C’est à Planoise, au centre Mandela, que Jean-Louis Fousseret, maire socialiste sortant de Besançon, a choisi de présenter le programme de sa liste d’union (PS, EELV, PCF, Société civile). Un exercice délicat quand on vient déjà de passer 13 années à la mairie, sans compter les mandats d’adjoint…
Debout, devant les co-listiers, Jean-Louis Fousseret tient le micro. A sa droite, Anne Vignot, d’EELV, et à sa gauche, Christophe Lime du PC. Il annonce environ « 250 propositions réunies autour de 4 grands axes : une ville sûre et proche des citoyens, créative et pour l’emploi, solidaire et épanouissante, écologique et durable. »
Il prend déjà, comme en 2008 rappelle-t-il, l’engagement de l’exemplarité et de l’éthique. Première promesse : ne pas augmenter les impôts. « J’ai la réputation d’être un radin. J’assume… »
Il insiste sur la démocratie participative. « Insatisfaisante » selon lui au cours du mandat écoulé. C’est Didier Gendraud qui en avait la délégation. Non retenu sur cette liste, Didier Gendraud est parti en constituer une avec Frank Monneur… Si 10% des électeurs veulent un référendum d’initiative locale au sujet de leur choix, il le mettra en place. « Chiche » a-t-on envie de dire et d’ajouter : et de se plier évidemment au résultat ? En 2002, Jean-Louis Fousseret et les Verts avaient organisé un référendum sur l’emplacement de la gare TGV. Les premiers la voulaient à l’emplacement actuel, Jean-Louis Fousseret à l’extérieur. 70% des Bisontins avaient choisi l’option des Verts. Et la gare s’est construite… à Auxon !
Les Bisontins seront concertés également sur l’un des projets les plus importants de ce nouveau mandat si l’actuel maire est réélu : le réaménagement de l’ancien hôpital Saint Jacques… Un lieu immense, en plein centre ville, qui devra être vivant tous les jours de la semaine et même le weekend… Cette concertation, Anne Vignot l’écolo, y tient beaucoup également…
Et la politique dans tout ça ?
C’est le temps réservé aux questions des journalistes qui permet de faire un peu de « politique ». Si certains (Suivez mon regard…), selon le maire sortant, veulent « recruter 50 policiers municipaux, payés par les Bisontins, il faudrait plutôt renforcer la police nationale. » Et il ajoute : « Pour obtenir des postes, je suis prêt à faire le siège du Ministre de l‘Intérieur.»
Christophe Lime, le communiste, a, quant à lui, rappelé l’importance des services publics. Et, concernant les premiers mètres cube d’eau gratuits, il a souhaité que Besançon continue d’être une ville novatrice en matière sociale.
L’adjoint communiste s’inquiète de l’abstention, annoncée forte au premier tour. « Le peuple de gauche doute un peu. Il va falloir donner un élan au premier tour… »
Presqu’une heure d’énumération de propositions, quelques questions de journalistes et voilà !
En fait, la présentation du programme est compliquée pour un maire sortant. Indispensable mais compliquée ! Le bilan, c’est déjà du passé. Et concernant l’avenir…difficile de surprendre ou d’épater la galerie en ces temps de restriction budgétaire. Le projet se doit d’être ambitieux, un peu, mais aussi réaliste, beaucoup.
Et le réalisme ne peut que décevoir les rêveurs…
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