30 Jan

Langues régionales : « Le téléphone sonne », la ministre répond.

Ce soir, après le journal de 19H, « Le Téléphone sonne » sera consacré à la charte européenne et aux langues régionales. La célèbre émission de France Inter aura pour invités David Grosclaude, Président de la Commission « Langues Régionales » de l’Association des Régions de France et les députés Marie-Anne Chapdelaine (PS) et Jean-Frédéric Poisson (UMP). Ce dernier n’a pas daigné voter mardi dernier. Mais ses précédentes interventions ne laissent aucun doute sur son opposition à ce projet. Donc il n’y a pas grand chose à attendre de cette émission. Les arguments des uns et des autres vont s’égrainer inexorablement sans rien changer à la donne.

Pour en savoir plus, autant se tourner vers la Ministre de la culture qui a cité Frédéric Mistral à l’Assemblée et fait appel à un comité consultatif pour proposer des mesures concrètes. Car la charte européenne relève du symbolique. Aurélie Filippetti a répondu à un entretien de nos confrères de l’Express.

Et les premières questions très « françaises » du journaliste ne déplairont pas à certains contradicteurs de la veine d’un Henri Guaino :

-« Ne serait-il pas plus utile d’encourager l’enseignement de l’anglais? » Ah bon, l’un empêche l’autre ?

-« Si les Français n’ont plus envie de les transmettre (car OUI, le journaliste sait que les français n’ont pas envie de transmettre), pourquoi l’Etat devrait-il se mobiliser? »

-« Derrière les langues, n’y a-t-il pas un risque de dérive indépendantiste? ». Ah oui, quand même…!

La Ministre -à défaut de convictions profondes pro langues régionales avérées- donne des réponses argumentées et assez intelligentes. Elle est aussi intervenue sur France Télévisions.

 

Quelles mesures :

-créer un « baromètre » pour évaluer précisément les pratiques des langues régionales

revoir la liste des 75 langues régionales établie en 99. L’occitan y gardera t-il son unité ?

-favoriser le bilinguisme français/langue régionale dans l’enseignement public, dans la lignée de la Loi de refondation de l’école

-on ne touche pas à la loi Falloux : ne pas faciliter le financement des écoles « en immersion » (calandreta, ikastola, bressola diwan) par les collectivités locales

mieux exposer les langues régionales sur France 3

former des journalistes et des animateurs en langues régionales par les conseils régionaux. La future loi sur les régions renforcera la compétence des régions en matière de langues régionales

multiplier les Offices Publics des langues régionales, comme il en existe en Bretagne et au Pays basque. L’office occitan est sur le bureau de la ministre.

aider les spectacles en langues régionales dans les mêmes conditions que les spectacles en français

 Le téléphone va donc sonner ce soir à 19H15. Pourvu que le gouvernement ne décroche pas de ce dossier compliqué des langues régionales.

Benoît Roux

29 Jan

Dictada occitana : 15 ans de camin sens fautas !

Un còp de mai, la dictada occitana al biais de Pivot e de convivéncia en mai , faguèt flòri dins un bon quarantenat de vilas.

Aquò’s ara una tradicion plan establida, lo darrèr dimenge de genièr foguèt un còp de mai l’escasença de partajar un moment de lenga e de se ganhar quauques presents. Un recampament de totas las generacions coma a Castras ont un centenat de participants venguèron, autant de joves coma d’ainats. I a quitament de classas que se prestan al jòc, del primari, del secondari, calandreta o pas. Aquest’an, èra mai que mai un texte del Sèrgi Viaule en Miègjorn Pirenèus que foguèt causit… As Albi, l’autora n’èra la Lisa Gròs. Cossi que ne vire, tot aquò  èra sens cercar tròp la dificultat, gaireben 200 mots pels pus joves e un briat mai pels adultes. 45 vilas an doncas dit de òc an aquel moment cultural, d’Occitania tota e d’espanha coma de costuma. A La Roqueta dins Avairon ambe Crestian-Pèire Bedel

Albi

Bona participacion al Sequèstre pròche d’Albi</p#>

La dictada occitana es sortida en 98 a Castras e complida en 1999 dins doas vilas : Castras e Barcelona en Catalonha.

