27 Avr

L’Occitanie fait son Tour

On ne sait toujours pas si la région Midi-Pyrénées Languedoc-Roussillon s’appellera Occitanie…Mais une chose est sûre : une épreuve sportive portera ce nom très prochainement. Le 1er Tour cycliste féminin d’Occitanie se déroulera du 20 au 25 mai. C’est la première fois qu’une épreuve sportive de classe internationale s’affiche aux couleurs et avec le titre de l’Occitanie. Un tour féminin qui réunira les meilleures équipes nationales et internationales. Une compétition gros braquet qui veut se hisser au 1er rang mondial des épreuves féminines à l’horizon 2019-2020. « Donnons-nous des elles ! » dit leur slogan. De quoi faire avancer aussi l’idée d’Occitanie.

 

L’épreuve

Le 1er tour d’Occitanie partira le vendredi 20 mai du quartier prioritaire de la Faourette (Toulouse) pour arriver le mercredi 25 mai à Pézenas. 6 jours de course, 5 étapes en ligne soit plus de 660 km en tout. De 18 à 20 équipes sont attendues : des sélections nationales comme la France, l’Australie, l’Allemagne ou encore l’Espagne mais aussi des équipes mondiales que l’on retrouve sur les meilleures compétitions internationales. En tout, plus de 25 nations et 5 continents représentés avec une bonne centaine de concurrentes. De quoi se mettre en jambe pour les JO de Rio : l’épreuve de contre-la-montre est calquée là-dessus et les sélections nationales viennent très clairement pour se préparer… Les dates ont été choisies en fonction des autres épreuves cyclistes mais aussi pour ne pas se heurter aux événements médiatiques sportifs qui arrivent.

L’idée de cette épreuve, avec les mêmes organisateurs, remonte au début des années 2010. Après des débuts très difficiles (en 2012 la compétition est finalement annulée), une première édition a lieu en 2013 sous la dénomination « Tour du Languedoc-Roussillon ». Un tour masculin portant le même nom a eu lieu qu’une seule fois en 2004.

 

Pourquoi l’Occitanie ?

Joint au téléphone, le président du « Tour d’Occitanie » François-Xavier VALIENTE n’a pas les yeux que dans les guidons : « parce que c’est en Occitanie qu’il y a des lieux mythiques : le Tourmalet, le Mont Ventoux, le plateau de Beille… Et puis l’Occitanie ce sont nos valeurs ! « . On remarquera une croix d’Occitanie « recyclée » comme logo et une page entière intitulée « L’Occitanie : qu’es aquò ? » dans le dossier de presse. Tout est écrit en sang et or et on y fait même référence au penseur occitan anti-centraliste Félix-Marcel Castan.

Des contacts ont été pris avec le président de Convergéncia Occitana Jean-François Laffont et celui de Païs Nòstre Jean-Pierre Laval. Pour l’instant, il n’est pas prévu de manifestation particulière liée à l’occitan lors de cette première édition, mais François-Xavier Valiente ne l’exclut pas pour les prochaines. En tous cas les valeurs sont affichées, y compris celles de tolérance et d’égalité femme-homme.

Le tour d’Occitanie va sillonner les routes d’Ariège, de l’Aude, du Tarn et de l’Hérault du 20 au 25 mai. Une étape très symbolique est prévue le dimanche 22 mai avec une arrivée au pied du pog de Montségur. Vous pouvez suivre le tour sur Facebook, Twitter et bientôt sur le site officiel.

Lo Benaset

 

26 Avr

Christian Troadec : un président avec la casquette régionaliste

Candidat récidiviste à de nombreuses élections, souvent élu et ré-élu, Christian Troadec se lance un nouveau défi : les présidentielles. Ce matin, il a lancé sa campagne, lors d’une conférence de presse à Paris avec le soutien officiel de Régions et Peuples Solidaires une fédération de partis régionalistes et autonomistes. RPS regroupe des Occitans, Alsaciens, Basques, Bretons, Catalans, Corses, Savoyards…Le maire de Carhaix a troqué son Bonnet Rouge de la contestation bretonne pour une casquette plus large de candidat des régionalistes. Son directeur de campagne n’est autre que David Grosclaude.

