14 Avr

Topina, Tapas, Tot en òc, es parTiT !

La Topina, bar-tapas associatif va ouvrir cette fin de semaine, carrièra Mal Cosinat (la mal nommée!) au sein de l’Ostal d’Occitània à Toulouse. Vendredi et samedi, plusieurs animations sont prévues avec des artistes et scènes ouvertes. Florent Salinié lo cap-topinejaire est plus qu’au four et au moulin. Dernières précisions avant le coup de chauffe.

 

Baptejal divendres e dissabte

Demain vendredi, La Topina aura des airs de fête. Avec un premier entremets de choix : la chorale du premier adjoint Jean-Michel Lattes himself avec Les Mâles au Chœur de Tolosa. Une scène ouverte est ensuite prévue avant une soirée plus épicée avec le Ministeri del Riddim.

Et samedi ne sera pas en reste : ouverture avec Xavier Vidal et tous les musiciens et chanteurs qui le souhaitent, puis la reformation pour l’occasion de Tres a Cantar. Me pensi que seràn mai de 3… Une bonne soirée Quercy-Rouergue comme on disait à l’époque…

Côté cuisine, petits sandwiches à 1 € chauds ou froids, soupe, aillade, tapenade, gâteaux… E plan solide de vin e de cervesa, caldrà far simple ! E se sètz pas complètament cabra, la serada se deuriá acabar pas plan luènh, cap a l’Estancabra.

  Mai de 250 contributors e 7 700 € per far montar la salsa

La Topina -qui est donc un bar associatif- avait demandé un financement participatif via Ulule. L’objectif a été atteint avec plus de 7 700  €. Des contributeurs de toute l’Occitanie. Et sur les 250, on en compte même de l’estrangièr : Canada, Italie… Cette somme versée la semaine dernière a permis d’acheter tables, chaises, assiettes, verres, couverts, frigo, lave-verres… Et nourriture ! Si que non manjavetz pas ! Elle permet aussi de financer des formations. Florent a déjà tastat la lenga nòstra par correspondance avec le CFPO. D’autres membres de l’association devraient aussi passar a la cassairòla linguistique, mais aussi à la formation hygiène et sécurité.

La seguida

Dès la semaine prochaine, La Topina rentrera en fonctionnement normal, du mercredi au samedi, de 10H du matin à 10H du soir. En attendant un emploi pour le service, c’est Florent et des bénévoles qui assureront son fonctionnement. Au menu :

  • assortiments de tapas
  • tartines de pain (version végétarienne avec aillade et parmesan) version charcuterie,
  • assiettes de charcuterie, de fromages…
  • salades chèvre miel, gasconne…
  • soubressade roquefort miel

Des tapas autour de 2,50 €, des plats du jour autour de 6-7 €. Les desserts ne seront pas faits par le chef.

Mercredi 27 avril, à l’occasion des rencontres de la Tuta d’Òc avec le duo Abela-Vidal, la Topina proposera un apéro bal trad.

L’inauguration officielle se fera le 19 mai avec les élus et le groupe San Salvador per far dançar. La Topina a pas acabat de virar !

Lo Benaset

 

12 Avr

De locals per la calandreta de l’Union

La calandreta de L’Union est dans la tourmente. L’école associative – qui a ouvert ses portes il y a 3 ans – va peut-être devoir déménager à la fin de l’année scolaire. Mais elle n’a pas encore réussi à trouver un endroit adéquat et aux normes dans la ville de L’Union, en Haute-Garonne.

Les locaux qu’elle occupe actuellement (ceux d’une ancienne école) sont mis à disposition par la Mairie. Or Marc Péré, le maire, ne veut plus de Calandreta dans sa ville. En plus d’une baisse de subventions, il explique qu’il doit également faire face à la chute des effectifs scolaires : de 1040 élèves en 2004 à 850 aujourd’hui. Une baisse qui entraîne des fermetures de classes dans les écoles publiques unionaises. La calandreta, selon lui, offre une alternative trop concurrentielle. En mai 2015, un courrier avait été envoyé à l’école lui signifiant que la Mairie ne lui mettrait plus à disposition les locaux à partir de juin 2016.

