03 Fév

Un Ariégeois veut pêcher le nom Occitanie pour la nouvelle région

« C’est juste une question de logique et non de cœur ». Romain Quiles n’est pas militant occitan, ne parle pas la langue…A peine l’a-t-il côtoyée pour le bac. Mais il vient quand même de lancer une pétition pour que l’Occitanie ne soit pas oubliée du nom de la future région.

Romain Quilès dans son élément. Photo : site de Romain Quilès

Romain Quilès dans son élément.
Photo : site de Romain Quiles

En temps normal, Romain Quiles a souvent les pieds dans l’eau. Il exerce une activité de moniteur guide de pêche à Foix. Il a donc décidé de se mouiller un peu pour l’Occitanie : « C’est un territoire, une langue et une culture en commun. Occitanie, c’est joli, on peut visualiser. » Ce toulousain a d’abord fait des études en hôtellerie, puis il a donné dans l’immobilier et le commerce. Avant de changer de ligne pour se consacrer à sa passion. La pétition, c’est juste une manière de s’exprimer, sans autre revendication que le nom. « Je ne l’ai pas lancée pour obtenir le plus grand nombre de signataires possible. Je ne pense pas que je vais la remettre à Carole Delga ». Elle lui est pourtant adressée.

 

Début son lancement le mois dernier janvier, la pétition en ligne intitulée « Changez le nom de votre région. Dîtes Oui à l’Occitanie ! » est en passe de recueillir les 13 000 signatures. La presse s’en est emparé. Romain avoue que le téléphone n’arrête pas de sonner. Et qu’il se fait parfois engueuler par les Catalans qui se sentent oubliés. Il n’en fera pas plus. Remous et tumultes ne sont compatibles avec la pêche.

Lo Benaset

30 Jan

Lo metal occitan en fusion dins Viure al País

Mitat òmi, mitat ors (qual sap?) un grop novèl ven d’espelir. Fa la palanca entre la lenga occitana e la musica metal. Entre legendas e realitat, aqueste grop novèl Òmiors nos ven de Dacs. Presentacion dimenge dins Viure al País. Aquí lo reportatge.

Òmiors sotís de Gasconha, un pauc sus las piadas de Sonoloco. 5 musicaires que s’amassan : Cédric DAUBON (batteria) Johann ESCLAMADON (bassa) Frédéric CAZAUX (guitarra) Valentin LABORDE (sonsaina/boha) Aurélien MATHE (cant/toys) per far de musica, pas forçadament en òc a la debuta. Aurélien descubrís la lenga, Frédéric que fa de metal dempuèi sonses 20 ans sap pas tròp que la salsa prendrà…

Quand la sonsaina fa la guitarra

Aquí i a tanben quicòm d’original : la vièla electrica de Valentin Laborde qu’avèm ausit ambe lo grop HiTilh o encara amb Rodin Kauffman per son òbra poetica ARA. Una sonsaina amplificada amb efèctes, distorsions, revèrb tal coma s’èra una guitarra. De d’aprèp, aquò jòga, lo son es aquí, la votz del cantaire escura e grèua… Prèsque fariá paur !

 

Quauques tròces

Pas encara de disque, son a enregistrar de tròces ont s’ausís de melodias conegudas. Anatz reconéisser aital lo Jan Petit. Sus lo lor siti se pòt ausir encara « la bocla ». Visulas travalhats e sonhats, musica que pesa, tot es ara prèste per montar sus l’empont. Lo grop cèrca datas. N ‘i a ja una en mai al tremplin de Rocka Puyoo (64) e en julhet pel Nas de Guit al Bocau Vielh (40). Dimenge 31 de genièr lo temps s’atrumarà e lo cèl d’Aquitània, Miègjorn-Pirenèus e Lengadòc-Rosselhon serà negre. De trònes e de liuçes sus Viure al País!

Lo Benaset

 

27 Jan

Qui est Jean-Jacques Urvoas, le nouveau ministre breton de la Justice ?