Conférence de presse à Paris ce matin Photo : twitter du candidat

Conférence de presse à Paris ce matin
Photo : twitter du candidat

26 avril 2016, Christian Troadec lance sa campagne

26 avril, une date célèbre et tragique avec les 30 ans de Tchernobyl : « un nom qui symbolise chez nous le mensonge d’État que l’on sait » selon Christian Troadec. Le décor est posé : mensonges, centralisme, jacobinisme…avec la volonté de le changer en redonnant du sens aux territoires et à la démocratie. Sa campagne ne laisse déjà pas insensible au plus haut niveau de l’état. Sur France Info ce matin, un autre Breton (Jean-Jacques Urvoas) a déclaré : « Je ne crois pas un instant qu’il sera vraiment candidat ». Ce à quoi il a répondu :

Des candidats régionalistes aux présidentielles

Le dernier candidat fédéraliste à une élection régionale remonte à 1974 avec Guy Héraud qui avait obtenu 0,08% des suffrages exprimés. L’Occitan Robert Lafont était lui aussi candidat mais il n’est pas allé jusqu’au bout. David Grosclaude qui sera finalement son directeur de campagne avait un temps envisagé cette possibilité pour 2017. Mais il laisse volontiers la place au maire de Carhaix. A noter qu’il y a un autre candidat qui se réclame de la mouvance régionaliste : il s’agit de l’alsacien Paul Mumbach, maire de Dannemarie qui propose déjà un accord de désistement. 

Christian Troadec a désormais un peu moins d’un an pour recueillir les 500 parrainages. Il affirme en avoir déjà trouve plus de 100.

Qui est Christian Troadec?

  • L’homme : Il est né le 24 mars 1966 à Carhaix-Plouger. Passionné d’histoire et journaliste de formation. Il lance « Poher Hebdo » (Poher du nom de sa région), un hebdomadaire généraliste d’informations locales, qu’il dirigera pendant 3 ans. Il crée une brasserie, soutient activement les écoles diwan. En 1992, il lance le festival des « Vieilles Charrues » à Carhaix. 
  • Le politique : maire de Carhaix (depuis 2001), conseiller régional (élu en 2004 mais battu lors des dernières élections), conseiller départemental du Finistère (depuis 2011). C’est un homme politique de gauche.

Sur son site, il fait part de son engagement :

Il y a urgence à ce qu’un projet politique, qui donne de vrais pouvoirs et de vrais moyens aux régions, s’affirme sur la scène électorale, partout en France, pour redonner un espoir à ceux qui refusent « l’apartheid territorial ». Je crois aux forces et aux capacités d’engagement qui existent dans nos communes, dans nos régions et je suis convaincu que nous pouvons peser sur la prochaine présidentielle.

Lo Benaset

 

Serlet : une application en langues régionales (sauf l’occitan!) pour les touristes

Serlet est une application disponible sur mobile et tablette. Elle s’adresse aux millions de touristes qui séjournent dans nos régions chaque année. Ce programme financé en grande partie par l’Union Euroépenne entend promouvoir 7 langues régionales de ses états. En France il concerne le corse, le breton, l’alsacien…Mais pas l’occitan !

Promouvoir 7 langues régionales de 4 états de l’UE

Ce projet promeut les langues régionales de quatre Etats membres -France, Grèce, Espagne, Italie- afin de faciliter les contacts culturels, l’intercompréhension et la promotion du patrimoine matériel et immatériel. Il s’adresse donc au touristes qui visitent nos régions mais aussi au monde enseignant et aux étudiants. SERLET est une application que l’on peut installer sur les smartphones, tablettes, site Web interactif, destiné à accroître la diffusion et la visibilité des langues régionales.

