontre et d’échange.
Dans ce cadre, quatre axes de travail ont été mis en oeuvre :
-le soutien à la création : le « Conseil d’Aide à la Création pour les cultures régionales » examine, au même titre que dans les autres secteurs culturels, les projets de création des acteurs du secteur,
-le soutien au réseau régional des centres et manifestations de référence des cultures régionales : pour la diffusion artistique (par exemple, le Chantier de Correns, MCE à Marseille) ou pour la valorisation de la mémoire régionale et/ou de la langue (Le Felibrige, les Calandretas…),
-le soutien à un projet régional de valorisation et de diffusion des cultures régionales,
-le soutien à l’investissement pour les projets de création ou de valorisation des mémoires régionales.
Benoît Roux et Vicenta Sanchez