Porte-parole de François Fillon lors de la campagne interne pour la présidence de l’UMP, Annie Genevard a intégré le groupe parlementaire Rassemblement-UMP créé hier soir par l’ancien Premier ministre, qui conteste toujours l’élection de Jean-François Copé. « Nous n’avons pas pris cette décision de gaieté de cœur », assure la députée-maire de Morteau. Interview.
Pourquoi avoir décidé de rejoindre le nouveau groupe parlementaire créé par François Fillon?
« Nous sommes dans une situation post-électorale qui nécessite de relégitimer le président. Il faut revoter pour clarifier la situation. C’est une démarche temporaire. Nous n’avons pas pris cette décision de gaieté de cœur. »
Cette scission ne risque-t-elle pas d’avoir d’irréversibles conséquences?
« Je ne parlerai pas de scission. L’objectif de cette démarche n’est pas de créer un groupe à part, mais de revoter. Ce n’est pas dirigé contre une personne. Notre volonté est de faire triompher la transparence et la vérité. »
Comment expliquez-vous que l’UMP en soit arrivée là?
« Nous faisons la douloureuse expérience de la démocratie interne. Toutes les précautions n’ont pas été prises pour que ce scrutin se déroule dans de bonnes conditions, en parfaite neutralité. »
La situation semble complètement bloquée ce soir. Comment les choses pourraient-elles s’arranger?
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