Du côté de l’école associative et des parents de calandrons, les arguments ont du mal à passer. Pour eux, la chute des effectifs est avant tout due au vieillissement de la population de L’Union, phénomène enclenché il y a déjà 10 ans. Quant à la baisse des subventions, l’école associative propose de payer un loyer et d’entretenir les locaux, qu’elle partage actuellement avec le centre de loisirs, mais aussi de contribuer au développement culturel de la ville avec, pourquoi pas, des partenariats autour des contes, de la tradition occitane voire même l’organisation d’un carnaval avec toutes les écoles de la ville.

Une pétition « Des locaux pour la calandreta de L’Union » est en ligne sur internet.

Une équipe de l’Edicion occitana est allée à la rencontre du maire mais aussi de l’enseignante, des calandrons et de leurs parents qui essaient de trouver une solution.

Des locaux pour la calandreta

Reportage de Sirine Tijani, Jean-Luc Pigneux et Michel Blasco. Montage Ana Luisa Ruppert

11 Avr

Plus que 5 propositions de nom et le retour du Pays Catalan

Comme prévu, la liste réduite des 5 noms qui sera votée -et pourquoi pas amendée- vendredi par les 158 conseillers régionaux est désormais connue. Ce n’est pas une surprise, l’Occitanie disparaît un peu et le Pays Catalan revient.

Des disparitions programmées

Aujourd’hui, la conférence des présidents de groupes et une commission sectorielle ont préparé l’assemblée plénière du 15 avril. Ce qui a modifié la liste des 8 noms choisis par le Comité du Nom. On s’en doutait, « Terre d’Oc » -qui est une marque de cosmétiques- et « Pays d’Oc » -une IGP de vins en Languedoc-Roussillon- ont disparu. Autre disparition : celle de « Midi » certainement trop vague, trop « Marseille et Provence » et un tantinet passéiste… Même si elle avait retrouvé de la vigueur par l’entremise du maire de Montpellier et ses « Citoyens du Midi ». On peut aussi s’étonner du maintien de « Pyrénées-Méditerranée ». Certes, ce n’est pas une marque mais  le nom de l’Eurorégion et d’un territoire qui regroupe une cinquantaine de communes…

Un retour souhaité

Même si un nom ne fait jamais l’unanimité, l’éviction de toute référence à la Catalogne et aux Catalans était une grosse erreur. Ne pas laisser ce choix de vote aux citoyens était discriminant. Le Comité du Nom en a finalement décidé ainsi; les membres catalanistes du comité (Joan Bécat et André Joffre entr’autres) ont aussi oublié de faire une proposition plus « consensuelle ». Genre si vous ne voulez pas de « Catalogne », prenons « Pays Catalan », comme France 3 à Perpignan ! Face à l’absence de toute référence à la catalanité, les appels au boycott du scrutin n’ont pas manqué.

Gérard Onesta voulait réparer cet oubli et sa demande a été entendue : Occitanie-Roussillon a été remplacée par Occitanie-Pays Catalan. 

Reste donc 5 propositions qui, si elle ne sont pas amendées vendredi, seront proposées au vote citoyen du 9 mai au 10 juin :

  • Languedoc
  • Languedoc-Pyrénées
  • Occitanie
  • Occitanie-Pays Catalan
  • Pyrénées-Méditerranée

Une forme d’équilibre entre Occitanie (2 fois), Languedoc (2 fois) et Pyrénées (2 mentions aussi)…

 

Occitanie toujours en tête

Sur 4 propositions de nom, il n’en reste donc plus que 2 avec une référence occitane : Occitanie-Pays Catalan et Occitanie. Ce qui n’est pas plus mal pour éviter la dispersion des votes.

Lors du sondage facebook que France 3 Midi-Pyrénées a organisé la semaine dernière, vous aviez donné votre préférence à Occitanie (38 %) devant Languedoc-Pyrénées (15 %) et Pyrénées-Méditerranée (12 %). Il en va de même pour les autres médias régionaux.

 

 Vendredi matin, l’assemblée plénière sera réunie à Montpellier. Dès le matin, on connaîtra la liste définitive des noms (une dernière surprise n’est pas à exclure), le corps électoral retenu et le système de vote.
Lo Benaset

Montségur 2020

Avec plus de 50 000 entrées payantes, Montségur fait partie des sites plutôt bien fréquentés. Il y a ceux qui viennent pour se recueillir en mémoire des cathares, d’autres pour la majesté du site, ou encore quelques plus ou moins « illuminés » en quête de spiritualisme… Quoi qu’il en soit, les conditions d’accueil ne sont pas satisfaisantes et la Communauté de Communes du Pays d’Olmes (CCPO) entend bien y remédier. Si d’autres projets n’ont jamais vu le jour, celui-ci a bien été validé et voté à l’unanimité en décembre dernier.

