Etienne Blanc, un proche d’Hervé Mariton, a été élu mercredi au poste, nouveau, de trésorier du groupe UMP de l’Assemblée nationale. Cette fonction a été créée dans le sillage du nouveau statut d’association pour les groupes politiques à l’Assemblée, adopté après la révélation d’un prêt de 3 millions d’euros du groupe UMP au parti en 2012. Ce député de l’Ain, membre de la commission des Finances, a recueilli 69 voix contre 52 à Alain Chrétien, le député-maire UMP de Vesoul, lors d’un vote à bulletins secrets.
Etienne Blanc était l’un des parlementaires – avec Gilles Carrez et Jean-François Lamour – à s’être vu confier fin juin une mission d’analyse financière du groupe UMP, après la révélation par Mediapart du prêt décidé à l’été 2012 par son président Christian Jacob.
Cet ancien avocat avait déposé mi-juin, avec Pierre Morel-A-l’Huissier, une plainte pour obtenir « au nom des militants » UMP la vérité sur l’affaire Bygmalion et le financement de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2012.
« Le choix de ce député n’est pas anodin de la part de l’ensemble des députés UMP. Il montre une volonté avérée d’établir une transparence dans la vie parlementaire », a réagi dans un communiqué Pierre Morel-A-L’Huissier.
Hervé Mariton, candidat à la présidence de l’UMP, a réagi sur le réseau social twitter.
Félicitations au porte-parole de ma campagne #presidenceUmp @blanc_etienne pour son élection à la trésorerie du groupe @UMP_An #DirectAN
— Hervé Mariton (@HerveMariton) 26 Novembre 2014
Il a vu dans cette élection un signe de « renouvellement » des pratiques, lors de l’émission Questions d’Info LCP-Le Monde-AFP-France Info.
Le groupe UMP de l’Assemblée avait décidé début juillet de se doter notamment du statut associatif, qui implique de nommer un trésorier.
A l’initiative du président de l’Assemblée Claude Bartolone (PS) après l’affaire du prêt UMP, une modification de son règlement disposant que les groupes sont constitués
sous forme d’association a été votée à l’unanimité. Le bureau de l’Assemblée, sa plus haute autorité collégiale, a de plus décidé que les groupes devront tenir un bilan et un compte de résultat soumis à des commissaires aux comptes, dont les rapports ainsi que les comptes seront publiés sur le site de l’Assemblée.
L’Assemblée, comme le Sénat, alloue sur fonds publics une subvention annuelle pour le fonctionnement de chaque groupe, soit un total de quelque 10 millions d’euros
au Palais-Bourbon. (AFP)