Les députés de gauche debout lors de l’arrivée du Premier ministre (DR)
Des douze députés de Franche-Comté, trois seulement ont voté la confiance au gouvernement, suite au discours de politique générale prononcé par le Premier ministre Manuel Valls cet après-midi à l’Assemblée nationale.
Il s’agit, sans surprise ou presque, des socialistes Frédéric Barbier et Jean-Michel Villaumé, ainsi que l’écologiste Eric Alauzet. La socialiste Barbara Romagnan s’est abstenue. La droite a dit non.
Lors de son discours de politique nationale, aujourd’hui à l’Assemblée Nationale, le Premier Ministre, Manuel Valls, a annoncé cet après-midi « la suppression des départements à l’horizon de 2021 et d’ici 2017, le nombre des régions sera réduit de moitié. »
Pour rappel : les présidents des 4 conseils généraux de Franche-Comté sont tous socialistes ! La présidente du conseil régional de Franche-Comté, Marie-Guite Dufay, est, elle aussi, socialiste. Si elle se réjouit de la fusion avec la Bourgogne, les présidents de conseils généraux ne sont pas du tout contents de la disparition annoncée de leur département !
Voici les réactions que nous avons recueillies par téléphone en fin d’après-midi. Elles sont « sans langue de bois » !
Manuel Valls s’est exprimé pendant un peu plus de 45 mn devant l’Assemblée nationale (DR)
Plusieurs députés de Franche-Comté ont commenté sur les réseaux sociaux la déclaration de politique générale de Manuel Valls. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que le discours du nouveau Premier ministre ne les a pas laissé indifférents. Concret pour le socialiste Jean-Michel Villaumé, décoiffant pour l’écologiste Eric Alauzet ou « incroyable » pour l’UMP Alain Chrétien…
Jacques Pélissard, maire et député UMP de Lons-le-Saunier, est aussi président de l’AMF, l’Association des Maires de France
Le président de l’Association des maires de France (AMF), Jacques Pélissard, a exprimé son « inquiétude » sur l’ampleur des réductions de crédits de l’Etat aux collectivités territoriales. Il a annoncé qu’il demandait à rencontrer les ministres des Finances, de la Décentralisation et de l’Education nationale.M. Pélissard a fait état auprès de l’AFP d' »échos très alarmistes sur une baisse très importante en 2015, 2016 et 2017″ de la Dotation globale de fonctionnement (DGF).
François Hollande a nommé Manuel Valls au poste de Premier ministre (DR)
De l’ancien ministre UMP Alain Joyandet au président PS du conseil général du Jura Christophe Perny en passant par les députés Eric Alauzet (EELV) ou Jean-Michel Villaumé (PS), de nombreux responsables politiques francs-comtois ont commenté sur les réseaux sociaux l’allocution du Président de la République François Hollande. Suite à la déroute de la gauche aux municipales, ce dernier a confirmé le départ de Jean-Marc Ayrault, remplacé à Matignon par Manuel Valls.
Au premier tour, la gauche avait déjà perdu six villes dans la région, dont Dole, victoire symbolique… Hier, l’addition est encore plus salée… Les défaites à Belfort et Montbéliard étaient attendues. La gauche y était bien trop faible au 1er tour pour pouvoir espérer garder ces deux villes. En revanche, la surprise, c’est la lame de fond qui a emporté, au total, 13 maires de gauchesortants… Le Parti socialiste et ses alliés ont perdu dans la région la moitié des villes de plus de 3500 habitants qu’ils géraient depuis 2008. Le point.
Découvrez les résultats du second tour des élections municipales dans toutes les communes du Doubs, du Jura, de Haute-Saône et du Territoire de Belfort grâce au widget de France Télévisions. La soirée électorale, c’est sur France 3 Franche-Comté à partir de 20h15 et jusqu’à 23h, et aussi sur notre site internet.
Dans notre région, 354 communes seulement sont concernées par le deuxième tour des élections municipales dimanche. 80% des communes ont en effet déjà élu l’intégralité de leur conseil municipal. Pour le reste, il s’agit dans la grande majorité des cas de petits villages où il ne reste qu’une poignée de conseillers municipaux à élire. Pour les 23 communes de plus de 1000 habitants où sera organisé un second tour, nous aurons dans la région 9 duels, 11 triangulaires et 3 quadrangulaires, à Belfort, Montbéliard et Voujeaucourt.