Montségur 2020

Le projet voté en décembre comprend 2 bâtiments :

  • 1 lieu de 800 m2 qui servira de musée en lieu et place de l’ancienne école
  • 1 bâtiment de 100 m2 au pied du pog (en bas) pour accueillir les visiteurs

Le coût est estimé aux alentours de 3,6M financé à 20% par la communauté de communes (environ 700 000 €) et le reste par le Conseil Départemental (20%), l’Etat (20%) et le Conseil Régional (40%). Un groupe scientifique a été mis en place pour conseiller sur ces réalisations. Le dossier est évidemment sensible et le village de Montségur est aussi classé en « zone de protection du patrimoine architectura urbain et paysager », ce qui est très contraignant. La CCPO est maître d’ouvrage et pour le maître d’oeuvre, un concours sera lancé avec plusieurs architectes cet été et il sera choisi avant fin 2016.

Selon le maire de Montségur Robert Finance, il s’agit avant tout d’accueillir décemment les gens qui viennent. Tout d’abord avec un musée digne de ce nom, avec une scénographie moderne et un peu plus de place que l’actuel qui est logé au sein même de la mairie du village. Le deuxième bâtiment en bas du château permettra de recevoir les gens dans des conditions normales (Toilettes, guichet, documentation, parking…). Il est prévu juste à côté un « espace de plein air »  qui pourrait servir de lieu de conférence. Ce deuxième bâtiment serait réduit (100 m2 maxi), avec sans doute un toit végétal afin qu’il soit quasi invisible depuis le haut. Par ailleurs, un réaménagement  du sentier jusqu’au château est prévu depuis longtemps. Il ne manque que l’accord général des services de l’Etat.

De l’aveu du maire et de Fabrice Chambon le guide conférencier, il ne s’agit surtout pas de faire du tourisme de masse mais simplement d’avoir un minimum d’infrastructures pour recevoir le public. La commune de Montségur a déjà refusé en octobre 2011 un projet qui préconisait un bâtiment de plus de 1000 m2 au pied du pog avec toutes les fonctionnalités touristiques : commerces, bar musée… Là, aucun commerce n’est prévu.

Un dossier sensible

Les décideurs sont formels : il n’y aura pas un « catharland » à Montségur. Mais sitôt le projet connu, une pétition a été lancée : « defugiguem la denaturacion de Montsegur ».  Adressé à Gérald Sgobbo (président de la communauté de communes du Pays d’Olmes) elle demande que « toute construction, si elle est maintenue, reste invisible dans la perspective actuelle du site » et que  » que l’accès au Prat dels Cremats et à la stèle reste libre et gratuit pour tous, et ce tout le long de l’année ». Plus de 600 signatures à ce jour.

Le 16 mars dernier, sous la neige, les Occitans sont venus pour commémorer le bûcher de Montségur. Patrick Lasseube -l’auteur de cette magnifique photo- fait partie de ceux qui ne voient pas d’un mauvais œil ces aménagements à condition de respecter la mémoire et considérer ce site comme un sanctuaire. Jean-François Laffont, président de Convergéncia Occitana et Ariégeois pense de même et se dit favorable au projet. Il est aussi président de la Fondacion Occitània qui a travaillé avec le sculpteur Daniel Coulet sur un projet de « monument als aucèls » dédié à Montségur. 

Un monument digne?

Ces nouveaux aménagements pourraient être l’occasion de donner à Montségur un monument à la hauteur, ce qui n’est pas prévu dans le projet actuel. Compliqué de trouver LE monument, mais on peut certainement mieux faire que les actuels 3 cailloux du Sidobre posés négligemment en bas du château pour le 750ème anniversaire et financé par le Conseil Général de l’Ariège ! L’oeuvre de Daniel Coulet, une « Arche Peira Bruna « ne laisse pas insensible. Elle ne s’est pas encore posée à Montségur faute de moyens. Mais cette sculpture de 8 m de large et 5 m de haut avec ses 25 pieds ficelles a été présentée pour la première fois à Lerida en 93. Elle a été également exposée au Grand Palais à Paris et revient  dans un grand musée allemand. Ce « monument als aucèls » irait bien à Montségur. Daniel Coulet est prêt à en rediscuter et retravailler le projet s’il le faut. C’est peut-être l’occasion…

Avec ou sans un nouveau monument, la livraison des nouvelles infrastructures est prévue pour fin 2019. Montségur (Ariège) et 6 autres châteaux cathares de l’Aude ont aussi demandé un classement à l’UNESCO comme  une extension de celui de Carcassonne. Le dossier devrait être étudié en juin.

