21 Oct

« Farem Tot Petar » : une comédie à voir cette semaine

« Farem tot Petar », c’était un slogan; c’est devenu un film. L’oeuvre d’un tout jeune (26 ans) réalisateur ariégeois : Sylvain Augé. Ce court métrage de 29 minutes sera projeté jeudi à la cinémathèque de Toulouse.

Una comedia descalada

Sans titreL’histoire : celle d’un gamin de banlieue qui échoue à la campagne. Rencontre de deux mondes inspirée du « Retour à la terre » de Jean-Yves Ferri, un autre ariégeois. Ce dernier y fait d’ailleurs une brève apparition. Un univers à la Quentin Dupieux, décalages et absurdités garantis. Un film très dialogué où Sylvain Augé a voulu aussi renouer avec ses racines : « J’habite à Paris mais j’ai entendu l’occitan à la maison, mon père, mes grands-parents. Beaucoup de dialogues sont en occitan. »

Pour celà, Sylvain a fait traduire une partie de son scénario en languedocien par Agnès Nègre. Puis en occitan de Massat (lieu principal du tournage) par Claudine Rivère-Soula. Les acteurs jouent donc dans le parler local Massadel. On y retrouve une autre figure : Gilbert Gilles, berger de profession, qui a joué dans « Le retour de Martin Guerre ». En tout 15 comédiens, des pros et des amateurs comme Marinette Pourias et Jean Banazet qui jouent en occitan.

 

Ajudat per la Region e un finançament participatiu

Ce premier film, produit par une société basée à Montpellier –Festivisuel– a reçu une aide de 15 000 euros de la Région Midi-Pyrénées. Tourné en avril dernier avec une camera numérique RED, « Farem tot Petar » a aussi bénéficié d’un financement via la plate-forme Ulule à hauteur de 6320 euros. Avec des effets spéciaux et un teaser prometteur.

Le film sera présenté jeudi avec 2 autres courts métrages à la cinémathèque de Toulouse à partir de 19H. « Farem tot Petar » a été envoyé au festival du court-métrage de Clermont-Ferrand. Sylvain Augé travaille sur d’autres projets. Et s’il réalise un nouveau film… « On se posera la question d’y mettre de l’occitan ! »

Lo Benaset

27 octobre : un énième enterrement de la charte européenne ?

Charte européenne des langues minoritaires : un serpent de mer où le France prend un malin plaisir à se noyer. La semaine dernière , nous avons eu confirmation de ce que l’on sait déjà : ce texte signé en 1999 par la France mais jamais ratifié n’est pas prêt de l’être. Pris dans des enjeux politiciens à droite comme à gauche, le président de la commission des lois du Sénat Philippe Bas a sans doute porté un nouveau coup fatal en faisant voter une motion de rejet du texte proposé par Christiane Taubira.

La bataille n’aura pas lieu au parlement, mais simplement sur twitter.

 

 

Alors qu’elle avait la majorité aux 2 chambres, la gauche n’a jamais voulu en profiter pour faire voter ce texte. Il réapparaît maintenant -promesse 56 de François Hollande oblige- et surtout de manière très opportune au moment des élections régionales. Quand à la droite, divisée elle aussi, elle n’a jamais poussé ce texte lorsqu’elle était au pouvoir : Jacques Chirac avait enterré le projet, Nicolas Sarkozy s’était refusé à le rouvrir.

Il ne fait quasi aucun doute que la motion de Philippe Bas sera adoptée mercredi prochain au Sénat privant ainsi cette chambre de débat et de vote sur le texte visant à la ratification. Gérard Larcher a depuis longtemps fait connaître sa position et celle de la droite au gouvernement. Des manœuvres politiciennes qui laissent les langues régionales sans statut et sans texte législatif.

Le comité consultatif pour la promotion des langues régionales mis en place par Aurélie Filipetti en 2013 et auquel avait participé David Grosclaude, n’aura malheureusement servi à rien. Dans ce jeu de dupe, le gouvernement a lancé une « grande consultation » sur la charte européenne, où tout le monde peut participer et autant de fois qu’il le veut… « Une parodie de démocratie  » comme l’indique Philippe Blanchet sur son blog Médiapart.

Ite missa est.

