« Extrêmement préoccupé par la situation de PSA », Martial Bourquin participait au débat de La Voix est libre samedi, en direct des usines de Sochaux. Refusant l’immobilisme politique, le sénateur-maire PS d’Audincourt estime que seule une politique de croissance en Europe pourra sauver l’industrie française.
Il plaide aussi pour un accord entre le gouvernement et Pôle Emploi afin de mettre les salariés de PSA en chômage partiel à disposition des sous-traitants du secteur.
« PSA est le poumon de la Franche-Comté ». Dans ce débat avec Javier Varela, le directeur du site PSA Sochaux, l’historien Pierre Lamard et le syndicaliste Pascal Pavillard, Martial Bourquin rappelle d’emblée la dépendance du territoire à l’industrie automobile.
PSA vend six voitures sur dix en Europe. L’Europe subit une grave crise économique. Le groupe automobile aussi. Pour le parlementaire, auteur l’an passé d’un rapport remarqué sur la réindustrialisation, la solution passe donc par une relance de la consommation en Europe. « L’Europe subit une austérité qui devient insoutenable (…) Si l’on n’a pas une relance de l’économie européenne, pas seulement des politique d’austérité, plusieurs filières industrielles seront touchées de plein fouet. On s’en sortira avec une politique de croissance ».
Martial Bourquin a également proposé une alternative aux suppressions d’emplois: les salariés « en trop » pourraient profiter d’une période de chômage partiel pour se former ou aller travailler chez des sous-traitants qui eux, bien souvent, manquent de personnels qualifiés. « Les charges de ces personnes pourraient être assumés par l’État », détaille-t-il sur son blog.
« Chaque emploi gardé est un succès. Chaque emploi perdu est une défaite », a conclu Martial Bourquin.
Revoir le débat de La Voix est libre « Quel avenir pour PSA? » 1re partie – 2e partie
A lire aussi: Eric Alauzet: « Une carrosserie de voiture ou une pale d’éolienne, ce sont les mêmes métiers » Pierre Moscovici inaugure l’expo du centenaire de PSA Sochaux Les parlementaires francs-comtois face à Philippe Varin 8000 emplois supprimés chez PSA: les élus réagissent