Benoît Roux

28 Jan

Charte européenne : majorité des 3/5èmes à l’Assemblée !

70% des suffrages exprimés POUR

Cet après-midi, les députés ont donc suivi le groupe socialiste, républicain et citoyen et tous ceux qui, depuis des années, nagent à contre-courant pour que les langues régionales soient reconnues. Sur 510 suffrages exprimés, l’article 53-3 a reçu l’appui de 361 députés, l’opposition de 149 représentants de la nation et l’abstention de 19 d’entre eux. Il était 17H30 et comme le dit cet article, « la République peut ratifier la Charte européenne des langues minoritaires ». Un premier pas décisif avant de pouvoir entamer une course de fond.

 

Le groupe socialiste, républicain et citoyen dépositaire de la loi a sans surprise voté pour à une large majorité : 259 pour et 8 contre. On notera l’abstention d’un député régional : Jean Glavany. A l’UMP, la tendance est à l’inverse : 40 pour (dont les députés aveyronnais Yves Censi et Alain Marc, l’ancien maire de Toulouse Jean-Luc Moudenc) et 131 contre (la quasi-totalité des ténors). Chez les écologistes, aucun des 14 députés n’a manqué à l’appel pour soutenir la loi. Même chose à l’UDI. Chez le groupe radical, républicain, démocrate et progressiste on notera 1 seule abstention et 15 pour. Au sein du groupe GDR (Gauche démocrate et républicaine), sur 15 députés communistes et alliés, 11 ont voté pour (dont ceux d’outre-mer) et 4 députés « Mélenchonistes » ont voté contre la position officielle du PCF. 

La loi devra maintenant être votée dans les mêmes termes. L’appui de son président l’Ariégeois Jean-Pierre Bel qui à toujours défendu ce patrimoine culturel et linguistique devrait permettre une navette Sénat-Assemblée sans trop d’encombres. Mais après…

L’enjeu de cet après-midi

-si la loi était votée avec une courte majorité, la suite du processus voudrait que cette proposition de loi Constitutionnelle soit validée par un référendum. Et plus grand monde ne croyait à une issue favorable en la matière.

-Si la majorité était plus large (au moins des 3/5èmes), c’était un signe encourageant pour le gouvernement qui pourrait ainsi reprendre ce dossier à son compte, faire un Projet de Loi Constitutionnelle et réunir le Congrès pour valider le processus. Plus besoin de référendum mais d’une majorité des 3/5èmes des parlementaires. La politique ce n’est pas de la mathématique mais l’arithmétique est bonne. La Ministre de la Culture devrait d’ici peu faire des annonces sur le futur statut de ces langues minoritaires.

 

Benoît Roux

CÒP D’ALA épisode 14 : Vilanòva de Roèrgue – d’Amic Bedel et Pierre Brun

« Còp d’ala », pourrait se traduire en français par « À tire d’aile ».  Nous vous invitons à partir à la découverte de l’Occitanie, mais vue du ciel. Nous vous proposons de monter sur le dos de notre oiseau pour plonger dans l’histoire des territoires, des villes et des villages de l’Occitanie. Le treizième épisode nous emmène cette fois-ci au-dessus de Villeneuve d’Aveyron, et son pays du Quercy rouergat. En 1053, Ozil de Morlhon fonde un monastère avec l’Eglise à l’image du St Sépulcre. Implantée au carrefour de la route des auvergnats et du moyen Quercy, cette Eglise exceptionnelle en croix grecque avec une rotonde devient un asile précieux pour les pèlerins. Si Villeneuve fut une Salvetat, elle devint quelques temps plus tard une bastide. En 1231, Raymond VII, comte de Toulouse et de Rouergue bâti une nouvelle ville à l’Est de l’Eglise, en rues traversantes et plan régulier. Il octroie des franchises aux habitants. Une maison consulaire est bâtie et Villeneuve est divisée en 4 quartiers. Raymond VII élève également un château comtal et une maladrerie. Aujourd’hui, gravé dans la pierre de l’hôpital de Villeneuve voici ce qu’on peut encore lire : « Raymond, comte, offre ce lieu à Dieu et aux pauvres ».