  • Soutenir et promouvoir les langues régionales à partir de quatre États membres
  • agrandir l’attractivité culturelle des sept régions européennes grâce à un accès facile et  convivial pour  l’apprentissage des langues
  • Européaniser langues et cultures régionales
  • Contribuer à l’amélioration de la reconnaissance des diversités culturelles en Europe
  • fournir des liens entre les établissements d’enseignement et le monde du travail (en particulier la section tourisme)
  • Fournir un matériel innovant grâce aux techniques modernes pour les smartphones, tablettes et site web interactif


Pour la France, ce programme est dirigé par l’Università di Corsica Pasquale Paoli. Il concerne 7 langues régionales :

    • alsacien, breton, corse (France)
    • sicilien, sarde (Italie)
    • crétois (Grèce)
    • catalan (Espagne)


L’appli Serlet par Patrick Puppinck France 3

Ce qu’on y trouve

Pour chaque langue régionale, des centaines de mots sont référencés dans les domaines du logement, de la gastronomie, les salutations, les transports, tout ce qui est d’ordre pratique lors d’un voyage. Pour l’alsacien on y trouve aussi un résumé de l’histoire de la région et une carte virtuelle des principaux sites à visiter. Des applications qui se veulent innovantes et faciles avec :

  • Les éléments de conversation et de grammaire nécessaires, vocabulaire de base, situations pratiques, prononciation audio…
  • De courtes vidéos montrant la population locale qui utilise les langues régionales en situation réelle,
  • Des cartes virtuelles des régions avec les monuments en 3D et des informations historiques, culturelles etc…
  • La possibilité d’enregistrer sa voix et des options de personnalisation

Un site web interactif sera mis en place et sept ouvrages devraient sortir : un pour chaque langue régionale.

Rien n’est donc prévu pour l’occitan. Urosament, avem ja BaRuLa!

Lo Benaset

 

25 Avr

Charline Claveau-Abbadie dans Viure al País

Elle a pris ses fonctions et la succession de David Grosclaude il y a quelques semaines, Charline Claveau-Abbadie est désormais à la tête de l’Office Public pour la Langue Occitane. Avec du savoir-faire mais sur un terrain relativement méconnu, la présidente prend ses marques et avance. Voici le reportage que Viure al país lui a consacré. Plus quelques informations dont elle a bien voulu nous faire part.

Charline Claveau-Abbadie lors du tournage France 3

C’était le 22 mars dernier à Toulouse. Charline-Claveau-Abbadie devient présidente de l’OPLO lors d’une réunion de son Conseil d’Administration à Toulouse. Pas facile de succéder à David Grosclaude. Depuis, la conseillère régionale de la nouvelle région ALPC a rencontré plusieurs acteurs de la langue d’oc. Denis Salles et Didier Bonnet l’ont suivi pour recueillir ses premières impressions.

Principal chantier : l’enseignement

C’est le dossier du moment : élaborer une stratégie de convention pour l’enseignement entre l’Etat et les régions. Les conventions actuelles ont été prorogées jusqu’à la fin de l’année, il faut désormais travailler sur une partie commune avec aussi la réalité de chaque territoire. Le dialogue se fait désormais avec les 5 académies : Toulouse, Bordeaux (où les conventions signées étaient plutôt bonnes), Montpellier (où ce n’était pas fameux) mais aussi Limoges (après des difficultés, le dialogue est renoué) et Poitiers.

L’OPLO a fait un état des lieux, travaillé avec certaines associations comme OC-BI ou les Calandretas. L’idée est de se calquer sur les conventions favorables (Toulouse, Bordeaux), préciser certaines choses (qu’est-ce que de l’initiation?) et de reconstituer des filières sinistrées comme celle du lycée.

Il y aura bien une stratégie interrégionale de politique linguistique. Un groupe de travail s’est constitué avec Patric Roux. Une réunion est prévue la semaine prochaine avec Didier Agar responsable académique pour l’occitan à Toulouse.

