16 Jan

Quand l’occitan se met au flash mob

Les flash mob (mobilisation éclair) sont tendance et l’occitan se prépare pour le samedi 18 janvier. A l’occasion des Trad’Hivernales, Denis Galvier du groupe Coriandre a décidé de far bolir la marmita d’òc et de créer un asondal per carrièra à Sommières dans le Gard.

Apparu au début des années 2000, ces « foules éclairs » ont d’abord fait sensation aux Etats-Unis puis rapidement à Paris. Ce sont les Bretons qui ont inspiré Denis Galvier. C’était à Lannion dans le département des Côtes-d’Armor autour d’une chanson sur le problème des sans-papiers interprétée en breton.

Là, il s’agira de chanter Occitan, pòrta duberta. Une farandole qui fait référence à la langue et culture occitanes et aux valeurs qu’elles véhiculent. Rendez-vous pris samedi matin 18 janvier vers les midi et quart sur la place intérieure du marché de Sommières. Histoire de bien marquer cette 15ème rencontre des musiques traditionnelles.

Benoît Roux

Et aqui çò que dis la cançon :

Totes amassa miladieu

Cridarem benvenguts

Totes ensems e per deman

Somiarem l’Occitan.

 

 

Vox Bigerri Vox Dei

Cap aus sorelhs, le 4ème album du groupe polyphonique Vox Bigerri ne passe pas inaperçu. Avec ces chants religieux qui fleurent bon l’hérétique, ces 5 chanteurs ont tapé dans les oreilles les plus fines et parfois inattendues. Ainsi le dernier numéro des Inrocks. « Nulle trace de solennité bêlante ne se discerne au sein (ardent) de ce recueil rigoureusement tendu vers l’épure et caractérisé par une mise en son d’une remarquable clarté. Porté par cinq corps et âme vibrant à l’unisson, l’ensemble s’avère tel que le titre le suggère : lumineux ». Il ne vous reste plus qu’à les écouter notamment le 25 janvier prochain à Marseille.

Benoît Roux

De l’occitan à la télé

Discussion sur la ratification de la charte européenne oblige, les médias se penchent sur les langues régionales. C’est le cas de nos confrères qui couvrent le département de l’Aude Jean-Pierre Laval et Frédéric Guibal. Ils reviennent sur l’existence de calandreta, la présence de l’occitan sur RCF une radio audoise et l’arrivée d’une nouvelle télé sur le web.

Le 13H de Jean-Pierre Pernaut fait aussi cette semaine tout une série sur les langues régionales. Mardi, c’était l’occitan dans l’Hérault, à Clapiers non loin de Montpellier. Avec toujours une calandreta, mais, 13h oblige, il y avait du béret, forcément du béret…!

 

Benoît Roux

15 Jan

Charte européenne : la commission des lois dit oui à la proposition

Hier, la Proposition de Loi Constitutionnelle (PLC) visant à permettre la ratification de la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires a été adoptée en commission des lois. Et à l’unanimité des députés présents. Une première étape avant le grand rendez-vous fixé à mercredi prochain 22 janvier, pour l’examen de cette loi à l’Assemblée Nationale. Présidée par Jean-Jacques Urvoas qui en sera le rapporteur, une quinzaine de députés de tous bords se sont exprimés sur le fond et la forme choisie donc par les députés de la majorité. Une séance publique et peu médiatisée : au même moment, François Hollande faisait sa conférence de presse. Il ne s’est pas exprimé sur ce dossier et aucun journaliste n’a daigné l’interroger.

La voie choisie sur ce chemin un peu tordu et sinueux de la ratification est donc de rajouter une phrase dans la constitution permettant de ratifier cette charte. En évitant de se faire retoquer par le conseil d’Etat (en 2013) ou le Conseil Constitutionnel (1999). L’idée est donc d’ajouter un article 53-3 dans le titre VI de la constitution (relatif aux traités et accords internationaux).

Selon son rapporteur, ce texte a 2 objectifs :

  • s’assurer de la mise en place d’un dispositif solide sur un plan juridique pour éviter les écueils précédents
  • présenter un texte consensuel dépassant les clivages politiques.