@Vicenta

27 Jan

CÒP D’ALA épisode 13 : Los Sarrasins – d’Amic Bedel et Pierre Brun

13ème épisode de la série qui nous mène dans une autre citée marchande : Castelsarrasin en Tarn-et-Garonne. Son nom pourrait provenir de «Castel Sarracenum», un château construit à la manière des Sarrasins. Et l’histoire qui nous concerne remonte précisément à  l’an 961. Cette année là, Raimond I, comte de Toulouse et de Rouergue, donne par testament à l’abbaye de Moissac l’Eglise Saint-Sauveur et ses terres.

 

@Vicenta

24 Jan

L’occitan al fenestron aquesta setmana

Coma la setmana passada, aqui un ramelet de videos occitanas. Estant que i avia lo debat a l’amassada nacionala, lo fenestron sovent francimand e nacional e lo web se son interessats a las lengas de França e doncas a l’occitan.

Per un còp començarai pas pel melhor. Aital BFM s’en anèt en Provença per parlar d’una calandreta e reussir l’espleit de prononciar pas lo mot « occitan ». Ont l’òm apren tanben que la ratificacion de la carta europenca permetria a calandreta de passar d’un estatut privat a public…Coma disiá la memè : Pecaire !

Un pauc melhor, TF1 que faguèt la setmana passada una tièra de reportatges sus las lengas regionalas e aquesta setmana un subjèct dins la classa bilingüa de Moissac (82). 20 ans de bilinguisme e lo Christophe Larrocan plan d’aise. Res de novèl al nivèl de l’informacion mas un subjèct seriós e puslèu favorable.

França 2 ela anèt a Castanet, totjorn en Tarn e Garona e faguèt de l’occitan un afar de generacion plan viu. Aital lo Crestian-Pèire Bedel qu’es pas mai la pena de presentar. Dins son « canton » aqueste còp son pichon filh, lo « Manson » pas entimidat per la causa e plan evelhat. « Ai quatr’ans e m’apèli Amans ». Deja una estar lo drollet ! Passarai sus lo lançament de David Pujadas que nos dis que l’occitan « …es pas tant parlat coma lo breton o l’alsacian… » (sic). Me damne! La verificacion de l’informacion!

Pas al fenestron mas sus la tèla, aqui que l’occitan se met al flash-mob coma dit la setmana passada. Vos prepausi los imatges mercés als amics de Gard Michel Gravier  e Marc Carteyrade cadraires de Tè Vé Òc, e Olivier Berthelot un independent.

 

E per completar, aquel article papièr sul siti d’informacions de France Télévisions. E aquel òme, lo darrèr condemnat a mòrt de França, qu’a escapat a la guilhotina mercés a Badinter e Mitterrand. En preson, n’a profitat per aprene…la lenga nòstra. Philippe Maurice es ara istorian, cercaire del CNRS, ensenhaire a l’Ecole des hautes études en sciences sociales. Dins un periòd ont las avançadas socialas son a tremelor e tombar coma l’avòrtament en Espanha, me disi que caldriá pas que la pena de mòrt tornessa.

Enfin per clavar aquela setmana de discutidas sus las lengas regionalas, un article de La Croix que fa un part bèla a la lenga nòstra, e aquela polida intervencion del deputat breton Paul Molac qu’aviá déjà plan trabalhat al moment de la lei de refondacion de l’escòla.