Charline Claveau-Abbadie à l'Institut Occitan; photo : France 3

Charline Claveau-Abbadie à l’Institut Occitan;
photo : France 3

Un budget pour la politique linguistique

Pour toute demande de subvention qui touche la transmission et l’usage de la langue, c’est donc l’OPLO qui est l’interlocuteur et non plus les régions qui restent compétentes en matière culturelle. C’est une année un peu particulière car création de l’OPLO cette année, conjuguée avec la fusion des régions. Les dossiers qui sont instruits sont ceux de l’exercice 2015. Néanmoins, l’OPLO a déjà distribué près d’1M d’€. Il faut distinguer la participation au fonctionnement et celle liée à l’activité. Pour la première :

  • 125 000 € pour ALPC Aquitaine Limousin Poitou Charentes
  • 125 000 € pour LRMP Languedoc-Roussillon Midi-Pyrénées

Les 2 nouvelles régions participent donc de manière identique. L’Etat contribue à hauteur de 65 000 €. En ce qui concerne la participation au programme d’activité :

  • ALPC : 728 000 € (intègre pour le Limousin 62 000 €)
  • LRMP : 695 504 € (sans Languedoc Roussillon pour 2016)

 

La culture reste du domaine des régions

Le domaine culturel reste une compétence des régions que l’OPLO ne traite pas. Mais l’idée c’est aussi de réfléchir « en miroir » : ce qui vaut en matière de politique linguistique peut aussi valoir pour les politiques culturelles. L’OPLO pourrait être présent d’une manière ou d’une autre lors des AMASSADAS en région.

Charline Claveau-Abbadie ne cache pas que les attentes du milieu associatif sont grandes, tout autant que les craintes. L’OPLO veut tenter de les dissiper en communicant davantage et en mettant en place des consultations. En plus du directeur (Estève Cros), 3 postes sont sur le point d’être pourvus afin que l’OPLO puisse fonctionner. L’office est pour l’instant logé à Toulouse non loin du Conseil Régional, au 4 rue des bûchers. Il pourrait bientôt déménager mais pour l’heure, toute demande de subvention concernant la politique linguistique est à adresser là-bas.

Lo Benaset

Locaux provisoires de l'OPLO 4 rue des bûchers à Toulouse Photo : France 3

Locaux provisoires de l’OPLO 4 rue des bûchers à Toulouse
Photo : France 3

 

 

Ksenia Milicevic : une histoire de Save

Ksenia Milicevic est une peintre de renommée internationale, née en Bosnie-Herzégovine. Elle y a posé ses toiles à Saint-Frajou, petit village du Saint-Gaudinois d’environ 200 habitants. Une donation qui a permis de monter un musée et d’organiser plusieurs événements dont une exposition unique en France : une biennale de peintures d’enfants du monde entier. En quittant la « Sava » de l’ex-Yougoslavie, pour la Save de la Garonne, l’histoire de Ksenia est faite de Save et de saveurs.

De pinturas de mainatges

Saint-Frajou mérite le détour. Pour ses collines verdoyantes, son petit village préservé et jusqu’au 8 mai, une exposition de peintures d’enfants du monde entier. Une idée parmi tant d’autres de Ksenia avec cette biennale qui est en à sa troisième édition. Sourire aux lèvres et pinceaux en main, elle a contacté des écoles, fait jouer ses relations. Résultat : plus de 300 dessins reçus venant de 17 pays différents.

Le thème demandé : « l‘architecture traditionnelle dans votre pays ». Et à voir le résultat, on est tout simplement espanté, bluffé. La qualité est tout bonnement extraordinaire dans les couleurs, les perspectives, les détails… mention spéciales aux élèves de Taiwan…

…et à ce tableau d’une grand maîtrise fait par une élève de Roumanie.