Seulement voilà, beaucoup de députés s’interrogent sur la voie choisie : une PPL (donc à l’initiative des députés) doit être validée seulement par référendum. Jean-Jacques Urvoas s’est voulu rassurant : « Constatons que la majorité est nette au parlement…Pour pouvoir dire au gouvernement : reprenez la main ! ». La volonté c’est d’arriver à une ratification par la voie du Congrès ». L’idée serait donc d’éviter un référendum où l’on a pour habitude de ne pas répondre à la question mais à celui qui la pose. Et par les temps qui courrent…

Ce texte inquiète aussi par sa complexité. Certains députés l’ont relevé au même titre que des défenseurs des langues régionales. Car cet article 53-3 mentionne des déclarations interprétatives, autrement dit des restrictions qui pourraient se retourner contre les langues régionales. Marc le Fur, très affûté sur le dossier : « sur les 16 lignes de cette proposition, 15 sont négatives car ce sont des clauses interprétatives. » Un avis partagé par le Réseau européen pour l’égalité des langues qui ne soutient pas cette PLC. Là encore, Jean-Jacques Urvoas s’en défend : « J’aurai adoré faire un texte lisible et clair. Mais le Conseil Constitutionnel depuis son avis du 15 juin 99 nous a mis un certain nombre de préconisations que je dois sécuriser. …Ne pas mentionner la déclaration interprétative, c’est créer un trouble dans l’interprétation. »

Un dossier qui devient donc de plus en plus technique et juridique, un cheminement vers la ratification de plus en plus long et sinueux…Et dire que cette Charte n’est qu’un simple outil et qu’il faudra ensuite une véritable loi donnant un statut juridique à ces langues!

Benoît Roux

 

14 Jan

Bastir change de construction !

 

En s’engageant la semaine dernière avec le Parti Socialiste et Pierre Cohen à Toulouse, les Occitans de Bastir (bâtir) modifient donc certains fondamentaux. A Toulouse mais aussi ailleurs.

Revirament d’aligança

Jusqu’à présent, un lien quasi historique unissait le Partit Occitan avec les Verts notamment dans la ville rose pour les municipales et plus généralement pour les  élections régionales et les européennes. A Toulouse, c’est un Vert -Jean-Charles Valadier- qui a été élu avec Pierre Cohen, chargé de l’urbanisme et du dossier occitan. Il sera bien candidat en 2014 mais sur la liste des Verts qui ont donc refusé de faire liste commune avec le PS au moment de Noël. La proposition du PS était de donner 8 places éligibles aux Verts (comme en 2008) dont certainement une 9ème pour Bastir qui n’avait pas été inclus dans la négociation.

C’est donc un tournant à Toulouse. Un accord avait été acté entre Bastir et EELV le 24 décembre qui prévoyait des candidats en 8ème, 15ème position et ensuite toutes les 8 places sur la liste.  Il y a encore quelques jours, tout allait bien avec cet allié historique si l’on en croit le site d’Europe Ecologie les Verts (EELV)lors de la commémoration des Libertés Communales fêtées tous les ans à Toulouse…

Devant le refus d’EELV de rejoindre la liste PS, Bastir a donc tranché et obtenu le week-end dernier une place d’éligible pour Lidwine Kempf à la mairie de Toulouse mais aussi pour la communauté d’agglomération du Grand Toulouse.

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Lidwine Kempf candidate Bastir sur la liste de Pierre Cohen</p#>

Un contrat

Pour Bastir, la démarche est toujours identique : proposer un contrat avec les têtes de liste sauf ceux de la droite extrême. Un contrat sur lequel l’actuel maire de Toulouse Pierre Cohen s’est donc engagé après la rupture avec les Verts. Il a rencontré les Occitans de Bastir lors de la commémoration des Libertés Communales de Toulouse le 6 janvier dernier. Et Jocelyn Icart qui a mené ces négociations avec Lidwine Kempf et Guilhèm Latrubesse est plutôt satisfait : « C’est historique pour les Occitans ».

Avec 2 points principaux :

1/la transmission de la langue avec notamment une aide pour les cours d’occitan pour adultes et le développement de la charte signée avec l’académie qui prévoit 2 ouvertures de classes bilingues par an et qui n’a pas été respectée jusqu’à présent. Le tout sans faire de l’ombre a calandreta. La mairie pourrait d’ailleurs aider le nouveau collège calandreta qui vient d’ouvrir. Des plans de formation avec de l’occitan seront mis en place pour ceux qui s’occupent de la petite enfance comme les Atsem.