Si le député du Finistère reçoit son premier portefeuille de ministre, ce spécialiste des questions de police et de justice au sein du parti Socialiste. Il était président de la commission des lois de l’Assemblée Nationale. Mais il mène discrètement un combat pour sa région. Et pour les langues régionales.

Son combat pour la langue bretonne et les langues régionales

Il a été le bras droit de Bernard Poignant, celui qui avait fait un rapport sur les langues régionales pour Lionel Jospin. Dans un interview au télégramme de Brest il confie : « Il a été mon assistant parlementaire de 1984 à 1986. Ensuite, j’ai perdu mon siège. Je l’ai retrouvé en 1988. Et puis, en 1989, il est devenu mon directeur de cabinet lorsque j’ai remporté les élections municipales. Il l’est resté pendant mes deux mandats avant de venir maître de conférence à la fac de droit ». 


Qui est Jean-Jacques Urvoas ?
C’est à l’Assemblée Nationale qu’il mène, accompagné de l’écologiste Paul Molac, et avec la complicité du Les Républicains Marc le Fur, le combat pour la reconnaissance des langues régionales.

Avec Bruno Le Roux ils déposent fin 2013 une proposition de loi constitutionnelle pour tâter le terrain. Elle a été votée à l’Assemblée le 28 janvier 2015 à une large majorité (361 pour, 149 contre). « Nous avons été surpris par l’ampleur du score. Démonstration était faite qu’il y avait une majorité pour la ratification ». C’est à lui que François Hollande s’adresse encore en juin dernier pour relancer le processus de ratification.

Jean-Jacques Urvoas, qui fut maître de conférences en droit constitutionnel à l’université de Brest, connaît la question par cœur. Il n’a cependant pas réussi à convaincre une majorité de d’élus, qui ont « enterré » le projet au Sénat en octobre. Il avait pourtant écrit à son homologue du Sénat Philippe Bas (LR) : « Je connais votre radicale hostilité de principe à ce texte. Aucun des procès en sorcellerie que l’on intente à la charte n’a de réel fondement. Les langues régionales ne sont pas le symptôme honteux de quelque repli pathogène sur soi, qui révélerait en dernier ressort un manque d’ouverture sur le monde. » Depuis, il s’est fait discret sur la question. Il n’était pas présent lors du vote de la proposition de loi de Paul Molac. Sans doute déjà occupé par le dossier Taubira et la commission des lois.

Jean-Jacques Urvoas, qui fut également conseiller régional en 2004, milite pour la fusion du conseil régional de Bretagne et des quatre conseils généraux en une grande assemblée territoriale. Il a également proposé un assouplissement du « droit d’option » qui aurait favorisé le rattachement de la Loire-Atlantique à la Bretagne.

Il finit par devenir Ministre

Il était pressenti pour être le ministre de l’Intérieur du premier gouvernement de Manuel Valls en avril 2014. Un breton est bien entré au gouvernement, mais ce n’était pas lui, c’était Jean-Yves le Drian. Jean-Jacques Urvoas, social démocrate et proche de Manuel Valls, a alors continué son travail à la présidence de la commission des lois au sein de l’Assemblée Nationale. Un poste néanmoins stratégique. Jean-Jacques Urvoas, spécialiste au parti socialiste des questions de police et de justice, et conseiller de François Hollande durant sa campagne a donc remplacé Christiane Taubira place Vendôme.

 

Jean_Jacques Urvoas, Manuel Valls et Bernard Poignant à Quimper en 2012 © Tangi Kermarrec

La conviction en coulisses

L’homme est à la fois discret, et très disert sur les réseaux sociaux. Il est l’un des premiers politiques en France les avoir utilisés – lui-même – dans le cadre de ses mandats locaux. Son blog est une référence sur des sujets d’actualité comme sur des éclairages juridiques sur la loi ou le droit constitutionnel, et bien sur les questions de justice et de police. Il y avait indiqué qu’il était contre la peine d’indignité nationale.

A la fin de son premier mandat de député, en 2012, il avait publié un livre, « Manuel de survie à l’Assemblée Nationale – l’art de la guérilla parlementaire », où il racontait les coulisses de la création des lois.

