Philippe Gonon, candidat UDI à la mairie de Besançon, appelle à l’union des forces de droite avant les municipales. Persuadée que « la ville ne se gagne pas à droite, mais au centre », il espère rassembler autour d’un projet « à quatre mains » Jacques Grosperrin, le candidat officiel de l’UMP, le dissident Jean-François Humbert et le MoDem, son ancien parti.
Il se pose en rassembleur. « Nous voulons être le moteur de l’union de l’opposition à la majorité actuelle ». Nous, c’est l’UDI, le parti centre-droit de Jean-Louis Borloo. A Besançon, c’est l’ancien MoDem Philippe Gonon qui en porte l’étendard.
Le conseiller municipal sortant a officialisé sa candidature au début de l’été. A ce moment-là, il n’y avait « aucune discussion » avec l’allié UMP. Depuis, les choses ont changé.
Les équipes de Jacques Grosperrin et Philippe Gonon sont en contact depuis quelques semaines, comme l’a révélé le candidat UMP cette semaine. Philippe Gonon confirme: « Ce n’est pas très compliqué sur le principe; la réalisation est plus difficile ».
Des discussions auxquelles Philippe Gonon souhaite donc associer le sénateur Jean-François Humbert, qui siège au groupe UMP à Paris mais entretient des relations glaciales avec l’UMP locale, et ses anciens amis du MoDem de François Bayrou.
Il a fixé une ligne rouge – « les thèses et les gens du Front national » – et deux priorités: « le logement et l’emploi ». « Conscient qu’on ne peut pas pressurer davantage les Bisontins et que l’Etat ne va pas nous donner plus d’argent », le candidat UDI promet « le gel des taux des impôts qui dépendent des collectivités pendant six ans à périmètre constant » et aimerait que Jean-Louis Fousseret, le maire socialiste sortant, en fasse de même.
« Certains devront mettre leur ego dans la poche »
Reste maintenant à convaincre toutes les composantes de la droite locale de s’unir. Philippe Gonon l’assure: il n’a pas encore été question de la tête de liste avec Jacques Grosperrin. « On se mettra d’accord sur la liste quand on sera d’accord sur le projet », soutient-il.
On n’imagine néanmoins sans peine comment les deux hommes pourraient s’entendre: à toi la mairie, à moi l’agglo. Reste à trouver de la place pour Jean-François Humbert et les anciens amis du MoDem. « Certains devront mettre leur ego dans la poche, y compris moi, prévient Philippe Gonon. On arrivera peut-être pas à se mettre d’accord avant le premier tour, mais est-ce qu’on veut prendre cette ville ou pas? »
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