Lo Benaset

 

 

08 Avr

La liste des 4 ou 5 noms pour la Région LRMP bientôt connue

Hier après-midi Carole Delga a bien réuni le Bureau de l’Assemblée avec Gérard Onesta pour étudier les conclusions du Comité du Nom. Cette instance de dialogue a pour mission d’établir une résolution qui sera ensuite discutée et votée en assemblée plénière. La liste des 8 noms proposée par le Comité du Nom a bien été réduite. On devrait connaître son contenu exact la semaine prochaine.

La suite du calendrier pour le processus de nomination

  • Cette proposition de liste réduite sera proposée à la conférence des Présidents (es) de Groupes et à une commission sectorielle concernée par ce dossier. Cette liste réduite peut très bien comprendre un nouveau nom qui ne figure pas parmi ceux proposés par le Comité, ou tout simplement proposer la modification de l’un d’entre eux. On pense à « Occitanie-Roussillon » qui pourrait se transformer en « Occitanie-Pays Catalan » pour ne pas oublier les Catalans du Nord.
  • Cette résolution sera donc discutée, amendée et votée en assemblée plénière le 15 avril pour avoir la dernière liste de noms qui sera mise au vote.
  • S’en suivra une campagne électorale dans les médias et les lycées durant la deuxième moitié du mois d’avril
  • Le vote citoyen sera organisé sur 1 mois, certainement de début mai à début juin. Tout le monde pourra voter par internet ou par coupon de presse à condition d’avoir 15 ans révolus. On ne votera pas pour un seul nom mais pour tous les noms retenus le 15 avril que l’on devra classer selon le système dit de Condorcet. Comme une sorte de tournoi, de compétition entre les noms, une « eurovision » grandeur nature comme rarement pratiquée en France.
  • Lundi 20 juin : conférence de presse pour annoncer le nom retenu.
  • Vendredi 24 juin : vote des 158 conseillers régionaux qui suivront ou pas le résultat de la consultation populaire.
  • Avant le premier octobre : décision du Conseil d’Etat.

A noter que le gouvernement qui devait fixer les noms des régions par décret avant le 31 mars ne l’a toujours pas fait ou fait connaître.

L’Occitanie dans les sondages

« Occitanie » est toujours en tête dans la plupart des sondages effectués par les médias régionaux dont France 3. Y compris chez les politiques : on sait que Dominique Reynié a fait le sien avec Occitanie qui l’emporte. Même le souverainiste Damien Lempereur a réalisé le sien. « Occitanie Française » (sic) arrive en seconde position. Si même les partisans de « Debout la France » deviennent occitanistes alors…!

Dernier élément : Philippe Martin président du Conseil Départemental du Gers avait réuni hier les professionnels du tourisme. 132 personnes se sont exprimées. C’est « Pyrénées-Méditerranée » qu’ils ont choisi d’une courte tête avec 46 votes devant Occitanie (45). Seul problème : « Pyrénées-Méditerranée » c’est le nom que porte déjà l’Eurorégion où figurent Midi-Pyrénées, Languedoc-Roussillon avec la Catalogne et les Iles Baléares.

Lo Benaset

07 Avr

La BNF propose la presse locale ancienne en langues régionales

Consulter les journaux anciens depuis 1770 jusqu’à 1944 sans se déplacer, c’est possible ! Le site de La Bibliothèque nationale de France (BNF) propose un outil très complet pour découvrir quels étaient ces journaux souvent disparus aujourd’hui. On peut consulter des notices, la présentation du journal, avec sa localisation pour les consulter ou en demander une copie. Ainsi, on y retrouve plusieurs organes de presse en occitan et le lien vers les numérisations quand elles existent. Un vrai trésor.