30 villes sur les 42 ayant plus de 3500 habitants ont choisi leur maire dés le premier tour : 21 à droite et 9 à gauche. En Franche-Comté, six communes de plus de 3500 habitants basculent de gauche à droite : Dole, Offemont, Mandeure et Maîche , Hérimoncourt et Fougerolles. Une commune passe de droite à gauche : Etupes
Le Front National passe la barre des 10% dans les trois villes où ce parti se présentait, à Besançon, Belfort et Montbéliard et peut donc se maintenir au second tour.
Et voici les maires réélus dès le premier tour :
Michel Zumkeller (député) UDI à Valdoie Cédric Perrin UMP à Beaucourt
Eric Houlley PS à Lure Michel Raison UMP à Luxeuil les Bains Alain Chrétien (député) UMP à Vesoul
Bernard Amiens DVD à Arbois Clément Pernot UMP à Champagnole Jacques Pélissard (député) UMP à Lons-le-Saunier Dominique Bonnet UMP à Poligny Jean Daubigney DVD à Tavaux
Denis Arnoux PS à Pont de Roide Martial Bourquin (Sénateur) PS à Audincourt Patrick Genre DVD à Pontarlier Denis Sommer PS à Grand-Charmont Annie Genevard (député) UMP à Morteau Jean-François Longeot UMP à Ornans Pascal Routhier DVD à Saint Vit
A noter Valdahon et Baume-les-dames restent à gauche alors que leurs maires ne se représentaient pas. A Valdahon, Gérard Limat DVG succède à Léon Bessot DVG et à Baume-les–dames, Arnaud Marthey PS succède à Augustin Guillot PS.
Usure du pouvoir ou sanction nationale, quatre villes franc-comtoises de plus de 3500 habitants basculent à droite. Dole, tout d’abord, ne sera restée que six ans à gauche. Jean-Claude Wambst PS avait ravi cette ville à Gilbert Barbier UMP en place depuis 24 ans. C’est le député Jean-Marie Sermier qui a rempli cette mission de reconquête avec 56.46%.
Une victoire facilitée par la division de la gauche. Une liste Front de gauche conduite par le candidat communiste Alain Vuillaume. Dole faisait parti des 60 villes en France où le Front de gauche présentait un candidat. Lors des légistatives de 2012, Jean-Marie Sermier était arrivé en tête sur Dole alors que la ville avait voté Hollande aux présidentielles .
Pour Offemont, Mandeure et Maîche, il semble bien que cela soit l’usure du pouvoir qui ait pu jouer en défaveur des élus de gauche. – A Offemont, la maire sortante Françoise Bouvier, la seule maire MRC à la communauté d’agglomératioon belfortaine, se présentait pour un quatrième mandat. Elle a été battu par Pierre Carles (SE ) 50.91%. Ce conseiller municipal d’opposition s’était déjà présenté en 2008.
-A Mandeure, le socialiste Joseph Tyrode repartait pour un cinquième mandat. Sa liste était quasi identique à celle de 2008. Jean-Pierre Hocquet (DVD) , conseiller municipal d’opposition depuis 2008 a finalement réussi à battre le maire en place avec un écart de 19 voix.
-Même configuration à Maîche, Joseph Parrenin (PS) élu depuis 1995 perd sa ville. Régis Ligier (DVD) se présentait également après avoir passé six ans dans l’opposition.
–A Hérimoncourt, ville à gauche depuis plus de 30 ans, le maire sortant Alain Aubert (PS) n’aura fait que deux mandats. Le vice président de PMA (Pays Montbéliard Agglomération) affrontait Marie-France Bottarlini (DVD), une femme qui axait son programme sur le dynamisme économique et associatif. Elle obtient 52.88% des suffrages contre 47.12% pour Alain Aubert.
-En Haute-Saône, Fougerolles avait déjà connu l’alternance politique. C’est Claude Petitjean (DVG) qui en fait cette fois-ci les frais. Claude Petitjean était maire depuis 1997 et au conseil municipal depuis 89. Il retourne donc dans l’opposition puisque c’est un ancien adjoint au maire d’une équipe précédente qui a été élu : Benoit Miège a obtenu 61.72% des voix.