E per plan entamenar la dimenjada, aquel papieròt un pauc long mas saborós e que te fa un ben, tarrible! De legir sul siti breton 7seizh. E per vos far salivejar, aqui un trocet :

« Mais en attendant, on n’en peut plus des Guaino, des Mélenchon, des Le Pen et de toute la smala. Faut les piquer au Tranxène, les crispés de la langue françoise ! Les coller dans une sonde et les envoyer sur Mars ! Qu’ils aillent chanter Annie Cordy aux vénusiens si ça leur sied ».

Lo Benaset

23 Jan

Débat à l’Assemblée : du Moyen Age à Frédéric Mistral en passant par Antonin Perbosc

assemblée

Les députés ont donc débattu hier de la proposition de loi constitutionnelle visant à rajouter un article 53-3 dans la constitution pour pouvoir ratifier la charte européenne. Si le débat est assez pointu voire tordu juridiquement, les arguments des uns et des autres -parfois au sein d’un même parti comme l’UMP- n’ont pas beaucoup évolué.

Mais tout ça n’a été que littérature en attendant le vote solennel du mardi 28 janvier. Petit florilège de citations et références.

Selon le provençal Henri Guaino, ratifier cette charte serait « Un retour aux principautés et aux féodalités du Moyen-Age ». Rien que ça. Le natif d’Arles venait de lancer les hostilités.

Le rapporteur de la loi Jean-Jacques Urvoas s’est empressé de préciser que « la République ne s’est pas écrite en français ». Et que Jean-Jaurès « commençait ses discours en français et les finissait en occitan ».

D’autres références politiques et littéraires dans la bouche de la Ministre de la Culture, visant directement la plume d’Henri Guaino pour Nicolas Sarkozy et son discours de Dakar sur l’homme Africain : « Vous n’avez pas le monopole de la France, M. Guaino. Vous semblez penser que l’homme régional n’est pas entré dans l’histoire mais la diversité est constitutive de l’histoire nationale. Plus on apprendra de poèmes de Frédéric Mistral en provençal, plus on apprendra de Victor Hugo. »

Et Jean-Jacques Urvoas d’enfoncer le clou en comparant Henri Guaino à l’Abbé Grégoire qui en 1793, disait : « il faut extirper cette diversité d’idiomes grossiers qui prolongent l’enfance de la raison et la vieillesse des préjugés ».

Certains députés ont ponctué leurs déclarations d’interventions en breton comme l’écologiste Paul Molac ou en gallo comme l’UDI Thierry Benoît (Ille-et-Vilaine). C’est en occitan qu’Alain Marc député de l’Aveyron a conclu son discours : « La fe sens òbra mòrta es » (la foi qui n’a pas d’œuvres est morte). Une citation qui fait référence à la Bible et que l’on doit à Antonin Perbosc.

Il faudra une foi inébranlable et beaucoup d’œuvres pour mener à bien cette ratification.

Benoît Roux

22 Jan

VIRA-LENGA : Francis Benne

Le fauteuil rouge est allé se poser sur les berges du canal du Midi à Montgiscard et Ramonville (31) pour accueillir Francis Benne, ingénieur d’études à l’INRA et passionné d’occitan. Originaire de Montflanquin dans le Lot est Garonne, il se souvient des histoires que lui racontait sa grand-mère et c’est avec beaucoup d’entrain et de bonne humeur qu’il se plait à nous les transmettre. Depuis toujours, il s’investit avec une âme d’artiste dans des associations culturelles occitanes : les troubadours de Guyenne où il a appris le chant et la danse, une quinzaine d’années avec le groupe Heth esclops bathmalons et aujourd’hui avec La flor d’agram à Auzeville. Sa retraite sera bien remplie et nous pouvons compter sur un militant de première.

 

@ Vicenta

20 Jan

La Charte européenne des langues régionales ou minoritaires : qu’es aquò ?