 

La presse en occitan de partout, dans tous les dialectes et en tous lieux

On peut faire une recherche par date, par nom ou encore mieux : par régions, départements et villes. A Toulouse, on y retrouve « Lé Gril » ou encore « Terra d’Oc ». On y retrouve donc toutes les informations et en l’occurrence les consulter en version numérisée par le CIRDOC de Béziers pour le premier et la médiathèque d’Albi pour le second. Du côté de Montpellier, c’est 7 dont le célèbre « Lou Gal » paru pendant la guerre de 14 et lui aussi consultable. , 6 à Paris où l’on retrouve la presse liée au félibrige, à l’Ariège (« L’Ariéjo dins Paris » ou encore « L’Arièjo Nouvello » ), La Garbure chère aux Gascons ou encore « Di Lou Cantou » pour les originaires de la Corrèze!

L’accès est gratuit pour plus de 29.000 journaux publiés en France depuis l’origine jusqu’à 1944. Près de 1 500 sont numérisés; et on y retrouve donc des journaux occitans grâce notamment au partenariat entre la BNF et le CIRDOC. Una mina pels apassionats de lenga, d’istòria e tanben de genealogia ! On y trouve aussi du basque, du breton, corse, langue d’oil et arpitan.

Lo Benaset

 

06 Avr

Nom de la région: l’Occitanie en force

Le Comité du Nom mis en place par la nouvelle région LRMP a donc tranché : il propose 8 dénominations -dont 4 faisant allusion à la langue ou culture occitane- une liste qui sera réduite à 4 ou 5 noms avant le vote de l’assemblée plénière le 15 avril. Si l’Occitanie est en position de force, la Catalogne n’y figure tout simplement pas. Décryptage de ce choix du Comité et comment va se dérouler le vote avec un système astucieux : celui de Condorcet.

Les propositions

25 000 connexions sur le site de la région, 93 propositions prises en compte que le Comité a dans un premier temps réduites à 15, voilà les chiffres. Le Comité du Nom a ensuite discuté, rajouté au dernier moment des propositions comme « Occitanie-Roussillon », puis effectué un vote à main levé. Comme il fallait 8 noms, chaque membre pouvait donc voter 8 fois pour 8 noms différents. Voici donc la liste retenue :

  • Occitanie
  • Languedoc-Pyrénées
  • Pays d’Oc
  • Terre d’Oc
  • Occitanie-Roussillon
  • Languedoc
  • Pyrénées-Méditerranée
  • Midi

Décryptage des noms

Les 31 membres du Comité (30 + le président Martin Malvy) ont travaillé ensemble. Mais il a bien fallu trancher. La Catalogne figurait bien parmi les propositions initiales mais le président Malvy a rappelé qu’il s’agissait du nom d’une région proche et lancée dans un processus d’autodétermination… Il n’a donc pas souhaité que ce terme soit retenu, pour éviter aussi certaines confusions à l’étranger. Ce qui a provoqué l’ire des membres proches des catalanistes que sont André Joffre et Joan Bécat qui a déclaré sur France Bleu :

« J’ai expliqué qu’il y avait un attachement à la culture, à l’identité, ça apparaît dans le rugby, dans la manière d’être des gens. Sont attachés à cette identité aussi bien ceux qui sont nés ici que ceux qui sont venus y habiter, il y a des racines… Et de la même manière que d’autres souhaitent qu’il y ait Occitanie ou Languedoc, il faut que nous soyons présents. Nous étions présents dans la région antérieure (Languedoc-Roussillon) le fait d’être réunis nous en chasse ! Et puis la fausse peur qui dit que la référence à la Catalogne n’est pas possible car il y a déjà une province qui s’appelle Catalogne est ridicule. »

Notons au passage que si « Catalogne » a été évincé, Pays Catalan aurait pu être accepté; mais il n’a pas été proposé. « Occitanie-Roussillon » a donc été rajouté pour que les Catalans ne se sentent pas totalement exclus. Le terme « Terre d’Oc » est lui aussi venu compléter la liste au dernier moment et finalement voté.