Lo Benaset


Charte européenne par france3midipyrenees

Reportage : Sirine Tijani Olivier Denoun M. Blasco Marie-Alice Dailly Marie-Pierre Fournié

19 Oct

Rodin Kaufmann : l’esthète poète

ARA_couv

Certains aiment bien coller des étiquettes, lui il a déjà ses tatouages. Rodin Kaufmann est un artiste atypique et multi-fonctions. Né en Allemagne d’un père dont le nom s’entend et d’une mère marseillaise, bien entendu. Globe trotteur dès le temps des trotteurs, au Maroc, en Egypte, au Liban. Avec comme port d’attache, l’occitan découvert à 20 ans et désormais profondément « encré » sur sa peau. Sur sa main gauche, tatoué « malastre » (mauvaise étoile), sur la droite « Fortuna » (chance, destin).

Kaufmann, c’est le Còr de la Plana; Rodin c’est ARA, 6 pièces poétiques aux mots lyriques et 6 musiciens qui franchissent les murs du sons, aux univers longs porteurs. Décollage. Étiquettes comprises.

Ai començat d’escriure per dire de causas personalas, quicòm d’espontanèu. Aviaí tota una tièra de textes e n’en publiquèri, ambe de reviradas. Es l’enveja de far ausir la lenga d’un biais diferent. Me vesi coma un poèta que fa de musica.

On l’a connu chanteur de chœur pour le Còr, réalisateur de clip « Salvajes » pour Mauresca et même « costum designer » pour « La vida es pas un jòc, Marc » le tout nouveau film d’Amic Bedel et Julien Campredon. Le voilà diseur et faiseur de poésie régénérante, envoleur de mots pour une audacieuse odyssée ARA. 6 poèmes confiés à 6 musiciens agitateurs de sons.

Ai començat d’enregistrar ma votz e trobavi aquò sec. Ai donc demandat a d’amics que son mai o mens dins l’experimentacion de n’en far quicòm. Lor ai sonque demandat de gardar lo texte dins son integralitat e que siaguèssa ausible. Aprep avián lo dret de copar. Tot lo monde es demorat lineari.

Tout d’abord le parasite : Alexis Degrenier pour « DESVELH ». Musicien de Nantes qui travaille aussi avec le collectif « La Nòvia » d’Auvergne. Un percussionniste perfectionniste qui ouvre le champs.

Vòli ben
Se me permetes
T’èstre agradiu

Èstre lo tèxte
Que te careça
E la paraula
Dins ta tèsta

Un fil sonore, rompu par des percussions. Un allant de mots pesés, sensuels, qui tirent vers l’ailleurs. Des sons durs qui se terminent en cortège de klaxons, un chaos en contrepoint des mots. Tout est acoustique, travail sur les vibrations et les fréquences.  Du souffle, du mouvement, un côté sombre, qui se retrouve dans le clip.

Alexis me mandèt son tròç aquest’estiu. Èrem en concèrt ambe lo Còr de la Plana en Estonia, escotèrem sus mon telefòn. Es aquò que vesiái, d’arbres que passan. Ai filmat e trobat qu’èra interessant. Es lo resson visual de ço que se passa dins lo son, quicòm d’ipnotic ambe los aures que passan. Lo rapòrt a la natura es de mai en mai present dins mon òbra.

Vient ensuite un peu de répit. « UÈI ». Sons cristallins servis par Mandra, un trio marseillais où l’on retrouve sa sœur et François Dumeaux. La sensualité, le rapport, le dénuement sont toujours là. Avec la voix implacable de Rodin. Ca sonne presque tibétain au départ. La basse cogne. Un bref silence, puis le voyage onirique se poursuit.

Esquilhaviam
Lisquets
Dins lo ruscle de l’autre
Se siam fonduts
Dins lo muscle unenc

On touche, on effleure, on sent, on perçoit, on énonce, dans une poésie vitalisante.

Toujours siau, aquí « CAMPANHA ». Avec un autre Marseillais qui a aussi collaboré a « Indignats » : Phonkhead. Ambiance lunaire, solaire, los aucèls.

E ieu oblidi lei noms
Lei vicis lei dobtes
Que de tu mendra gota
Es una jòia sens fons

Des bruits urbains mélangés à la campagne e una fin, subta.

Phonkead es el que m’a possat a far de causas solet. Fa d’electro e d’experimentacion.