Il en sera question ce mercredi à l’Assemblée Nationale lors d’une discussion autour d’un projet de loi constitutionnelle. Il s’agit bien sûr de cette fameuse Charte européenne des langues régionales ou minoritaires. François Hollande avait fait de sa ratification son 56ème engagement de campagne, mais avant de connaître l’issue des discussions et peut-être même un jour du vote des parlementaires, voici en gros ce qu’il faut retenir de cette Charte…

Les origines : la Charte a été élaborée à partir d’un texte proposé par la Conférence permanente des pouvoirs locaux et régionaux de l’Europe. Elle a été adoptée comme convention par le Comité des Ministres du Conseil de l’Europe le 25 juin 1992. Elle a été ouverte à la signature le 5 novembre 1992 à Strasbourg et est entrée en vigueur le 1er mars 1998.

Son objectif : La charte est là pour sauvegarder et promouvoir la diversité du patrimoine culturel de l’Europe dont les langues régionales ou minoritaires font partie. Il s’agit d’une convention destinée à protéger ces langues, et à favoriser leur emploi dans la vie privée et publique. Son objectif est donc d’ordre culturel.

Sa composition : La Charte se décompose en 5 parties et 23 articles. Huit principes fondamentaux structurent « l’esprit » de la Charte et définissent en fait les objectifs sur lesquels les Etats doivent fonder leur politique :

  • La reconnaissance des langues régionales ou minoritaires en tant qu’expression de la richesse culturelle.
  • Le respect de l’aire géographique de chaque langue régionale ou minoritaire.
  • La nécessité d’une action résolue de promotion.
  • La facilitation et/ou l’encouragement de l’usage oral et écrit dans la vie publique et dans la vie privée.
  • La mise à disposition de formes et de moyens adéquats d’enseignement à tous les stades appropriés.
  • La promotion des échanges transfrontaliers.
  • La prohibition de toute forme de distinction, discrimination, exclusion, restriction ou préférence injustifiées portant sur la pratique d’une langue régionale ou minoritaire et ayant pour but de décourager ou de mettre en danger le maintien ou le développement de celle-ci.
  • La promotion par les Etats de la compréhension mutuelle entre tous les groupes linguistiques du pays

 

68 engagements concrets organisés autour de 7 domaines de la vie publique constituent le cœur de la Charte, dans sa Partie III. 68 engagements qui concernent l’enseignement, la justice, les administrations et services publics, les médias, les équipements et activités culturelles, la vie économique et sociale ou encore les échanges transfrontaliers. Tous n’ont pas tous le même degré d’implication et  permettent aux Etats de s’adapter en fonction de la situation de langue dans le pays en question.

texte de la Charte dans son intégralité

Son application : à ce jour, 25 pays ont signé et ratifié la Charte. Il s’agit de l’Allemagne, l’Arménie, l’Autriche, la Bosnie-Herzégovine, Chypre, la Croatie, le Danemark, l’Espagne, la Finlande, la Hongrie, le Liechtenstein, Luxembourg, le Monténégro, la Norvège, les Pays-Bas, la Pologne, la République Tchèque, la Roumanie, Le Royaume-Uni, la Serbie, la Slovaquie, la Slovénie, la Suède, la Suisse et l’Ukraine.

8 autres pays l’ont signé mais ne l’ont toujours pas ratifié : L’Azerbaïdjan, la France ( le 7 mai 1999), l’Islande, l’Italie, l’ex-République yougoslave de Macédoine, Malte, la Moldavie et la Russie.

Clément Alet

VIRA-LENGA : Rose Blin-Mioch

Le fauteuil rouge est allé se poser dans la zone portuaire de Sète (34), le port marchand où se déroule une activité intense et où se croisent bien des nationalités. Rose Blin-Mioch, habitante de Sète nous fait partager ses histoires et ses chansons de l’enfance dans ces lieux singuliers où seuls résonnent, d’habitude, les bruits d’une activité intense.

 

@ Vicenta