Simion Cristina Maria 14 ans. Roumanie

Simion Cristina Maria 14 ans. Roumanie

Avec de grandes originalité : des enfants de Colombie qui ont peint avec du marc de café, des peintures  noirs et blancs d’une belle maîtrise, les couleurs vives et chatoyantes des élèves de Pologne…L’œil ne sait pas où se poser tellement c’est beau! A tel point qu’on pourrait se demander s’ils ont bien été réalisés par des enfants qui ont entre 6 et 14 ans… Selon Ksenia, « les enfants ont très certainement été aidés mais si l’on regarde de près les traits de pinceaux oui, il s’agit bien des enfants. » Vous pouvez découvrir ces merveilles jusqu’au 8 mai. Mais ce n’est pas tout.

Un musèu dins una escòla anciana

Alors qu’elle dispose d’un atelier à Montmartre au bateau-lavoir, Ksenia réside depuis 10 ans à Saint-Frajou. La beauté des paysages, son jardin et son mari Jean-Claude l’ont définitivement convaincue. Avec la volonté farouche de faire vivre cet écrin de couleurs. Elle décide alors de faire une donation à la commune d’une trentaine de toiles. Un geste fort tant les oeuvres de Ksenia sont présentes dans les musées du monde entier : Argentine, Brésil, Espagne, Mexique, Canada, Italie, France, Etats Unis, Japon, Allemagne, Norvège... L’école communale ayant rangé ses crayons depuis 1990, les habitants se disent alors qu’on pourrait la transformer en musée.

Le maire étant maçon, les voilà partis dans de grands travaux sur les murs, la toiture, l’extérieur. Tout le monde met la main à la truelle. Pas un sou de subvention mais la volonté des habitants. Et ils ne sont pas très nombreux… Environ 200. Le bâtiment de l’école des garçons est préservé dans son architecture, une première salle ouvre, puis une seconde dans l’ancien préau… Le musée est inauguré en 2011. Cet hiver encore, des travaux ont été faits dans la cour.

Les oeuvres de Ksenia sont donc exposées mais le musée organise aussi des expositions temporaires tous les 2 mois avec des artistes internationaux, nationaux et locaux. Et le salon Art résilience du 6 au 21 août 2016.

Las Savas de Ksenia e sas sabors.

Les parents de Ksenia ont été des résistants à l’armée allemande lors de la seconde guerre mondiale. Sa mère est née aux USA, son père au Monténégro où elle passe sa prime enfance. Entourée par la rivière Save qui coule dans 4 pays de l’ex-Yougoslavie et conflue à Belgrade. Voilà plus de 40 ans, c’est le coup de foudre avec Jean-Claude, un enfant de Saint-Frajou. Avec lui, ils voyagent et s’installent dans plusieurs pays notamment en Amérique Latine. Souvent Jean-Claude lui parle de la beauté exceptionnelle des paysages de son enfance. Quand Ksenia arrive enfin à Saint-Frajou, elle y découvre ces collines magnifiées : « C’est le Paradis! » Avec une belle surprise : la Save coule aussi ici ! Depuis, c’est son lieu de vie, sa source d’inspiration et de réflexion.

A l’image de ses tableaux avec juxtaposition de plans et belles perspectives, cette architecte urbaniste est en train de bâtir une oeuvre multiple et riche dans ce petit village commingeois qui se dénommait « Belle serre » durant la révolution. Encore un clin d’œil !

Lo Benaset

23 Avr

La Granja engranja

Pendent 3 jorns, la Prima Occitana dels Causses de Carcin a encornat e estuflat lo Pargue Regional. 3 jorns d’animacions bartassièiras organizadas amassa entre l’associacion la Granja e lo Pargue per festejar las musicas verdas. La Prima s’acava aqueste ser e la Granja va estrenar sonses 10 ans tota l’annada. Los sèm anats estuflar.