Traversarai lo pertús
E dansarai se que non siam perduts
E lo farai per tu
Mai que per l’us
Que dins la sombror dau varalh
Te causiguèri per lutz

Des bruits de pages, des flûtes, sa voix dédoublée, des sons tapis pour le voyage. Voilà « PARTIREM ». La nature, le corps, lo camin et le travail de Thomas Baudoin d’Artús. Autre univers en lignes de fuites qui se termine en contrebasse apaisante.

Avans que de barrar leis uelhs
Laissa me prene ta man
Darrier uèi avans deman
Qu’a l’aubeta te dirai
Tant

L’ultime voyage aux illustrations riches et imagées d’un autre Béarnais Valentin Laborde. Le titre s’appelle « FÈSTA », à contre sens. Une odeur de mort, une clarté avant l’obscur, l’eau diluvienne. Et la vie qui reprend, à coups de vielle. Une sorte d’apothéose, d’Atlantide où survivent les voix. Certainement l’un des morceaux les plus réussis.

Es aquel tròç que deviá clavar lo disc. Mas fin finala es DEMAN, la seguida de UÈI. A quicòm prep lo meme texte que Uèi, ambe la collaboracion de Miosine, lo tipe de MC2. Aviam mesclat Indignats amassa.

Finalement une autre pièce. A croire que le même texte a été donné à deux musiciens qui l’ont fait évoluer sur des contrées différentes. Les musiciens ne se sont pas concertés et pourtant, rien ne s’oppose, rien ne se répète.

A la fin du trip, on aimerait que le voyage se prolonge. Les images s’entrechoquent, la voix de Rodin, intime, a nourri nos sens, aiguisé nos oreilles. L’oeuvre, très esthétique, atypique, parfaitement cohérente, fait sens.

Plaça la lenga dins sa beutat e son originalitat.

Lo Benaset

 

http://musica.rodiin.com/album/ara

https://www.facebook.com/rodin.oficiau?fref=ts

http://blog.rodiin.com/

 

15 Oct

De l’occitan sur France 3 régions

Jean-Paul Becvort sur le plateau de l'émission avec Philippe Sans. Photo : Benoît Roux

Jean-Paul Becvort sur le plateau de l’émission avec Philippe Sans. Photo : Benoît Roux

Ce matin, l’émission Midi-Pyrénées Languedoc-Roussillon a invité Jacme Gaudas et Jean-Paul Becvort pour parler de certaines initiatives. Jacme Gaudas, journaliste bilingue et créateur d’oc-tv demeure à Montauban. Il intervient dans les maisons de retraites pour des ateliers mémoires avec la langue d’oc. Une activité à laquelle participe une ancienne soprano Lilloise…

Jean-Paul Becvort est également venu pour parler du Festival Occitània qui propose 6 semaines d’animations culturelles dans le pays toulousain. Philippe Sans le fait aussi réagir sur l’actualité de la réforme territoriale et du sondage organisé par le groupe La Dépêche sur le nom de cette future région.

Ce soir à ne pas manquer du chant lyrique à Saint-Pierre des Cuisines à Toulouse avec Anaïs Constans qui chantera Canteloube et Déodat de Sévérac.

 

Enfin ce samedi, diffusion du film de Jean-Pierre Vedel : « Une histoire occitane ». L’occasion de retrouver Patric Roux, Yves Rouquette, Laurent Cavalié et marie Coumes, Bernat Combi, Jan de Nadau, Alem Surre Garcia, Manu Theron, Djé Baleti, Rita Macedo, Marie Coumes, Yadou (Goulamas’k)…

Un documentaire de 52′ coproduit par France Télévisions et Marmitafilms diffusé cet été à l’Estivada et sur France 3 Midi-Pyrénées, Aquitaine et Languedoc-Roussillon le samedi 17 octobre à 15H20.

« D’une chanson contestataire, emblème des grands combats sociaux qu’a connu le pays occitan dans les années 60 et 70, puis symbole d’une recherche d’identité régionale et musicale dans les années 80 et 90, la chanson occitane est devenue citoyenne. Elle s’est ouverte sur le monde et s’est enrichie au contact des autres musiques. Trois générations de chanteurs, trois époques, trois publics. C’est l’histoire de cette chanson que le film «une histoire occitane» va raconter. »

 

 

Emission à retrouver sur les sites de France 3.