Pour le reste on notera l’omniprésente de la langue d’oc déclinée sous différents termes : « Occitanie », « Occitanie-Roussillon », « Pays d’Oc », « Terre d’Oc ». « Languedoc-Pyrénées » est le choix du CESER, de l’Etat et celui de certains chefs d’entreprises. Ces derniers ont aussi soutenu le terme de « Midi » cher à Philippe Saurel et à d’autres. Le milieu économique a aussi défendu « Pyrénées-Méditerranée »… mais c’est déjà le nom de l’Eurorégion ! Occitanie a au moins l’avantage d’être un nom complètement disponible !

Dès demain jeudi 7 avril, une liste de 4 ou 5 noms

Le Comité a fait une lettre à Carole Delga pour lui faire part des méthodes de travail, des critères retenus (dont celui DES langues); mais aussi de la possibilité de rajouter d’autres noms au nom officiel comme c’est le cas pour « Hauts de France » qui a pour sous-titre « Nord-Pas-de-Calais-Picardie ». La présidente dans son communiqué indique que

« Carole Delga avec le bureau de l’Assemblée et son President Gérard Onesta remettront à l’Assemblée plénière du 15 avril une délibération qui portera sur les noms retenus, leur nombre, et les méthodes pour être soumis à la consultation citoyenne ».

Demain après-midi, il y aura donc une réunion du Bureau de l’Assemblée (instance de dialogue citoyen) pour faire une proposition à l’assemblée plénière de 4 ou 5 noms soumis au vote des conseillers régionaux le 15 avril. Il est toujours possible de voir apparaître un nouveau nom ou une modification d’un nom choisi par le Comité. On sait par exemple que le président du bureau de l’Assemblée Gérard Onesta souhaite que « Occitanie-Roussillon » devienne « Occitanie-Pays Catalan ». Les présidents de groupe de l’Assemblée Régionale en seront informés lors d’une conférence lundi prochain 11 avril. Une première liste de 4 ou 5 noms sera donc connue dès demain avant le vote du 15 avril. On ne peut pas encore présumer des 3 ou 4 noms qui seront évincés pour réduire la liste. On peut sans doute mettre une pièce sur « Midi » ou l’un des 2 « Pays d’Oc ou Terre d’Oc ».

Vote citoyen et système Condorcet

Les sondages fleurissent un peu partout. France 3 Midi-Pyrénées organise le sien via-facebook. Et l’Occitanie est en tête; tout comme pour certains journaux du groupe Baylet.

Le travail du Comité avait aussi pour vocation d’éliminer les doublons pour éviter la dispersion des votes…Avec 4 termes liés à l’occitan, on peut dire que l’objectif n’est pas atteint ! Et pour cause : on se dirige vers un vote très novateur en France, celui élaboré par le mathématicien Condorcet.

Pour résumer, ce système de vote prévoit de voter non pas pour un seul nom mais d’établir un classement entre les propositions. Il a l’avantage de favoriser la convergence plus que la division; il évite aussi la dispersion des votes quand un terme ou une idée se retrouvent dans plusieurs noms comme c’est le cas pour Occitanie. De plus, ce système associe plus qu’il n’exclut : c’est une sorte de compétition, de match entre les noms. Il en ressort un classement où le 2ème ou 3ème n’est généralement pas trop déçu… Voilà ce qui se profile pour la consultation citoyenne qui s’étalera sur un mois. La date n’est pas encore fixée mais ce devrait être de début mai à début juin.

Lo Benaset

02 Avr

De collegians de 4ena en plen fantastic !

De collegians, del privat mas sustot del public, que se retròban amassa per una jornada d’escambis, de descobèrtas, e per veire que son pas solets a s’interessar a la lenga d’òc, l’afar marcha totjorn. Dins Tarn, se fa dempuèi 8 ans e aquest’an, èra sonque los quatrens convidats a l’Ostal de la Musica de Cap’Découverte. 160 escolans per una jornada e un tèma : lo fantastic.

Collegians tarneses a Cap Découvertes. Fòto : Lo Benaset

Collegians tarneses a Cap Découvertes. Fòto : Lo Benaset

Los rescontres

Pagats pel Despartament de Tarn, aquestes rescontres se fan en partenariat ambe l’Educacion Nacionala. La Directritz academica dels servicis de l’educacion nacionala Mireille VINCENT butèt la pòrta per encontrar los mainatges. Lo prinicipi es de donar un tèma, que se trabalha en classa, en prevision de la jornada que se declina en talhièrs ont los dròlles viran. Per 2016 èra lo fantastic e La Talvera coma convidat.