Estufles, còrnas e autres enstruments bricolejats en plena natura

Dijòus de matin, la gara anciana de Cajarc aviá maites estufles que lo d’un cap de gara. A l’entorn d’Arlette Bonnefous dels « camins bartassièrs » e Michel Cros, de dròlles e ainats venguts per ensajar de se fabricar de siulets ambe la rusca de castanhèr e de fraisse. Guilhem Boucher e Zavièr Vidal son aquí tanben per far pordèl. A los veire e sustot los ausir, solide que li prenián un brave plaser. Sul còp de 11 oras, aquí que lo Dominique Boucher estufla a son torn…

Mena la draisine de l’associacion Quercyrail que damandava pas mai que de caminar….e de cornar ! E aquí que totes los estagiaris montan per anar quèrre una bròca pas tròp enfulhada de fraisse o castanhèr, a la broa del camin de fèrre. Aquò se sona las musicas verdas! Mèma causa l’aprèp miègjorn ambe las canavèras de Jean-Pierre Lafitte, lo divendres ambe Alain Cadeillan que faguèt un « Kachtoun » ambe un fum de causas e d’inventivitat ! 3 jorns donc de talhièrs ambe d’especialistas d’Occitània mas tanben de Bretanha, una taula redonda aquest’ aprèp-miègjorn e per clavar, un concèrt bal aqueste ser. Al menut : Zavièr Vidal, Daniel Loddo, Erwan Lhermanier, Jean-Yves Bardoul, Jean-Pierre Lafitte, Daniel Frouvelle, Henri Maquet, Coco Le Meur, Alain « Kachtoun », Guillaume Roussilhe… La Granja festeja donc coma cal los 10 ans amb un ramelet d’artistas e quòi pas acavat !

 

La Granja fa los 10 ans

L’idèia ven de Zavièr Vidal : trobar un luòc dins Òlt que serviguèsse a l’encòp de luòc per recampar la memòria de las tradicions e de las praticas (mai que mai oralas), quicòm tanben de plan viu per las escampilhar. La Granja s’es donc requilhada dins una granja anciana a Solòme (Soulomès-Lot), en plen Pargue Natural dels Causses de Carcin que n’es lo partenari. Pauc a pauc, los capiòls se montèron e las parets s’emplenèron… Al dintre : centre de ressorgas, programacion d’artistas, formacions…

E dempuèi 2 ans, una « botica » dins un granjon qu’es pas facha per crompar mas si ben tant per se fabricar los enstruments. Cada divendres e dimenges aprèp-miègjorn, Michel « Coco » le Meur es aquí per adujar los que vòlon petassar o fargar un enstrument tradicional, mai que mai los que son ambe de còrdas.

image

Lo mèstre de musica de la Granja se sona Guilhem Boucher, emplegat dempuèi 2008 e qu’es tanben vici-president del Pargue. Puslèu que de far un sol crane eveniment, la Granja a decidat que ne far autant que sas annadas. Tre la setmana que ven, lo parelh Abela-Vidal serà aquí per presentar son primièr disc a Solòme. En setembre, la darrèida dimenjada serà dedicada a la viòla, en octobre seran las « Violonadas », en decembre un « Cafè cantaire », totjorn a Solòme. La Granja fa de bravas missons en totas sasons.

Lo Benaset

20 Avr

Lo son d’aquela votz

« Aquela votz » es la de Leon Cordas. Una votz poderosa, emplenada de calhasses e de terrador, pas al dela coneguda, se calèt en 1987. L’òbra d’aquesta poèta-pagés es crana, facha d’escrituras e d’engajaments. Pr’aquò, se tròba pas grand causa de tot aquel trabalh. Per aquò far, lo Collectiu Còp-Sec permet duèi de se tornar sasir de son recuèlh « Òbra poètica » (CIDO 1997) amb un disc que recampa d’artistas de la generacion nòva que reviscòlan d’un biais plan original los textes de l’òme del Menerbés.

