La calandreta de L’Union est dans la tourmente. L’école associative – qui a ouvert ses portes il y a 3 ans – va peut-être devoir déménager à la fin de l’année scolaire. Mais elle n’a pas encore réussi à trouver un endroit adéquat et aux normes dans la ville de L’Union, en Haute-Garonne.
Les locaux qu’elle occupe actuellement (ceux d’une ancienne école) sont mis à disposition par la Mairie. Or Marc Péré, le maire, ne veut plus de Calandreta dans sa ville. En plus d’une baisse de subventions, il explique qu’il doit également faire face à la chute des effectifs scolaires : de 1040 élèves en 2004 à 850 aujourd’hui. Une baisse qui entraîne des fermetures de classes dans les écoles publiques unionaises. La calandreta, selon lui, offre une alternative trop concurrentielle. En mai 2015, un courrier avait été envoyé à l’école lui signifiant que la Mairie ne lui mettrait plus à disposition les locaux à partir de juin 2016.
Du côté de l’école associative et des parents de calandrons, les arguments ont du mal à passer. Pour eux, la chute des effectifs est avant tout due au vieillissement de la population de L’Union, phénomène enclenché il y a déjà 10 ans. Quant à la baisse des subventions, l’école associative propose de payer un loyer et d’entretenir les locaux, qu’elle partage actuellement avec le centre de loisirs, mais aussi de contribuer au développement culturel de la ville avec, pourquoi pas, des partenariats autour des contes, de la tradition occitane voire même l’organisation d’un carnaval avec toutes les écoles de la ville.
Une pétition « Des locaux pour la calandreta de L’Union » est en ligne sur internet.
Une équipe de l’Edicion occitana est allée à la rencontre du maire mais aussi de l’enseignante, des calandrons et de leurs parents qui essaient de trouver une solution.
Reportage de Sirine Tijani, Jean-Luc Pigneux et Michel Blasco. Montage Ana Luisa Ruppert