« Besançon mérite plus que des négociations, Besançon mérite plus que des palabres. » Le sénateur Jean-François Humbert, candidat à la mairie de Besançon, a rejeté dimanche soir sur les réseaux sociaux toute éventualité de rapprochement avec les deux autres candidats de droite aux municipales, l’UMP Jacques Grosperrin et l’UDI Philippe Gonon. Il raille le « sens politique » et la « pseudo politique de la main tendue » du candidat UMP, qu’il compare à celle d’Alain Joyandet aux dernières régionales: « Il a téléphoné à mes assistantes afin d’avoir mon n° de tel… mais celui-ci n’a toujours pas sonné! »
Quant à Philippe Gonon, il en prend aussi pour son grade: « Il arrive toujours derrière les perdants. J’admire son aplomb à s’envisager comme rassembleur d’une droite locale », écrit Jean-François Humbert.
Depuis la déclaration de candidature de Jean-François Humbert fin août, Jacques Grosperrin et Philippe Gonon appellent au rassemblement de l’ensemble de la droite. Les discussions entre l’UMP et l’UDI sont en bonne voie, assurent les deux parties. Quant à Jean-François Humbert, qui siège au groupe UMP au Sénat mais entretient des relations glaciales avec l’UMP locale, ces dernières sorties semblent confirmer son intention d’y aller seul.
Le communiqué de Jean-François Humbert
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Comme je suis attaché à la signification des mots j’ai ouvert mon dictionnaire ; enfin j’ai cliqué dans Wikipédia !
« Négociation » : recherche d’un accord, centrée sur des intérêts matériels ou des enjeux quantifiables entre deux ou plusieurs interlocuteurs (on ne négocie pas avec soi-même), dans un temps limité. Cette recherche d’accord implique la confrontation d’intérêts incompatibles sur divers points (de négociation) que chaque interlocuteur va tenter de rendre compatibles par un jeu de concessions mutuelles.
Je connais par expérience ce qui se passe lorsque les instances nationales se réunissent. Besançon est considérée comme « perdue ». Peu importe qui les y représente.
J’ai envisagé ma candidature en souhaitant m’éloigner de ces considérations.
Jacques Grosperrin, magnanime, me propose par voie de presse (il a téléphoné à mes assistantes afin d’avoir mon n° de tel… mais celui-ci n’a toujours pas sonné!) de « le rejoindre » mimant une fois de plus la pseudo « politique de la main tendue » d’Alain Joyandet. Le rejoindre c’est à dire le suivre… parce qu’il est officiellement investi par l’UMP.
L’investiture est un vernis rationnel pour envisager une légitimité.
Quels sont ses autres arguments. Un programme basé sur le copiage de la méthode Copé, une fabrique d’ « universités d ‘été » (copiage des appareils politiques nationaux) où sont invités (gratuitement je l’espère) des experts de … l’ « utopia ». Tout ce déballage d’une pseudo force pour faire oublier par exemple son sens politique lorsqu’il écrivait sur sa profession de foi pour les élections cantonales : … « je serai fort étonné que la majorité de la population du canton de Besançon-Est, que j’ai la prétention de bien connaître, ait la réelle envie d’élire au conseil général du Doubs un homme dont les convictions politiques le classe à l’extrême gauche »…
Eric Alauzet remportait le dit canton historiquement de droite ! Que dire des élections législatives dans une circonscription de droite. Mais c’est certainement et toujours la faute des « autres».
Il me traite par voie de presse de « dissident ». Il se définit et définit son parti comme une association de type dictatoriale. La dissidence n’existe que par opposition aux dictatures, aux dogmes.
Quand au candidat proclamé tête de liste de l’UDI il est toujours persuadé que ses idées sont les bonnes qu’il soit modem ou UDI et surtout battu par les battus. Il arrive toujours derrière les perdants. J’admire son aplomb à s’envisager comme rassembleur d’une droite locale.
Ils sont « officiellement » investis. Ils veulent « récupérer », « gouverner » Besançon mais Besançon mérite plus que des négociations, Besançon mérite plus que des palabres. Besançon veut des gages d’hommes et de femmes de caractères mais aussi de modération. Notre ville veut une équipe au service de ses habitants plutôt que des « maîtres ». L’enjeu de la politique est l’attitude intérieure de l’homme.
J’ai fait et je ferai.
C’est pour cela que j’envisage pour Besançon une liste de compétences. Je souhaite le rassemblement de personnes qui veulent travailler assidûment pour notre ville… »
Philippe Gonon: « On gagnera si l’on est uni » Jacques Grosperrin: « Je veux rassembler, mais pas à n’importe quel prix » Jean-François Humbert: « Je pars pour gagner »