Lo Barrut en plen enregistrament. Vidèo : Collectiu Còp-Sec

Lo son d’aquela votz

Si nous ne comprîmes pas tout de prime abord aux textes de Léon Cordes, personnage secret et flamboyant, nous fûmes touchés par ce que nous y trouvâmes : une parole théâtrale qui nous raconte mille histoires, avec des mots qui nous parlent, de ces mots du quotidien entrelacés entre eux par un musicien enchanteur, un sorcier primitif qui savait manier les super-pouvoirs de la parole et du spectacle. Nous vint alors l’idée, nous étions à l’apéro avec de nombreux copains, de nous emparer de son oeuvre poétique, ainsi nous la chantâmes avec bonheur.
Es plan vertat que tot aquò sentit lo gaug, lo plaser de beure los mots e de los daissar rajar dins la garganta; un afar collectiu mai que personal. Per partajar aquesta embriaguesa, òm retròba La Mal Coiffée (qu’aviá ja cantat Leon Còrdas dins son darrèr disc), Du Bartàs, Lo Barrut, Grail’òli, Hum, Urban Balèti, Mauresca e d’autres benlèu pas tant coneguts tals coma Marianne Evezard e Touristar. Un ambient sovent de coires, de ritmes, de voses polidas e afustadas, una punta de jazz, solide que tot aquò permet de descobrir la riquesa e l’imaginari de Leon Còrdas. Una bofada de frescum modèrna e originala, una cuvada rica e plan equilibrada, que demòra mai que dins lo papach. E un sentit de libertat al cap del camin.
Leon Còrdas de pertot
Aprèp mai d’un an de madurason dins las cavas e en estudiò, los artistas son a presentar lo lor trabalh. Se faguèt a la fin de mars sala Victoire 2 al ras de Montpelhièr. Se farà encara divendres 22 d’abrial al CIRDOC de Besièrs. Un aperitiu bolegadís e d’escambis ambe lo public. De d’aprèp, los artistas seràn un pauc de pertot ambe lor projèct o per cantar Leon Còrdas. Lo Total Festum permetrà tanben de far virar los mots de Leon Còrdas, quitament pas plan luènh de sas tèrras.
Lo Benaset

19 Avr

« Renat Jurié, Dins la votz dels sègles »

« Renat Jurié, Dins la votz dels sègles » est un film documentaire réalisé par Marc Oriol qui suit au fil des saisons le quotidien du chanteur traditionnel Renat Jurié, soit 5 ans de tranches de vie dans sa ferme du Rouergue entrecoupées d’instants musicaux lors de ses concerts avec son collègue Jean-Pierre Lafitte.

C’est avec Joël Saurin, le bassiste du groupe Zebda, que Marc Oriol a eu l’idée de réaliser un film sur Renat et son biais de viure, son attachement à sa terre et son chant. Un chant profond accompagné avec simplicité et sans artifices par Jean-Pierre Lafitte et ses instruments en roseau qu’il fabrique lui-même, sur un répertoire de chants sacrés et de chansons profanes d’Occitanie.

« Renat Jurié, Dins la votz dels sègles », est disponible sur Òc Télé jusqu’au moi de juin. Une équipe de l’Edicion Occitana a pu assister à l’avant-première du film en présence de Marc Oriol, de Renat Jurié et de Jean-Pierre Lafitte.

 

16 Avr

L’ASBH a l’ora occitana

Depuis 4 ans, le club de rugby de Béziers, l’ASBH, se met à l’occitan avec la volonté combinée des dirigeants et des supporteurs. Ainsi, l’association « Le Comité Occitan Sans Frontières » (COSF) met en place de nombreuses actions autour de la culture occitane : création d’un hymne (avec disque et clip), lancement du « Se Canta » avant chaque partie, nourriture et boissons du pays à tous les matchs et de nombreux produits dérivés vendus à la boutique du club.

Clip vidéo « Aquí Besièrs ! » (Joanda/Denis Labat/Patrice Alonzo/JB Viétri/D Warfield)

Et les joueurs ne sont pas en reste : en début de saison, un rallye occitan « L’Occitanie express » a permis aux recrues et aux anciens joueurs de découvrir la culture et le pays.

Chaque mois, l’Escòla del Comitat permet à tous, dirigeants, supporteurs et joueurs, de s’initier dans la bonne humeur à la lenga nòstra. Une équipe de l’Edicion Occitana est allée à Béziers, à leur rencontre.