2/une meilleure visibilité de la langue et de la culture. La signalétique bilingue déjà entreprise avec les plaques bilingues des noms de rues devrait se poursuivre : dans des lieux publics, sur les panneaux directionnels…Selon Jocelyn Icart, « on peut d’ores et déjà affirmer qu’il y aura des annonces bilingues dans le tramway toulousain » comme il y en a dans le métro. Le travail a déjà commencé avec toujours sans doute la voix de Muriel Batbie.

Le budget communal qui est actuellement de 500 000 euros pour l’occitan (dont la moitié pour le Centre Occitan des Musiques et Danses Traditionnelles) pourrait augmenter fortement. Les occitans ont demandé qu’il soit porté à 3 millions…

En revanche, Pierre Cohen a refusé pour l’instant le projet cher à Convergéncia Occitana et repris par Bastir : transformer l’ancienne prison Saint-Michel en « Centre de la Civilisation occitane ». Un projet trop coûteux en l’état. Un bémol également sur la demande de Bastir d’intégrer l’occitan dans les crèches. Le maire va dans un premier temps faire une expérimentation.

Tolosa e d’autras vilas

Jocelyn_Icart_1-597x396Selon Jocelyn Icart « les négociations n’ont pas été compliquées. Le maire était globalement d’accord sur le projet que nous proposions ». Mais Pierre Cohen n’a pas accepté la demande d’un deuxième candidat sur sa liste, en l’occurrence Jocelyn Icart. Mercredi, le mouvement Bastir de Toulouse se réunira à 20 H à l’Estanquet pour faire le point. Mais cette nouvelle idylle entre Bastir et PS fait des émules.

 

La situation est identique à Montauban où les Occitans ont trouvé un accord avec l’ancien maire PS Roland Garrigues. Gaël Tabarly sera en position éligible. Idem pour Carcassonne avec le maire PS Jean-Claude Perez et Pau avec le candidat PS David Habib.

Une tendance rose donc pour les Occitans de Bastir encore à préciser notamment à Muret ou à nuancer (Colomiers, Bordeaux, Agen…). Sachant qu’il y aura aussi des Occitans hors mouvement Bastir sur les différentes listes.

A Toulouse, les têtes de liste sont invités à présenter leur programme pour l’occitan le lundi 24 février.

Benoît Roux

 

10 Jan

Du Bartas, du rythme dans l’occitan

D’un trio à l’origine, le groupe a rajouté deux cordes (dont un violon) à son arc pour devenir quintette. Il s’est fait un nom : du Bartàs. Au milieu de personnages célèbres et lettrés : Louis Barthas de Peyriac-Minervois tonnelier, écrivain et caporal durant la Grande Guerre et Guillaume Dubartas, poète occitan du XVIème.

Mais ceci est de l’histoire ancienne et Tant que vira (Tant que ça  tourne..) c’est le titre du quatrième album de cette formation languedocienne produit par la coopérative artistique Sirventés. Les pieds bien ancrés dans leurs racines plus ou moins vigneronnes, les yeux bien ouverts sur les problématiques actuelles Du Bartàs n’en finit pas de réinventer les traditions et de nourrir la création occitane contemporaine.

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Photo © Sirventés

Du Bartàs c’est d’abord un groupe. Pas de meneur, de chanteur exclusif, de batteur percussionniste attitré, soliste et autre virtuose mais une osmose parfaite entre les 5 éléments. L’initiateur Laurent Cavalié laisse volontiers le chant à ses acolytes complices. Mais il continue à gratter la terre occitane pour y extraire des pépites, ou prendre sa plume pour rouméguer contre les dérives de la société. Musicalement, ça sent bon la Méditerranée et pas trop la tradition. Ou alors LES traditions. La faute aussi à Abdel Bousbiba, un Audois qui a laissé ses oreilles et son toucher à Fés avec violon et bendir dès la première chanson. Il chante en arabe mais aussi en occitan. Un peu surprenant de prime abord, tellement évident par la suite.

Les textes ne sont pas en reste. Plutôt bien bâtis notamment pour Cantèri quand èri ou la complainte immobilière de la maison moderne qui part en ruine façon Babau que me pica. Piquant drôle et réussi. Et puis l’istòria vertadièra d’aquel Fadòli de petròli. Ce n’est pas au royaume Qatari mais à Ferrals, en pleine Montagne…Noire mais pas de pétrole !