Stéphane Grammont / Benoît Roux

Langues régionales en coulisse

Le rendez-vous parlementaire manqué du 14 janvier aura laissé quelques traces que certains s’emploient à effacer ou, au contraire, à entretenir. A l’ordre du jour aujourd’hui et demain : la révision constitutionnelle l’examen en commission des lois du projet de loi constitutionnelle de protection de la Nation. Ces révisions étant si rares, certains sont tentés de profiter de l’occasion pour se faire entendre. Il faut dire que la place des langues régionales dans les débats parlementaires est assez réduite. Eclairages.

L’action de Paul Molac

Avec le rejet de sa proposition de loi, le député du Morbihan a eu au moins le mérite de tenter quelque chose. Aujourd’hui certains -notamment les socialistes- tentent de se disculper en se retournant contre Paul Molac, justifiant l’échec de sa proposition par un manque de préparation et de concertation avec les autres groupes. Sauf que voilà : tout le monde pensait que le processus de ratification de la charte était relancé. Il n’y avait pas lieu à proposer d’autres textes que celui de Christiane Taubira. L’arrêt brutal du 27 octobre 2015 n’a laissé que quelques jours aux écologistes pour proposer un texte qui permette de protéger ces langues. Pour être complet sur la question, le groupe écologiste, au vu de ses résultats électoraux, ne bénéficie que d’une seule journée parlementaire par an pour déposer des propositions… Il fallait le faire avant la mi-novembre pour une discussion mi-janvier… Pas trop le temps de discuter, d’autant plus que l’inter-groupe sur les langues régionales à l’assemblée est en sommeil, son président Armand Jung ayant fait un malaise en novembre dernier.

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Un amendement à l’article 2

Alors le député breton a été tenté de déposer un amendement au projet de loi constitutionnelle de protection de la nation. Ce qui lui a valu aussi quelques critiques médiatiques et politiques sur l’opportunisme parlementaire et l’effet d’aubaine. Paul Molac a déposé un amendement à l’article 2 de la constitution qui stipule que « Le français est la langue de la République ». Il propose simplement un rajout : « Dans le respect des langues régionales de la France ». Autant le dire de suite : cet amendement n’a aucune change de passer. Il ne sera même pas discuté. Car Paul Molac avait prévu de le défendre aujourd’hui. Mais il ne pourra être examiné que demain. Et comme le député ne sera pas disponible, l’amendement ne sera pas présenté, sauf si un autre député s’en saisit.

Et les autres?

Rien n’empêche un autre député de défendre cet amendement ou tout simplement de proposer autre chose. Si les écologistes n’ont qu’une journée parlementaire tous les ans pour faire des propositions de loi, ce n’est pas le cas des socialistes qui peuvent le faire quasiment tous les jours;  Les Républicains ont aussi des possibilités. Du côté socialiste, le sabotage du débat en janvier a fait grincer des dents. Certains voudraient rattraper le coup au plus vite. Propositions de loi ? Arrêtés ministériels? Circulaires ? Les discussions sont entamées et l’approche des élections présidentielles devrait offrir plusieurs fenêtres de tir. La nomination tout à l’heure de Jean-Jacques Urvoas (favorable aux langues régionales) pour remplacer Christiane Taubira pourrait aussi changer la donne. Chez Les Républicains, une proposition a été déposé en octobre au Sénat, mais il y a peu de chance qu’elle aille plus loin avant les élections présidentielles.

Alors en attendant, plusieurs citoyens, associations ou partis politiques occitans ont écrit aux parlementaires pour leur exprimer tout le mépris vécu encore une fois le 14 janvier et le 27 octobre dernier; sans parler de la fameuse proposition 56 de François Hollande… 60 associations socio-culturelles bretonnes ont fait de même. Le texte est sans équivoque :

« Votre mandat dure encore 17 mois. Nous vous demandons de dépasser vos divergences partisanes. Le temps est suffisant pour que le Parlement examine et vote une véritable loi cadre, dans l’esprit des textes de décembre 2010. Nous en avons assez des paroles, nous attendons vos actes. »

Lo Benaset

26 Jan

Un espaci Carcinòl ven d’espelir

Òlt es un despartament ont la lenga es encara viva e parlada; mas es pas lo ont i a lo mai de causas per espandir la lenga d’òc. Urosament i a l’AMTP Carcin de Xavier Vidal, La Granja de Solòme qu’organiza causas, 1 sola calandreta e…Aquí l’òc !