 

Benoît Roux

Charte européenne : les réactions au rejet par le Sénat

Après la motion de rejet adoptée hier en commission par le Sénat, les réactions ne se sont pas faites attendre.

Pour Jean-Jacques Urvoas, il s’agit d’ « une manœuvre politique». On peut aussi se demander si le retour de la promesse 56 de François Hollande à ce moment précis n’en serait pas une.

Son homologue au sénat Philippe Bas -qui a fait voter cette motion de rejet- se base sur l’avis consultatif du conseil d’Etat qui juge la Charte contraire à la Constitution  au nom « des principes constitutionnels d’indivisibilité de la République, d’égalité devant la loi, d’unicité du peuple français et d’usage officiel de la langue française ».

« S’il s’agit de respecter une partie des 39 engagements de la Charte on n’a pas besoin de la ratifier pour le faire. Le sénat est favorable au développement des langues régionales mais il est aussi le garant de la Constitution et du respect des conventions internationales » a estimé Philippe Bas qui voit dans la démarche de François Hollande une volonté « de réaliser une opération politique à quelques semaines des élections régionales »

La sénatrice (PS) des Pyrénées Atlantiques, Frédérique Espagnac, n’a pas tardé à réagir précisément là-dessus. Pour elle toutes les précautions ont été prises. la France n’a signé que 39 articles sur les 98 que compte la charte. Une charte qui rappelle que « l’usage du français s’impose aux personnes morales de droit public et aux personnes de droit privé dans l’exercice d’une mission de service public, ainsi qu’aux usagers dans leurs relations avec les administrations et services publics ».

« L’UDI et le Modem ont dit ce matin qu’ils suivraient la motion de rejet, contrairement à ce qu’ils disaient il y a quelques mois ». Frédérique Espagnac

Elle réagit sur Twitter.

Les sénateurs ne pourront donc pas se prononcer sur le texte! volonté d’éviter le débat politique ! régionales

 

Toujours mercredi, Paul Molac, député du Morbihan a interpellé le gouvernement. Christiane Taubira lui a répondu.

Faute de débat au Sénat, on peut toujours s’exprimer sur la question sur le site du gouvernement. 

Benoît Roux

14 Oct

Charte européenne : Philippe Bas fait voter une motion de rejet

Ce matin, la commission des Lois du sénat examinait le projet de loi autorisant la ratification de la Charte Européenne des langues régionales ou minoritaires déposé par Christiane Taubira fin juillet. Le Sénat est désormais présidé par la droite et le président de la commission des lois Philippe Bas avait annoncé la couleur. Lui et son parti Les Républicains sont hostiles au texte. Le sénateur a donc déposé une motion de rejet qui a adoptée.

La suite

Le texte de la garde des sceaux reste quand même à l’ordre du jour du sénat pour le 27 octobre. Mais l’examen portera sur une discussion générale et non sur l’article. Si a l’issu de cette discussion la motion de Philippe Bas est adoptée, alors le texte voulu par françois Hollande et porté par Christiane Taubira sera rejeté. Vives réaction à gauche qui indique que l’on prive ainsi le Sénat d’un vrai débat.

16 ans après la signature par la France de cette charte, elle n’est toujours pas ratifiée et donc pas opérationnelle. La saga n’en finit plus de ne pas finir.

Benoît Roux

 

Charte européenne : lo govèrn fa consulta !

Alèra que se dicuta precisament ara lo projèct de lèi a la comission del Senat, lo govèrn e la portaira del tèxte (Christiane Taubira) fan consulta. Podètz dire çò que ne pensatz d’aquesta carta en general e sustot dels 39 articles que frança causiguèt dins los 98 que compta la Carta.

 

Aquí lo « dorsièr » que se pòt fintar sul siti del govèrn.

E aquí las 39 prepausicions que son sometudas a un vòte e ont podètz dire çò que n’en pensatz. Avètz duscas al 23 d’octobre per aquò far. Juste de dabans la crida, s’en cal pas privar !
Lo Benaset

13 Oct

Charte européenne : le projet Taubira devant la commission des lois du Sénat

Ce mercredi 14 octobre, à partir de 8H30, la commission des lois constitutionnelles se penchera sur le projet de loi autorisant la ratification de la Charte Européenne des langues régionales ou minoritaires. Ce projet a été déposé le 31 juillet par la Garde des Sceaux, à la demande du Président de la République.