Dans ce disque, il ne faut pas chercher une production sophistiquée, un son hyper travaillé, des voix maintes fois enregistrées…Mais de la spontanéité, de la fraicheur et des rythmiques hyper travaillés, multiformes : tarentelle, sardane, bourrée. Côté Espagne Ai !Carmela ! version occitane de ce chant qui est devenu un hymne aux réfugiées. Côté Italie, Qual es que ten façon tarentelle et Sante Geronimo Caserio du nom d’un jeune anarchiste italien qui failli escotelar le président Sadi Carnot.  Il y a ce rythme presque tribal qui va faire du bien aux oreilles des identitaires Sèm totis bastards. Et la célèbre Fièra d’Olonzac à la rythmique implacable, un traditionnel réinventé.

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« Du Bartàs en concert »  © Popeulz

Le disque est de bonne facture, à l’écoute riche et colorée et qui donne envie d’être partagé. Avec une seule frustration : Du Bartàs est un groupe de balèti, de rencontre, qu’il faut voir et écouter sur scène, en situation. Ça tombe bien. Après s’être posé sur les pages, les ondes et la toile de grands médias parisiens, le groupe est en tournée. Ils seront à Rodez le 17 janvier et Carcassonne le 24.

E tant que Du Bartàs virarà, nos anirem leugièr, leugièr, nos anirem leugierament…

Benoît Roux


Du Bartàs – Hestiv’Òc 2012 par FestivalHestivOc

09 Jan

Macarel : « tornarem sus Tolosa »

La botiga Macarel de Tolosa es tampada dempuèi lo 4 de genièr. Va tornar dubrir d’aici un bon parelh de meses, benlèu pas al mème endret, mas totjorn carrièra del Taure.

La resulta es bona

Danis Cantornet es un òme urós. L’òme de Nadal i a fat un present polit : la certesa qu’una botiga a Tolosa pòt viure ! Dubèrt 7 jorns sus 7, Evelina e Danis comptèron pas lo temps ni mai las susadas. Mas la resulta es aqui : mai de 20 000 euros de montant d’operacions pel més de decembre aprèp los 10 100 de novembre. « Faguèrem en dos mesés çò que fasiam en 6 a Sant-Joan de Vedàs », çò nos dis lo Danis. Mai de 5 000 clients diferents passèron lo lindal de la pòrta.

E lo pega-solet « Romegues pas e passa davant » n’es totjorn la causa la mai demandada. « Bravament d’estrangièrs ne prenguèron un. Per elses es una mèrca apertenéncia ». Un bon milierat de camisòts li passèron tanben. »Vegèrem passar 29 nacionalitats. E aguèrem de chèques de 29 despartaments diferents. Mai que per l’Estivada! » Plan content lo Danis ! A Tolosa, Macarèl vendèt de tot. Cò qu’èra pas lo cas a Sant-Joan. « La vèsta polaria es lo sol d’aquò que vendèrem pas ! »

Macarel va tornar

Donc es solide, Macarel serà tornamai sus Tolosa en 2014. Mas benlèu pas al numerò 13…Dins una botiga anciana que se sonava « Liste Rouge ».  « Pel pas de pòrta, lo proprietari nos demanda 150 000 euros. Plan al dessús del prètz del mercat. Va èsser dificil per nautres. Volriá dire trabalhar gaireben 7 ans per res. Mas volèm demorar carrièra del Taure. Es aqui que i a de passatge, e subretot los toristas. » Doncas Macarel tornarà dubrir fin de mars, debuta d’abrial. En esperant, Danis e Evelina son pas vertadièrament en vacanças. Van anar vistalhar totas las botigas de Macarel : 300 en França e 380 en tot amb Espanha e Italia. I a pas a dire : Macarel vira coma cal !

Benoît Roux

 

08 Jan

L’Occitan en Limousin

L’Occitanie du Nord se boulègue pour la survie de la lenga nòstra. Si en Auvergne  une politique publique régionale commence à se mettre en place (voir le reportage de France 3 Auvergne), les Limousins militent eux-aussi pour une prise en compte générale de l’urgence et de l’intérêt que représente la défense de la langue et la culture occitanes.

La situation de la langue en Limousin inquiète. Absente des politiques publiques, des médias ou encore de l’enseignement, la langue limousine est en danger. Pour y remédier, la coordination occitane du Limousin s’est créée en septembre dernier et a lancé un appel : La Credada.