Aquí l’òc

Una associacion espelida en 2013, a l’origina d’eveniments de tota mena, de corses, dec sotens a de projèctes dins lo parçan de Sent Seren. En abrial de 2009, nasquèt lo primièr festenal « Primad’òc » que se sona Escambis dempuèi 2014. 2011 adujèron l’espelida de la calandreta. Per contunhar lo lor trabalh, se vòlan fagar un espaci Carcinòl, totjorn a Sent Seren. Per aquò far, an besonh de la vòstra ajuda per lançar l’afar.


Un espaci Occitan Carcinòl

Una dinamica s’es creada e per pas la tornar far tombar, cal d’utisses. Un luòc dedicat a la cultura ne seriá un per aculhir lo public, de mòstras, de conferéncias, donar de corses, vendre de libre, de disques. Aqueste luòc, l’an trapat al còr de Sent Seren al pè de las torres de Sent Laurens, d’una superficia de 120 m2 al 60 avenue Pierre et Andrée Delbos.

 

Besonh de 6500 €

An de que començar de pagar lo loguièr mas n’i aurà pas pron pel demai. An donc lançat una crida sul siti de finançament participatiu Ulule. Demòra pas qu’una brava mesada per aténher lor objectiu. En esperant van contunhar lo lor trabalh. Tre dissabte per la dictada occitana a Sent Seren e Sant Martin lo Redond.

Lo Benaset

 

 

25 Jan

Nouvelle région LRMP : premiers jalons des langues régionales ?

Ce n’est qu’un petit signe mais il faut les saisir quand ils arrivent : c’est bien en occitan que la cérémonie des vœux de Carole Delga a débuté vendredi soir au Corum de Montpellier. Joanda et sa guitare pour les 2 hymnes des langues régionales : « Se Canta » pour l’occitan et « L’Estaca » pour le catalan.


L’avenir nous dira si c’était juste un clin d’œil sans suite ou bien si ces références seront encore présentes dans le futur nom de la région. En attendant, on connaît le trinôme qui sera en charge de l’occitan.

Comme annoncé sur le blog lundi dernier, c’est Dominique Salomon, Serge Regourd et Patric Roux qui conduiront cette politique avec une nouveauté : le bureau de l’assemblée qui échoit à Gérard Onesta et le rôle des commissions renforcé. C’est Serge Regourd qui présidera celle sur la Culture, le Patrimoine et les Langues Régionales. Nul doute que l’auteur de « L’exception culturelle » dans la collection Que sais-je ? a longuement réfléchi à la question.

Voici donc leurs premières impressions et les grands axes de travail après la seconde plénière intervenue lundi dernier.

Lo Benaset

Reportage dins lo Jornalet de France 3 : S. Tijani D. Hémardinquer M. Blasco AM Groscolas MP Fournié

3 elus occitans par france3midipyrenees

 

22 Jan

Mandy Graillon, conseillère à la culture de Christian Estrosi

A 23 ans, elle est devenue la 22ème reine d’Arles en 2014. Hier, Christian Estrosi (président de la nouvelle région PACA) en a fait sa conseillère à la culture.

Photo : site Facebook de Mandy Graillon

Photo : site Facebook de Mandy Graillon

Una provençala

« Pople d’Arles veici ta reino »…Nous étions le 1er mai 2014. Mandy Graillon est élue Reine d’Arles pour 3 ans et va reprséenter sa ville et la Provence un peu partout en France, parfois à l’étranger. Dans la tradition provençale, elle joue du galoubet tambourin mais fait aussi du modern jazz. Côté études, elle est spécialisée dans la finance d’entreprise, comptabilité et contrôle de gestion. Elle parle l’occitan provençal. Elle était présente le 24 octobre pour la manifestation d’Arles où elle a prononcé un discours vif et engagé « dins la lenga ». Le futur-président de région était là lui aussi. Il a donc décidé hier de la prendre comme conseillère à la culture auprès de son cabinet.

