L’ancien ministre et désormais sénateur MRC du Territoire de Belfort Jean-Pierre Chevènement a été reçu par le ministre des Transports Frédéric Cuvillier hier. Il faisait partie de la délégation d’élus francs-comtois venue défendre l’achèvement de la ligne à grande vitesse Rhin-Rhône, que la commission Mobilité 21 propose de repousser au-delà de 2030. Alors que le Premier ministre Jean-Marc Ayrault doit rendre ses arbitrages dans les heures qui viennent, Jean-Pierre Chevènement estime que « tout n’est pas perdu ». Le sénateur a mis en avant la vocation européenne de cette LGV, et rappelé que « les collectivités ont d’ores et déjà investi plus de 80 millions d’euros » sur cette 2e phase.
Le communiqué de Jean-Pierre Chevènement:
A lire aussi: Autoroute et LGV reportées: « une opportunité pour notre région » selon EELV« Jean-Pierre Chevènement faisait partie lundi 8 juillet de la délégation franc-comtoise venue défendre la seconde tranche de la branche Est de la LGV Rhin Rhône, auprès du ministre des transports, M. Frédéric Cuvillier, après que la Commission Mobilité 21 a proposé le renvoi de ce projet au-delà de 2030.
Jean-Pierre Chevènement a plaidé le caractère « hors catégorie » de ce projet, qui ne peut être « traité » comme tous les autres projets LGV actuellement en gestation.
D’une part, la LGV Rhin Rhône est la seule d’intérêt européen. La participation de l’Etat à l’achèvement de la branche Est (environ 350 M€, ce qui est relativement « modeste » au regard du schéma national de mobilité durable) peut parfaitement faire l’objet d’un emprunt à très long terme auprès de la Banque Européenne d’Investissement (BEI), laquelle permet des prêts à bas coût, ainsi que le prévoit l’annexe « Croissance » qu’a signée le Président de la République François Hollande en conclusion du Sommet européen le 29 juin 2012.
Par ailleurs, les tronçons Petit-Croix/Lutterbach et Genlis/Villers-lès-Pots font partie de la Déclaration d’Utilité Publique de janvier 2002. Ensuite, les acquisitions foncières et les études sont réalisées. Les collectivités ont d’ores et déjà investi plus de 80 millions d’euros sur ce projet. Enfin, la parole de l’Etat est engagée par une convention d’intention qu’il a signée avec les régions concernées en 2012.
Ce sont ces mêmes éléments d’appréciation, que Jean-Pierre Chevènement a souhaité rappeler au Premier Ministre Jean-Marc Ayrault, lors de leur entretien téléphonique ce matin-même. Le chef du Gouvernement a été particulièrement attentif aux arguments exposés par Jean-Pierre Chevènement, ce qui fait dire au sénateur du Territoire de Belfort, que « tout n’est pas perdu ». »
La LGV Rhin-Rhône pas terminée avant 2030 ?
La droite accuse le PS et EELV d’être « les naufrageurs de la Franche-Comté »
Les écologistes répondent aux critiques de l’UMP: « votre bilan en matière de transport est calamiteux et pitoyable »