C’est la bonne surprise du jour pour l’économie française… et pour le gouvernement. La croissance est de retour: +0,5% au deuxième trimestre 2013. Un « très net rebond » salué dans un communiqué officiel par Pierre Moscovici ce matin. Pour le ministre franc-comtois en charge de l’Économie, cette hausse du PIB « résulte à la fois d’une amélioration de la conjoncture européenne et d’un raffermissement de la demande intérieure ».
Ce soir, c’est sur son blog que Pierre Moscovici donne une analyse plus politique du retour de la croissance: « la sortie effective de récession de l’économie française (…) porte d’abord la marque de la force et du dynamisme de l’économie française et aussi – pourquoi ne pas le dire ? – de la politique économique réformiste, soucieuse de justice et résolument européenne que nous déployons depuis notre arrivée aux responsabilités », écrit-il dans un billet intitulé « Le retour de la confiance ».
Pierre Moscovici estime que d’un côté, « la priorité donnée par le Président de la République et le gouvernement à la compétitivité de nos entreprises est essentielle ». De l’autre, la hausse de la consommation des ménages est liée selon lui à « la montée en puissance des politiques volontaristes de maintien ou de retour à l’emploi – emplois d’avenir, contrats de génération, emplois francs – mais aussi par notre politique budgétaire, qui s’est adaptée aux évolutions d’une conjoncture déprimée. »
« Ne voyez aucune complaisance, aucune autosatisfaction dans le tableau que je dresse, nuance enfin le ministre. Je suis conscient que ce bon chiffre est un premier pas, certes significatif, vers la reprise durable dont la France a besoin.Je connais mieux que quiconque le chemin qui reste à parcourir: nous devons plus que jamais rester mobilisés pour que cette première amélioration de la conjoncture se transforme bientôt en une croissance solide et créatrice d’emploi. Pour autant, ne boudons pas notre satisfaction de constater que les efforts des Français pour relever notre économie commencent à produire leurs effets. Il s’agit là d’une démonstration de la pertinence de notre action, et une invitation à poursuivre la politique de réforme cohérente et juste que nous avons définie. »
Reste que le gouvernement sera jugé non pas sur la croissance économique, mais bien sur le chômage. Et Pierre Moscovici le sait bien, lui qui jugeait il y a quelques jours « tout à fait possible » l’inversion de la courbe du chômage d’ici la fin de l’année, un objectif fixé par François Hollande lui-même.
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