 Var matin du 7 novembre 2015

Var matin du 7 novembre 2015

Qu’una identitat ?

Le 24 octobre, Christian Estrosi était venu soutenir « toutes LES langues de Provence »… Il a remis une lettre à Jean-Pierre Richard, le Président du Collectif Provence, une lettre contenant ses engagements pour préserver traditions et culture provençales. Dans ses propositions, il ne parle que de « provençal » alors que son homologue EELV fait référence à l’Occitanie. Il est sans doute trop tôt pour savoir si le nouveau président fera une partition entre l’occitan et le provençal et le cas échéant, quelle sera la part réservée aux uns et aux autres. On sait simplement que Philippe Vitel (député du Var) est devenue 9ème vice président chargé des  » traditions et identités régionales » (sic). Les langues et cultures régionales lui reviendront-elles ? Ça promet… Même si le député du Var avait voté pour la ratification de la Charte le 28 janvier 2014, là où ses collègues Les Républicains avaient voté majoritairement contre.

Ou bien serait-ce Sophie Joissains, 8e vice-présidente chargée de la culture et du patrimoine ? La sénatrice UDI des Bouches-du-Rhône avait voté la motion de Philippe Bas empêchant le débat sur la Charte européenne le 27 octobre 2015.

Lo Benaset

 

21 Jan

L’occitan 3ème langue régionale de France sur Wikipédia

L’encyclopédie collaborative et gratuite sur internet Wikipédia vient de souffler ses 15 bougies. Nombre de ses articles sont traduits ou directement écrits dans les langues régionales. L’occitan arrive en 3ème position derrière le catalan et le basque parmi les langues de France. 

 

De chifras

492 453 c’est le nombre d’articles que compte l’encyclopédie rédigés en catalan. Normal si l’on se réfère au plus de 4 Millions de catalanophones dans le monde.

Le basque arrive en seconde position avec 221 512 références pour 714 000 locuteurs selon la Délégation Générale à la Langue Française et aux Langues de France. 

Et l’occitan alors ? A peine 90 000 articles (89 178 exactement), la lenga d’òc est sur la troisième marche du podium. Et toujours selon la DGLFLF (enquête 2009) avec 586 000 locuteurs. Wikipédia compte un portail de l’Occitanie avec 2075 articles et un portal Occitània.

Quand à l’alsacien il n’existe que 20 000 articles, alors que la langue est parlée par près de 550.000 personnes.

Un seminari

Le 23 janvier, Wikimédia organise un séminaire sur la contribution des langues régionales avec le soutien de la DGLFLF. En présence de divers acteurs associatifs et universitaires engagés pour la valorisation des langues de France; Benoît Dazéas (Congrés permanent de la langue occitane) sera présent. L’idée est d’enrichir les contenus des pages wikipédia avec de l’audiovisuel. Une enquête vient d’être faite auprès des partenaires comme Lo Congrès ou le CIRDOC de Béziers. Le séminaire se déroule samedi à la Maison de l’Europe dans le 4ème arrondissement de Paris.

Lo francés

La DGLFLF publie par ailleurs sur son site un rapport au Parlement (2016) sur l’emploi de la langue française qui donne des éclairages intéressants. Mais rien sur les langues régionales.

Lo Benaset

20 Jan

Les musiciens d’Urban Balèti combinent rap et tradition occitane

Fai Deli Photo : site Fai Deli

Fai Deli
Photo : site Fai Deli Virginie Laune

Musique avec une découverte à Montpellier : le groupe Urban Balèti est le fruit de la rencontre entre le groupe de World Trad Fai Deli et le groupe de Rap Bois Vert. Cette surprenante fusion entre ces deux familles musicales est tout simplement un régal.

Deux groupes, un duo et un trio qui font d’un côté de la musique traditionnelle -le duo Fai Deli se réapproprie et réinvente la musique occitane- de l’autre du rap avec Bois vert. Les deux formations ont décidé de fusionner, ils chantent en 2 langues, français et la langue d’oc. Nos confrères de France 3 Montpellier leur ont consacré cet article et un reportage. Le tout nouveau clip de Fai Deli sera aussi dans Viure al País le dimanche 31 janvier à 11H25.