Dessin journal Ouest-France 2008

Dessin journal Ouest-France 2008

Selon ce texte : « Le projet de loi ajoute un article 53-3 à la Constitution qui permet la ratification de la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires. Il tire ainsi les conséquences de la décision n° 99-412 DC du 15 juin 1999 par laquelle le Conseil constitutionnel a jugé que la Charte comportait des clauses contraires à la Constitution et que sa ratification ne pouvait intervenir qu’après révision de la Constitution. » Il y aurait donc un article unique ainsi rédigé :

« Après l’article 53-2 de la Constitution, il est inséré un article 53-3 ainsi rédigé :

« Art. 53-3. – La ratification de la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires adoptée à Strasbourg le 5 novembre 1992, complétée par la déclaration interprétative annoncée le 7 mai 1999 au moment de la signature, est autorisée. »

Philippe Bas, sénateur LR de la Manche. Photo : La Gazette de la Manche

Philippe Bas, sénateur LR de la Manche. Photo : La Gazette de la Manche

La commission sera présidé par Philippe Bas, sénateur de la Manche (Basse-Normandie) et membre du groupe Les Républicains. Les débats s’annoncent mal. Dans un article publié sur son blog le 1er août dernier, le sénateur qualifiait « d’imposture » cette révision constitutionnelle. Jean-Jacques Urvoas qui avait relancé François Hollande sur ce dossier et qui préside la même commission à l’Assemblée tente de le convaincre lui aussi sur son blog. La réponse  de son homologue ne s’est pas faite attendre. Ca promet!

 Ces travaux seront exposé le 27 octobre et débattus le même jour en séance publique avant de partir devant l’Assemblée Nationale.

Benoît Roux

 

06 Oct

Joan-Pèire Belmon : l’omenatge d’Eliane Tourtet

Una letra per Joan-Peire

Eliane Tourtet Ais 2006 Fòto Aquò d'Aqui

Eliane Tourtet Ais 2006 Fòto Aquò d’Aqui

40 ans d’engatjament per la lenga d’Oc, 30 ans de television, 20 ans de radio : Siás estat, Joan-Peire, de totei les combats per l’occitan d’aquesta man de Ròse.

Eres tombat pichòt dins l’ola de la lenga, a Miramas onte viviá la familha coma  au Molinet, pròchi lo Còl dau Turini, d’onte sortián.

Tota Provença a encar ta votz en testa : sus Radio Vauclusa, chasca dimenja, fasiás parlar lo monde dau país, tre 1981 a la naissença de la radio.

Totes a egalitat : paisans, elegits, obriers, vinhairons, artistas.

Siás coma aquò, Joan-Peire : fau balhar la paraula a n-aqueles que l’an pas totjorn – çò qu’incuei apelan « les vrais gens ».

Es totjorn çò que fagueres a la television, a FR3 piei França 3.

« A Cor dubert », « Midi Méditerranée, « Mistral Gagnant » fins a ton darrier « Vaqui » en junh de 2013 davans de te retirar.

Coma aquò siás vengut una figura de la tele regionala en françés e en occitan, tu que trantalhavas totjorn entre « sol y sombra », totjorn un pauc dins la lutz, un pauc d’escondons.

Se pòt pas far lo compte : tan d’entrevistas, tan de gents, de memeis e de pepeis de la lenga rufa, de joines apreneires, d’artistas venguts chantar especialament per Vaqui.

Son tan de locutors occitanofòns sens lo saupre que son estats ansín confortats dins la dignitat de sa lenga.

Fòto : Liza

Fòto : Liza

Avinhon, Marsilha, Briançon mai pereu Tieric, Crevos, Fraisse, tan de vilas e de vilatges que l’i siás passat.

Les tecnicians nos disián « sabiam pas qu’existavan ». Vesián totjorn debarcar la tele coma un miracle.

Te demandaviam : « Me fau anar dins aqueste país perdut, l’i coneisses quauqu’un ? ».

Rares les còps que sabiás pas que nos dire.

Un temps ensenhaire, un torn dau monde, una familheta, de libres encar d’estampar, lo temps passèt e lo vegueriam pas passar.

Nòstre colega Andriu Abbe disiá sovent : «  Crese qu’avem fach una bela emission ».

As menat, Joan-Peire, un beu pretz-fach.

Coma ditz Massilia : Maximum de respect.

Eliane Tourtet Vaqui