 

5ème du championnat de Pro D2 avec un match en moins, l’ASBH rencontre dimanche 17 avril le LOU. Pour leur premier match à domicile « en tant que champions », les Lyonnais souhaitent conserver leur invincibilité au Matmut Stadium et fêter ce titre dignement avec leur public, face à l’AS Béziers Hérault. A l’aller, Béziers ne s’était incliné 23/28 qu’en toute fin de match face à une équipe qui tient plus de l’ogre que du LOU… Lors de cette rencontre, le Président de la ligue, Paul Goze, remettra au LOU le bouclier dévolu au champion, le 3ème en 5 ans pour les Lyonnais

Un rencontre à suivre à partir de 14h25 sur France 3 Midi-Pyrénées- Languedoc Roussillon, Limousin, Poitou-Charentes, Aquitaine, Rhône-Alpes et Alpes

15 Avr

Les 5 propositions de nom validées, le FN ne veut pas de « Pays Catalan »

L’assemblée plénière du Conseil Régional Languedoc-Roussillon Midi-Pyrénées s’est tenue ce matin avec le processus de nomination en guise d’hors-d’oeuvre. Tout ce qui était prévu a bien été voté mais le FN a mis son grain de sable.

Les 5 noms adoptés

Les 5 noms sur lesquels nous allons donc voter à partir du 9 mai sont :

  • Languedoc
  • Languedoc-Pyrénées
  • Occitanie
  • Occitanie-Pays Catalan
  • Pyrénées-Méditerranée


La délibération a été votée sans modification. Le FN a pourtant tenté de perturber la séance par de nombreuses interventions intempestives en déposant deux amendements dont un pour retirer « Pays Catalan » de la liste. Lors d’un débat pendant la campagne des régionales, Louis Aliot alors candidat avait déclaré sur nos antennes qu’il ne fallait pas oublier les Catalans. Chez nos confrères de La Dépêche il déclarait : « Occitanie était historiquement, avec Languedoc, le nom le plus connu, et c’est la croix de nos bannières jusqu’à Frêche et son signe bizarre… C’est une identité, mais ça oublie un peu le Pays catalan et le Roussillon. Il ne faudrait pas que les Catalans et les Roussillonnais se sentent abandonnés par cette grande région. » C’est à croire qu’il n’a pas été entendu. Mais Occitanie-Pays Catalan a bien été validé. Les débats sont visibles à cette adresse.

La suite

Ce matin, le vote en plénière a permis d’adopter la résolution dans sa globalité : les 5 noms bien sûr mais aussi le mode de votation, la durée du scrutin, l’inclusion du processus de débat avec les jeunes et le corps électoral. Pour faire simple, le scrutin va donc se dérouler du 9 mai au 10 juin. On pourra voter via internet ou par coupon-papier découpé dans la presse quotidienne régionale. Toute personnes de plus de 15 ans résidente dans la région LRMP pourra voter, y compris ceux de l’extérieur qui déclarent y avoir des attaches… Un corps électoral très large, estimé à 4,5 millions d’habitants.

Sur le mécanisme du vote, ce ne sera pas un vote exclusif mais à choix multiples avec un classement entre les 5 noms, selon le système élaboré par le mathématicien Condorcet. La préfecture ne voulant pas fournir les listes électorales au Conseil Régional, le vote sera quand même sécurisé via ce qui existe pour les virements bancaires : il faut s’inscrire avec son numéro de portable et on reçoit un code personnel pour voter. Ce qui est un peu compliqué… On peut imaginer qu’une personne qui a 2 portables puisse voter 2 fois mais bon… Il y aura possibilité aussi de faire procuration pour les personnes n’ayant pas de portable.Une campagne électorale sera menée dans les médias et les lycées pour sensibiliser la population et expliquer le processus et les enjeux. Il y avait 55 000 votants pour une région similaire : celle qui a adopté les « Hauts de France ». Vu l’engouement suscité par les nombreux sondages chez nous, il y a fort à parier que nous serons bien plus nombreux.

Lo Benaset

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