La petite commune de Clairvaux-les-Lacs, dans le Jura, est au centre d’un imbroglio politico-juridique. Marine Le Pen, présidente et candidate du Front national, doit y tenir une réunion publique vendredi soir. Pourquoi a-t-elle choisi cette bourgade de 1500 habitants? Les élus municipaux ont décidé d’entamer des démarches pour accueillir des migrants. Tout sauf un hasard donc. Le maire, divers gauche, a décidé d’annuler la location de la salle, officiellement pour raisons de sécurité. La justice est saisie.
« D’un point de vue de la sécurité, notre petite commune de 1.500 habitants ne peut pas accueillir le meeting d’une personne présidentiable comme Marine Le Pen, qui attirera peut-être 1.500 à 2.000 personnes, a expliqué le maire de Clairvaux Alain Panseri. La jauge maximale de notre salle est de 600 personnes, donc il risque d’y avoir beaucoup de gens dehors ».
L‘accueil de deux familles de migrants a créé la polémique à Clairvaux-les-Lacs. Un militant local du Front national, Raphaël Goiset, a lancé une pétition réunissant aujourd’hui un peu plus de 250 signatures. On peut y lire que « notre identité Franc-comtoise est en danger ».
Des habitants ont au contraire affiché leur solidarité et leur satisfaction.
Une opposition qui se cristallise avec la venue annoncée de la présidente du Front national. Le FN a saisi ce mercredi en référé le tribunal administratif de Besançon pour demander l’annulation de la décision du maire. La justice a jusqu’à vendredi midi pour statuer.
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