 

Salvajonas, fadas e fantastic

La Talvera fa de collectatge dempuèi 1979, valent a dire que fadas, salvajona e autras bèstias un pauc fantasticas de Tarn an pas de secrèts per ela. Se tòrnan trobar dins las cançons, conferenças e autres contes.

Danièl Loddo aguèt un brave succés ambe sonses contes a l’encòp tradicionals, ambe de tòcas personalas e de duèi.

Mentre que Celina faguèt cantar los enfants en prevision del concèrt de l’aprèp miègjorn, se podiá tanben fintar la mòstra « De la natura de quauquas bèstias » margada pel Cirdoc ambe los textes d’Ives Roqueta e las illustracions de Pierre François, o encara de projeccions comentadas, suls luòcs legendaris de Tarn.

Tot s’acabèt per una brava farandòla…

 

En tornant ambe los carris i aguèt mai d’un collegian content de sa jornada ambe l’enveja de la far partajar a d’amics qu’an benlèu pas l’astre de far causas originalas coma se fan en occitan.

Es pas totjorn fèsta dins los collègis ont se fa d’occitan mas i a encara de braves moments !

Lo Benaset

01 Avr

Reforme des collèges : le point sur l’occitan

La réforme des collèges portée par le gouvernement actuel a suscité beaucoup de protestations chez les défenseurs des langues régionales. Plusieurs actions ont été menées; certaines sont en cours. La FELCO établit un premier bilan en vue de l’instauration de cette réforme à la rentrée prochaine.

Inégalités dans les académies

L’autonomie laissée aux chefs d’établissements et le flou que représentent certains textes (voir ci-dessous) font que la concurrence est souvent rude entre les matières et les inégalités flagrantes entre les académies. Parfois, au sein d’une même académie, les disparités sont nombreuses. Les Dotations Globales en Heures (DGH) qui fixennt les moyens viennent d’être votées pour la rentrée. La logique comptable risque d’être fatale pour les langues régionales.

  • Aix Marseille : les établissements du secondaire sont globalement dotés des moyens habituels pour la rentrée 2016. L’enseignement d’initiation en 6ème est revenu dans l’académie sauf pour le Vaucluse. Il y a aussi des difficultés sur les heures spécifiques qui viennent compléter les DGH. Reportage France 3 Méditerranée sur la situation dans le Vaucluse et l’absence de continuité de l’enseignement de cette langue.

Reportage de Frédérique Poret et Olivier Ducros-Renaudin :


Le provençal malmené par la réforme des collèges

    • Bordeaux : pas de modification par rapport aux rentrées précédentes. L’académie est plutôt bien dotée et protégée pour l’instant.
    • Montpellier : le constat fait dans cette académie est très préoccupant. La dotation spécifique du rectorat ne correspond pas aux besoins pour assurer la continuité de l’enseignement. En sont victimes, les classes bilingues et autres sections bilangues. La rectrice Armande Le Pellec Muller n’a donné aucune consigne. Beaucoup de professeurs se trouvent dans l’obligation d’aller sur 2, 3  voire 4 établissements.
    • Toulouse : la rectrice Hélène Bernard -qui est aussi vice-présidente de l’OPLO- a précisé que « l’académie poursuit son effort en faveur de la continuité de l’occitan… L’enseignement de l’occitan sera maintenu à tous les niveaux dans l’académie ».  Avec un élément très important : « Je précise que les les EPI (Enseignements Pratiques Interdisciplinaires) ne se substituent pas aux enseignements d’occitan existants mais qu’ils constituent une nouvelle possibilité… ». Ce qui n’est pas évident ailleurs.
    • Nice : pas de changements notables dans 80% des établissements. Pour les autres ont peut noter une baisse conséquente voire même des suppressions lorsque l’enseignement de l’occitan est assez récent. Il y a 12 enseignants pour 24 collèges. 1700 élèves dans le secondaire.