Héritage musical

Ils forment désormais Urban Balèti. La fusion de ces deux univers musicaux si différents casse les codes, alterne les styles. Le flow du rap rencontre la flûte et l’accordéon. Les chants traditionnels de Fai Deli s’adaptent aux rythmes du Hip Hop.

Titouan Billon et Maud Seguier de Fai Deli expliquent: « l’occitan est un héritage musical et poétique qui nous vient du Moyen-âge, cette langue est toujours bien vivante. » Fai Deli fait partie du collectiu Còpsec.

A Montpellier, les musiciens d’Urban Balèti combinent rap et tradition occitane
Depuis qu’ils se sont regroupés il y a un an, les musiciens d’Urban Balèti écument les balètis, les salles de concerts les festivals. Ils joueront le 27 février à Aurillac.

Prochains concerts

S’ils combinent leurs univers, Fai Deli et Bois Vert  jouent aussi séparément. 
Bois Vert sera en concert le 22 janvier au Black Sheep à Montpellier. Le tout nouveau clip de Fai Deli « Lola » sera diffusé dans Viure al Paí le dimanche 31 janvier.

Filmat un vespre de davalada dins le Merdanson de Montpelhier Realizacion e Images : David Farge

19 Jan

Quand AZERTY saisit l’occitan

Quelques heures seulement après le rejet par les députés d’une proposition de loi protégeant les langues régionales le 14 janvier, le site du ministère de la Culture et de la Communication (toujours Fleur Pellerin) via la DGLFLF (Délégation Générale à la Langue Française et aux Langues de France) publie un article : « Vers une norme française pour les claviers informatiques ». Où l’on apprend que les futurs claviers tiendront compte des langues régionales. Pas de lien évidemment entre cette nouveauté et la loi de Paul Molac honteusement ripée, mais les avancées en la matière sont si rares qu’elles méritent d’être relevées. Plus besoin d’acheter son clavier à Barcelone ou de taper « alt + 0225 pour le á » et « alt + 0237 pour le í » parfois pour écrire l’occitan.

Avec un peu de retard, la France veut donc suivre l’exemple de ses voisins européens qui ont déjà imposé un modèle de clavier intégrant les spécificités de leur langue. Le Ministère de la Culture a chargé l’AFNOR  (Association française de normalisation ) d’identifier et recenser toutes les difficultés rencontrées avec les claviers AZERTY utilisés en France. On pense notamment aux majuscules accentuées qui peuvent poser problèmes, mais aussi aux ligatures de type « œ », au « ç » majuscule qui n’est pas possible et bien sûr aux difficultés rencontrées par les langues régionales comme l’occitan. Et ô miracle, le cahier des charges va très loin : « Il paraît indispensable que ce clavier permette l’utilisation aisée non seulement du français, mais aussi des différentes langues présentes sur notre territoire, que ce soit des langues régionales ou des langues étrangères ».

Et le site de poursuivre : « Ainsi, en occitan, il doit être possible d’ajouter des accents graves et aigus sur toutes les voyelles (A, E, I, O, U) de l’alphabet, que ce soit en majuscules ou en minuscules, ces signes diacritiques étant relativement courants. En catalan, il est en plus nécessaire de pouvoir recourir au point médian [·]. Pour toutes les langues polynésiennes, l’usage du «tārava » ou longueur vocalique, représentée par la voyelle surmontée d’un macron [ē], de même que celui de l’apostrophe courbe (comme dans ’Ia ora) est très fréquent. En breton, enfin, il est nécessaire de disposer du caractère n tilde [ñ] comme dans le mot « Enankañ ». La saisie du [C’h] ne pose quant à elle pas de difficultés avec le clavier français courant. »

Ce projet devrait être finalisé avant l’été. Il sera alors présenté en enquête publique pour recueillir les avis et contributions des utilisateurs, avant mise à disposition de tous les fabricants.

Lo Benaset