L’actualité pour le Modem en Franche-Comté, c’est la venue de François Bayrou à Besançon le mardi 27 mars (Micropolis à 18 heures 30). L’occasion de faire le point sur le Modem « new look » dans la région. Et ce paradoxe : les Français apprécient beaucoup François Bayrou mais… cette belle image ne se traduit pas dans les intentions de vote ! Philippe Gonon s’exprime sans langue de bois …
En Franche-Comté, le Modem a fait peau neuve après des bagarres intestines au moment des régionales en 2010. Nouvelles têtes, nouvelle génération… Joint au téléphone, Philippe Gonon, conseiller municipal d’opposition à Besançon, insiste sur la jeunesse des nouveaux présidents départementaux : Jean-Christophe Poinas dans le Jura et Fabrice Barassi en Haute-Saône ont à peine plus de 30 ans…
« Je regarde vers la 2ème »
Et pour les législatives ? Eh bien, non, on ne saura rien avant la présidentielle… Aucun candidat n’a encore été investi. C’est Paris qui décide. Philippe Gonon avoue qu’il « regarde vers la 2ème du Doubs ». Mais les circonscriptions ne sont pas encore attribuées : elles sont réservées au cas où… au cas où des « candidats de rassemblement » éclosent. Comprenez des candidats « qui appellent à voter François Bayrou au premier et … au second tour » ! Le Bayrouïste se doit d’être optimiste ! Visés : des élus du Parti Radical, de l’Alliance centriste ou encore « pourquoi pas de l’UMP » s’interroge à haute voix Philippe Gonon. Du centre droit au centre gauche… un coup à droite, un coup à gauche… Très symbolique : le positionnement des deux seuls conseillers généraux du Modem en Franche-Comté : Jean-Claude Gay vote avec le président socialiste de Haute-Saône, Christophe Grudler vote contre le président socialiste du Territoire de Belfort.
François Bayrou traverse une mauvaise passe : après avoir connu une belle ascension, le voilà doublé dans les sondages par… Jean-Luc Mélenchon, du Front de Gauche ! Seulement à 13% dans les sondages sur les intentions de vote, alors que les Français le jugent généralement « sympathique » et « crédible » à largement plus de 50%. Comment expliquer cette bonne image et ces intentions de vote qui s’effritent ? Peut-être que les électeurs jugent Hollande et Bayrou « trop mous » avance Philippe Gonon. Peut-être que « Mélenchon arrive à capter le vote protestataire de cet électorat mouvant ». « Peut-être même que nous sommes trop intello ? » Et il ajoute « On n’arrive pas à trouver la clef… » Comprenez la clef… de l’Elysée !
Eh oui, dans le camp Modem, on se pose beaucoup de questions, sur le rôle des médias qui ne parlent pas assez de François Bayrou et de son programme, de son manque d’agressivité. « En ce moment, on entend que ceux qui crient très fort ». Et Philippe Gonon de conclure « De toute façon, on n’est pas bon en marketing commercial ».