« Besançon est une ville qui accueille des touristes mais qui n’est pas une ville touristique. D’ailleurs, elle n’a pas su profiter du label « Unesco » il y a 10 ans, elle n’a pas eu un visiteur de plus à la citadelle… » Ludovic Fagaut, tête de liste LR, a présenté l’un de ses axes de campagne aujourd’hui : son plan pour relancer le tourisme dans la ville et donc créer des emplois. En projet : un téléphérique !
La conférence de presse se déroule dans un restaurant en face de la Rodia, « un lieu pas choisi au hasard » fait remarquer Ludovic Fagaut. C’est d’ici ou pas loin que devrait partir le futur télécabine.
Le candidat LR veut « augmenter le nombre de visiteurs à la citadelle : passer de 270 000 actuellement à 420 000, soit augmenter la fréquentation de 50 %… »
Il veut que Besançon ait « une signature, autour du temps, de l’innovation. »
On retiendra de son plan les 4 axes principaux :
*** juste après la salle de spectacles la Rodia, aux Près de Vaux, la nature et la plaisance avec une maison des sports nature
*** toujours aux Près de Vaux, un départ du télécabine pour la citadelle, le départ d’une coulée verte pour les piétons et de navettes électriques pour le centre ville
***derrière la citadelle, un pont de bois pour rejoindre La Chapelle des Buis et partir en randonnées, accrobranche et via ferreta
*** à la citadelle, l’arrivée du télécabine, un voyage à travers les lieux, en réalité augmentée et un nouvel espace animalier
Le tout pour un budget « compris entre 12 et 15 millions d’euros d’investissement » selon Ludovic Fagaut.
Le zoo et le télécabine
Revenons sur deux points : le zoo actuel (ou plutôt espace animalier) est revu et corrigé, notamment concernant les animaux sauvages qui ont besoin de davantage d’espace. On aurait plus du tout de lions qui sont coincés dans leur enclos. En revanche, « on peut envisager de garder les singes ou les lémuriens qui ont besoin de moins de place. » dixit toujours le candidat LR.
Concernant le télécabine « qui n’est pas un téléphérique. La différence, c’est que pour un télécabine, il n’y a qu’un câble et coûte beaucoup moins cher. De 5 à 6 millions d’euros. » Et le budget de fonctionnement ? « De 600 000 à 800 000 euros annuels et qui seront assurés par l’augmentation de la fréquentation. Déjà 1,40 euro le ticket, puis l’entrée à la citadelle, en moyenne à 7,56 euros… Vous augmentez la fréquentation de 80 000 personnes… »
L’interview sur ce plan touristique :
Sur le plan politique, on en a profité pour lui poser quelques questions.
La gauche de Besançon part en ordre dispersé pour le scrutin de mars.
La droite bisontine est, également, très divisée pour ces municipales.
Le groupe d’opposition municipale est même explosé entre trois listes pour le moment : Laurent Croizier, MoDem, est parti avec Eric Alauzet, candidat LREM ; Philippe Gonon, Agir, est candidat sur la liste d’Alexandra Cordier, l’ex-référente LREM exclue du parti présidentiel et Ludovic Fagaut, LR, monte sa propre liste…
Non, finalement, la droite n’est pas explosée, selon lui : « Philippe Gonon m’avait promis de me suivre. Le 4 novembre, à ma permanence, droit dans les yeux, il s’était engagé. Il ne représente que lui-même et Agir ne cautionne pas sa démarche. D’ailleurs, Jacqueline Cuenot-Stadler, référente d’Agir pour le Doubs, et Philippe Alpy, Agir lui aussi, me soutiennent. »
Jointe par téléphone, Jacqueline Cuenot-Stadler confirme : » Nous soutenons Ludovic Fagaut qui a toutes les qualités pour être un bon maire. J’ai appris par France 3 que Philippe Gonon partait avec Alexandra Cordier. C’est dommage, il fait le job comme VP (Vice-président au budget). C’est une décision totalement personnelle de sa part. Au nom de la cohésion territoriale, Philippe Alpy et moi-même nous soutenons Ludovic Fagaut qui est VP au département. »
L’interview de Ludovic Fagaut, côté politique : avec un lapsus dont on se régale, forcément, et une porte non fermée à Alexandra Cordier…