 

  • Clermont : seulement proposé dans 4 collèges (dont 3 dans le sel Cantal).
  • Limoges : 1 seul enseignant…

 

Le cadre

  • Le décret est paru le 19 mai 2015. Les langues régionales font partie d’un socle commun d’enseignements (les EPI) et disparaissent de la 6 ème car les EPI commencent en 5ème.
  • La circulaire d’application du mois de juin précise que l’enseignement bilingue en langue régionale restera organisé selon les organisations pédagogiques contenues dans l’arrêté du 12 mai 2003 intitulé « Enseignement bilingue en langues régionales à parité horaire dans les écoles et les sections langues régionales des collèges et lycée ».
  • Après plusieurs manifestations et actions au ministère, l’enseignement en 6ème est de nouveau possible. D’autres avancées existent.
  • L’enseignement des langues vivantes régionales reste régit par la circulaire n°2001-166 du 5 septembre 2001. Peu de Principaux le savent ou veulent l’ignorer.

Car cette réforme octroie surtout les pleins pouvoirs aux chefs d’établissements qui peuvent décider de manière unilatérale de retirer certains enseignements ou tout simplement de ne pas les budgétiser.

  • Chaque établissement reçoit en effet une Dotation Globale en Heures. C’est fait pour la rentrée 2016 et la répartition a été votée par les Conseils d’Administrations.
  • Il existe aussi des heures spécifiques hors DGH. C’est prévu et plutôt bien organisé sur les académies de Toulouse ou Bordeaux. A Montpellier c’est a minima et les cours d’occitan disparaissent. Le Rectorat a été sollicité mais la rectrice fait la sourde oreille.

Ces heures, lorsqu’elles existent, permettent de limiter les dégâts. Mais de manière globale, la FELCO relève que…

« Les professeurs d’occitan expriment une grande fatigue qui se transforme souvent en désarroi face à des textes qui se contredisent, des situations inégalitaires suivant le territoire, l’académie, l’établissement. »

La FELCO a envoyé le 18 mars ce dossier au Ministère de l’Education pour l’interpeller; il n’a pas encore répondu.

Lo Benaset avec les documents de la FELCO.

31 Mar

Quand les responchons repointent

C’est de saison et elle est hâtive : les responchons repointent leurs tiges. Voici l’excellent article publié par Clément Alet le 18 avril 2013. Et toujours d’actualité… Ils seront bientôt dans Viure al Pais pour un BIAIS.

 

© Emile Ricard

Comme chaque année à la même période, ils attirent des centaines de gourmands dans les haies : lesbartas comme on dit en Occitan. Vous vous demandez surement de qui l’on parle ?

Des responchons, plan solide…(prononcé respounchous). La plante occitane mythique qui annonce le printemps est enfin de retour un peu partout dans nos contrées et il est donc très fréquent en ce moment même de trouver des marcheurs, cueilleurs éparpillés en pleine campagne, munis d’un panier, prêt à ramasser ces fameux responchons. Si vous n’en avez jamais vu, c’est que vous n’avez donc jamais gouté à cette délicieuse amertume qui caractérise la plante.  Les Aveyronnais, les Tarnais, et autres habitants du Nord de la région Midi-Pyrénées en sont complètement friands. Il n’y a d’ailleurs guère qu’eux qui les ramassent. Alors si l’envie vous prend, n’hésitez pas à aller faire un tour dans les haies, les sous-bois, les fossés mais attention, ne confondez pas avec l’asperge sauvage car le responchons n’est pas de cette famille-là. Il s’agit du tamier commun. Une fine tige verte dont la pointe graine, qui pousse en s’entortillant autour de tout ce qu’elle peut, et qui apparaît en groupe. Il vous en faudra une bonne poignée pour les déguster.

Si les habitants des campagnes consomment du responchons depuis des siècles, c’est parce qu’il apparaît exactement au moment de ce que l’on appelle la « soudure ». Lorsque les réserves de l’hiver sont terminées et que le jardin n’est pas encore prêt à produire, il ne reste plus qu’à se tourner vers la nature pour y cueillir ce qu’elle voudra bien offrir. Les responchons deviennent ainsi une évidence pour les Occitans, les Catalans, mais également bien d’autres populations car la présence de ce tamier commun est attestée tout autour du bassin méditerranéen. Pour la recette, c’est une autre histoire. Chacun a surement ses petits secrets. Crus, cuits, en salade accompagné d’œufs mollets, de lardons, de pomme-de-terre ou encore en omelette, le meilleur conseil à vous donner est d’aller demander directement à ceux qui les ramassent… mais dépêchez-vous car les responchons ne pointent leur tête que pour trois semaines au maximum.

Clamenç Alet

© Clamenç Alet

RSS