Priorité à l’enseignement et à une reconnaissance publique

Parmi l’une des revendications majeures : la mise en place d’un plan d’urgence pour l’enseignement. A l’exception d’une calandreta à Limoges, l’enseignement de l’occitan en primaire, secondaire comme au supérieur est en train de disparaître, avec notamment la suppression de cours d’occitan à l’université.

D’autres requêtes concernent plus spécifiquement les collectivités comme la Région avec la demande d’une enquête approfondie sur l’état de la langue et les aspirations des Limousins sur cette question ou encore la nomination d’un chargé de mission et la création d’une assemblée régionale de concertation. Les signataires demandent également une politique publique volontaire en matière de création en langue occitane ou encore la généralisation de la signalisation bilingue aux entrées de villes. Ainsi, à l’heure actuelle, 41 communes en Limousin sur 747 ont mis en place une signalétique bilingue français/occitan. (NB : suite à la campagne «Limòtges en occitan » lancée en 2009, la Mairie de Limoges a installé cet été des panneaux avec une discrète mention en occitan qui ne satisfont pas totalement. Cf la lettre du collectif Arri !)

 

 

Tous unis dans un appel commun

Pour Jean-Pierre Cavaillé, membre de la coordination occitane du Limousin, il est aujourd’hui vital d’agir. « Si la langue est encore parlée par beaucoup de Limousins, l’état de l’occitan dans la région est désastreux. C’est la désolation. Les Etats généraux en 2006 n’ont pas été suivis d’actes, aucun engagement n’a été tenu. » Pour autant, la prise de conscience de l’état d’urgence est générale. « Nous avons voulu tous nous réunir pour voir ce que l’on pouvait faire ensemble, poursuit Jean-Pierre Cavaillé. Et tout le monde a adhéré. » Ainsi, une quarantaine d’associations (Institut d’Études Occitanes du Limousin, Maintenance félibréenne du Limousin, Calandreta Lemosina, Maison de País de Sent-Auvenç, Collectiu Arri !…) et de très nombreux militants et sympathisants se sont joints à cet appel, tout comme près de 70 élus. En tout, 700 signataires sont comptabilisés : «  La Credada est un appel, non une pétition au sens propre, que nous aurions soumis à la signature de tous, précise Jean-Pierre Cavaillé. Nous avons voulu concentrer sur le Limousin en y adjoignant des soutiens de personnalités de tout le monde occitan. Si nous avions organisé une vraie pétition nous aurions gagné en quantité de signatures, mais le résultat aurait été, nous semble-t-il, moins crédible. »

Credada a été envoyée avant les fêtes aux élus régionaux et départementaux, aux municipalités ainsi qu’aux médias, aux organismes touristiques, aux établissements d’enseignement… Tous attendent désormais de voir si leur appel a été entendu.

Sirine Tijani

 

VIRA-LENGA : Joan Loís Escudier

Le fauteuil rouge est parti en villégiature dans les basses Corbières  à la rencontre de Jean-Louis Escudier natif de Monserét, canton de Lézignan-Corbières (Aude). Un père élevé par une grand-mère qui ne parlait qu’occitan, une mère d’origine espagnole, les deux parfaitement bilingues. Il n’y eut cependant qu’une langue commune : le français. Ce n’est qu’en 6ème qu’il découvre l’occitan au collège et qu’il réalise combien il avait été tenu éloigné de cette langue qu’il connaissait parfaitement.  C’est avec Marie Rouanet qu’il obtient un 18 en occitan au baccalauréat, il en est très fier ! Il convainc son père de faire un effort de mémoire en rassemblant toutes les histoires et les proverbes qui se disaient à Montseret. C’est ainsi qu’il nous offre quelques perles de ce collectage.

@ Vicenta

 

07 Jan

CÒP D’ALA épisode 12 : Montèch – d’Amic Bedel et Pierre Brun

Montech dans le Tarn-et-Garonne est né de la volonté politique du comte de Toulouse Alphonse Jourdain. En 1134 il crée cette ville marchande avec une grande nouveauté : une place pour le marché. Nous suivons l’histoire de ce Castrum (village fortifié) sur les ailes de l’aucelàs (grand oiseau), guidé par Pierre Brun.

 

@ Vicenta