Le candidat UMP à la mairie de Besançon Jacques Grosperrin a présenté son programme pour la prochaine mandature. Accompagné de ses alliés Odile Faivre-Petitjean (MoDem) et Philippe Gonon (UDI), l’ancien député promet de « créer 1000 emplois par an à partir de 2015 », tout en baissant les impôts. Ses recettes: une ville intelligente, un cluster industriel et créatif à Saint-Jacques et une zone ludique et culturelle sur le site de l’ancienne Rhodia, d’où un téléphérique montera vers la Citadelle. Des projets financés grâce à des partenariats public-privé et aux économies générées par la mutualisation des services ville-agglo notamment. Le détail.
« Nous voulons faire entrer Besançon dans le 3e millénaire ». D’entrée, le ton est donné. Jacques Grosperrin estime que « le système actuel est à bout de souffle ». « Nous voulons faire en sorte que Besançon ne devienne pas l’otage de la Bourgogne. Nous voulons parler d’égal à égal avec Dijon, renchérit le candidat UMP, qui voit loin. Je vous donne rendez-vous dans 20 ans ».
Voici les points principaux du programme de Jacques Grosperrin:
LA SMART CITY
- La « ville intelligente » permet de gérer les réseaux d’énergie, les parkings, le trafic ou la tranquillité publique. Le programme promet « un réseau de caméras de vidéoprotection en wifi public ». « On pourra se connecter aux caméras avec son smartphone », détaille Jacques Grosperrin. « Dans le respect de la CNIL (Commission nationale de l’informatique et des libertés)« précise aussitôt Odile Faivre-Petitjean.
- « On veut changer d’ère en changeant de maire », affirme Jacques Grosperrin, qui dit s’inspirer d’Amsterdam. En France, il cite Nice, Lille ou Rennes comme exemples de villes intelligentes.
SAINT-JACQUES
- « Le coeur de Besançon, c’est l’hôpital Saint-Jacques », lance Jacques Grosperrin. On ne veut pas y mettre de maison de retraite ». Le projet de la droite, c’est d’y installer un cluster d’industrie culturelle et créative composé notamment d’un palais des congrès de 1500 places, d’un campus numérique (fab-lab, ateliers de coworking…) et d’un centre commercial dédié aux geeks et à la high tech.
- Cela coûtera 100 millions d’euros, dont la moitié à la charge de la Ville et de l’agglomération. Le reste sera financé par l’Europe, la région, le département et… le privé, puisque le projet inclut un partenariat public-privé (PPP)
- « Ce pôle redynamisera toute la ville de Besançon », espère Jacques Grosperrin, qui souhaite voir s’y installer le CLA (Centre de linguistique appliquée, aujourd’hui à la City) ainsi que le Festival de Musique, déplacé au mois de juillet et dont le concours de jeunes chefs d’orchestre deviendrait annuel.
PORT CITADELLE
- Jacques Grosperrin veut faire du site de l’ancienne Rhodia « une zone ludique et culturelle ». Le projet de quartier HQE (haute qualité environnementale) de la municipalité actuelle ? « Il faut vite arrêter ça », tranche le candidat UMP, qui ne veut pas créer des logements vides: « On est en train de faire une bulle immobilière ».
- La zone des Prés de Vaux accueillera les animaux de la Citadelle (aquarium, insectarium, vivarium…) « pour garder à la citadelle sa vocation culturelle », un camping de mobil-homes, et une halte fluviale. Des navettes pourraient relier ce Port Citadelle à la piscine Chalezeule par le Doubs.
- Le lieu sera dédié au tourisme: « On veut en faire le point de départ du triangle magique Besançon-Vauban, Ornans-Courbet et Arc-et-Senans-Ledoux ».
- Un téléphérique reliera les Prés-de-Vaux à l’arrière de la citadelle. Volontariste, Jacques Grosperrin prévient: « on rendra les choses compatibles » avec le classement Unesco.
- Ce projet, chiffré à 50 millions d’euros dont la moitié à la charge de la Ville et de l’agglomération, sera soumis à la consultation des Bisontins.
FISCALITÉ – BUDGET
- La liste UMP-UDI-MoDem veut geler l’ensemble des taux d’imposition « pour les particuliers comme pour les entreprises, pour la ville comme pour l’agglo » promet Philippe Gonon.
- Le taux de la taxe foncière sera même baissé « de 2% sur la totalité du mandat » précise le dossier de presse.
- Philippe Gonon entend « mutualiser les moyens humains et financiers ». Son ambition: « faire plus avec moins ». « Avons-nous besoin de deux bureaux, pour le maire et pour le président de l’agglomération, alors que c’est la même personne? Avons-nous besoin de quatre sociétés d’HLM? Avons-nous besoin de huit services dédiés aux entreprises? », s’interroge celui qui veut « introduire la culture de l’entreprise » à la mairie. Ces mutualisations permettraient d’économiser 10 millions d’euros par an sur la durée du mandat.
- Des services seront sous-traités: l’entretien du parc automobile, le camping ou le téléphérique sont cités par les candidats…
- 5 millions d’euros alimenteront un « Plan Marshall » pour le commerce, 8 millions seront consacrés par le Grand Besançon aux aides pour le secteur économique, « le double d’aujourd’hui », précise Philippe Gonon.
Le maire PS sortant, Jean-Louis Fousseret, présentera son projet demain samedi. Il en a déjà dévoilé la partie emploi/fiscalité à retrouver ici.
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