27 Sep

Quel avenir pour l’armée ?

Le camp du Valdahon, dans le Doubs

Les militaires s’interrogent sur leurs missions et les moyens pour les accomplir. Un Livre Blanc de la Défense est actuellement en préparation. Le temps est « au foisonnement » de la réflexion et des propositions. Restera au Président de la République, chef des Armées, la lourde tâche de trancher d’ici la fin de l’année. Dans un souci permanent, là, comme ailleurs, de dépenser encore moins…

Et quand on croise un militaire et qu’on lui demande s’il est inquiet. Il répond par la négative « parce qu’un militaire  ne s’inquiète jamais, Madame… »

Peut-être mais quand même… Entre la RGPP (Réforme Générale des Politique Publiques) qui sabre dans les moyens humains et la réduction budgétaire qui diminue nos capacités à être équipés « haute technologie », l’armée sera-t-elle encore en mesure d’assumer ses missions ? Et si oui, lesquelles ?

Dans ce monde de plus en plus instable, il est donc de plus en plus complexe de prévoir des menaces et de s’y préparer. Dernières surprises en date ? Les printemps arabes. Difficile également de rester à la pointe de la technologie. Notamment concernant les cybers attaques… Même si la mutualisation de moyens très pointus est déjà envisagée entre alliés. Tous ces matériels coûtent très chers…

Autres constats : il y a actuellement moins de 100 000 hommes dans l’armée de Terre. Un chiffre en constante diminution, comme dans tous les pays d’Europe depuis 20 ans.

Avec le retrait d’Afghanistan, le nombre de soldats français en Opex (opérations extérieures) diminue : actuellement 13 000, il sera de 7 000 hommes à la fin de l’année prochaine. Pourtant, la France continue d’être présente entre autres au Liban, au Tchad ou encore au Kosovo ou en Côte d’Ivoire…

Les militaires dans les banlieues ?

Moins d’hommes, moins de moyens et des politiques qui proposent aux militaires une nouvelle mission : faire la police dans les banlieues, paradoxal, peut-être ? (Mme Samia Ghali, députée socialiste de Marseille, août 2012)

« Nous, on fait la guerre, pas du maintien de l’ordre mais on est militaire et si le politique nous le demande, on le fera sans état d’âme… »

François Hollande a déjà dit qu’il n’était pas favorable à l’envoi de militaires à Marseille ou ailleurs… en espérant que la question de l’intervention de l’armée dans le cas d’émeutes urbaines ne se pose pas à nouveau rapidement.

Après cette première prise de position claire, les militaires attendent, maintenant, du Président de la République  un cap précis sur les missions et les moyens confiés à l’armée et à ceux qui s’y sont engagés. Une mise au point nette dans un monde flou…