Une nouvelle fois, la permanence de l’UMP a été recouverte de tags. Une nouvelle fois, l’UMP demande au maire de Besançon d’installer des caméras de vidéosurveillance place Victor Hugo, accusant le premier magistrat de la capitale comtoise d’avoir laissé ses précédentes sollicitations « sans réponse à ce jour ». Manque de chance pour l’UMP, Jean-Louis Fousseret a rendu publique la lettre qu’il a adressé à ce sujet au conseiller municipal Michel Omouri, dans laquelle il explique que sa « proposition d’intégrer ce site dans le programme de vidéo-protection mérite d’être étudiée ».
Michel Vienet est exaspéré, et l’on peut le comprendre. En octobre déjà, la façade de la permanence bisontine de l’UMP avait été saccagée. Les vandales sont revenus dans la nuit de jeudi à vendredi. Des insultes ont été taguées sur la vitrine et la porte du local. Le secrétaire départemental estime les dégâts à 1000 euros.
Rapidement, les faits ont été condamnés par les dirigeants socialistes, notamment Nicolas Bodin, le premier fédéral du Doubs (voir ci-contre), et Jean-Louis Fousseret, le maire de Besançon, sur les réseaux sociaux.
Une polémique « qui n’a pas lieu d’être »
« Les partis politiques – faut-il le rappeler – font vivre la démocratie, ce que semblent ignorer les auteurs de ces actes de vandalisme. Les insulter, c’est bafouer la démocratie, ce qui n’est pas tolérable », écrit Jean-Louis Fousseret, qui regrette que Michel Vienet engage « une polémique qui n’a pas lieu d’être sur la vidéo-protection ». Dans son communiqué de presse, l’UMP demande en effet « la mise en place d’un système de vidéo protection » qui « pourrait d’une part être très dissuasif et d’autre part faciliter le travail et les investigations des forces de l’ordre en cas de nouvelles agressions. »
Contrairement à ce qu’affirme Michel Vienet, Jean-Louis Fousseret a déjà répondu à la demande de l’UMP suite aux dégradations du 12 octobre. Le maire publie d’ailleurs la lettre adressée au conseiller municipal UMP Michel Omouri, avec copie pour le préfet et la police municipale notamment (voir ci-contre). Dans ce courrier daté du 29 octobre, Jean-Louis Fousseret explique avoir pris en compte la demande de Michel Omouri, mais apporte quelques observations. D’abord, le maire estime que « la quiétude de cette place demeure néanmoins globalement préservée ». Ensuite, il rappelle que « la décision d’installer à cet endroit un système de surveillance se fondera sur un panel de critères spécifiques » que Michel Omouri connaît d’ailleurs « parfaitement en tant que membre du comité d’éthique ».
« Dans ce cadre, c’est la commission départementale de vidéo-protection, instance collégiale ad hoc, qui exprime un avis soumis à Monsieur le Préfet », précise Jean-Louis Fousseret, qui conclut ainsi: « Pour l’heure, la mise en place d’un système opérationnel pertinent constitue une priorité absolue. Le déploiement des 24 premières caméras est en cours de réalisation et respecte les préconisations fixées par le comité d’éthique, notamment en termes de localisation géographique prioritaire au regard du niveau de délinquance recensée ».
Les 24 caméras seront installées pour un montant de 850.000 euros en centre-ville et dans les quartiers de Battant, Planoise et des 408.
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