15 Avr

La douce élégance de Dame Géraldine

Dame Géraldine est toulousaine. Auteur-compositeur-interprète mais aussi réalisatrice de ses clips, cette artiste sait tout faire. Son dernier EP « I will go » est un univers feutré porté par une très belle voix. Des influences jazz, classique, soul. Sa musique très cinématographique s’écoute en douceur.

Photo extrait du nouveau clip « Je flotte » ©Dame Géraldine

Son univers est douceur, ses textes parlent d’amour, des ruptures, des envols, des choses et des moments de la vie. Dame Géraldine s’est posée dans la musique depuis l’âge de 7 ans. Son instrument de prédilection : le piano. Elle fait aussi des percussions et bien sûr, elle chante.

Des émotions qui passent

D’une voix bien placée, claire, limpide, tissée de velours, elle vit et respire la musique avec comme obsession : la transmission des émotions. Exigeante, perfectionniste, à la recherche des sons. Pas d’effet, des nappes de clavier-piano, quelques riffs de guitare un peu déchirés, la basse en rondeur, un dialogue avec le saxophone. Où l’on peut entendre toute l’étendue de sa voix. Voici « Just a long ride ».

Dame Géraldine – Just a long ride

Pop cinématographique

Son nouvel EP « I will go » est sorti en décembre. Mais Dame Géraldine s’est fait connaître en faisant de la musique pour des images (des courts métrages mais aussi des pubs). Elle crée son Sound cloud en 2012. C’est là qu’elle se fait repérer par Frédéric Dubois et le label international BMG Production Music. Ce site où elle poste régulièrement des instrumentaux mais aussi des chansons fait qu’aujourd’hui elle comptabilise plus d’1M d’écoutes. C’est souvent elle qui auto-produit les morceaux avec ses claviers numériques.

En écoutant sa musique, on a envie effectivement d’y mettre spontanément des images. Un climat cinématographique qui fait penser à des artistes connues comme Agnes Obel ou London Grammar, les Françaises Zazie et Juliette Armanet et Véronique Sanson pour le timbre et la douceur. Des sons où l’on imagine aussi des grands espaces comme c’est le cas pour ces 2 artistes islandais qu’elle affectionne : Olafur Arnalds & Nils Frahm. Un petit côté musique minimaliste pour mieux mettre en valeur sa belle voix et une technique de chant bien maîtrisée.

Dame Géraldine – I love you

Sur scène pour la première partie de Thomas Dutronc ?

Dame Géraldine devait sortir cet EP depuis longtemps. Mais il y a eu évidemment le confinement. Il faut savoir que son nouvel EP est quasiment prêt. La perspective et l’impatience de retrouver son public se profile aussi. Elle participe d’ailleurs à un concours organisé par la ville de Fronton pour chanter en première partie de Thomas Dutronc le 26 juin. Si vous aimez cette artiste, vous pouvez voter pour elle jusqu’au 15 mai. C’est un peu l’usine à gaz mais il faut d’abord liker la page Facebook « Faites la Music » des organisateurs, liker la vidéo de Dame Géraldine et dire « Je vote pour elle » en commentaires.

Un nouveau clip bientôt

En attendant, elle continue de travailler, de réaliser elle-même ses propres clips. Le tout nouveau « Je flotte » fait pendant le confinement en home studio sortira dans les prochains jours. Dans cette chanson extraite du nouvel EP, on trouve des résonnances avec ce que nous vivons.

Photo extrait du nouveau clip « Je flotte » © Dame Géraldine

Images usées, ondes saturées,
L’avant, l’après, ce curieux effet.
Je crois, j’admets.
Suis-je à côté?
Latitude, longitude,
Nord ou Sud d’incertitudes,
J’avoue imaginer,
La vérité.

Telle un peintre impressionniste, Dame Géraldine étend sa toile. Ses notes de piano ressemblent souvent à des gouttes d’eau qui se posent, aux bulles d’écume qui surnagent. Dans cette période un peu trouble, très compliquée pour tout le monde et notamment les artistes, Dame Géraldine arrive à flotter de ses notes légères, là où d’autres se noient. C’est déjà pas si mal.

Benoît Roux

ECOUTER DAME GERALDINE

VOIR DAME GERALDINE

 

14 Avr

La toulousaine Suzanne Belaubre fait son entrée en matière

Son premier disque, Suzanne Belaubre l’a fait toute seule, avec son ordinateur. « DIY » est un album atypique, minimaliste. Elle chante mais elle pourrait tout aussi bien peindre, danser ou lire ses mots. Une palette musicale avec plein de nuances.

Suzanne Belaubre © Celeste Leuuwenburg

Suzanne Belaubre aurait pu être pianiste classique. Mais à 16 ans sa passion pour l’ordinateur l’a conduite à faire de la production musicale avec la MAO et des pluggins. Elle avait sorti quelques titres sur un ancien label. En marge de ça, elle travaillait de manière plus spontanée sur des morceaux qui lui correspondent davantage. Lors d’un concert, elle rencontre l’un des dirigeants du label La Souterraine Benjamin Caschera. DIY (Do it Yoursel, fais le toi-même) est le résultat de tout ça.

L’osmose des mots et du son

Rarement à l’écoute d’un album on constate une telle prolongation des mots par les sons. Des mots introspectifs en prise avec l’environnement et la matière, des textes riches que la musique -ou plutôt des sons sortis de la MAO- vient souligner, comme on changerait une police de caractère, la couleur de l’encre ou mettre des choses en majuscule.

Suzanne Belaubre – Campagne


Ce n’est pas pour rien qu’elle a été lauréate du prix d’écriture Claude Nougaro, catégorie 15-18 ans. Des chansons piano-voix à texte, un flow de mots qui flirte avec le slam et le rap, elle les projette comme on met des couleurs sur une toile. Tout est à la fois très spontané et travaillé, un côté chanson classique mais aussi électronique et expérimentale. De la sagesse et des petits délires. Avec une certaine fulgurance dans l’alchimie des mots.

Contemplation et exploration des matières

Sans qu’il faille à tout prix trouver une explication, ces chansons assez courtes nous touchent. Comme des échos en prise avec les matières, proches de la nature et des sensations. On retrouve des répétitions, des collages comme en peinture où les mots et les sons sont mis en perspective. Avec beaucoup de samples, de bruitages organiques, de sons qui servent à la fois de mélodie et de rythme.

Elle joue avec ces matières sonores pour les sculpter et faire résonner les mots.

Suzanne Belaubre – Tout mélangé

Constellation d’art

Dans sa famille, l’art a été au centre de la vie. Elle s’est mise au piano dès l’âge de 6 ans, premier morceau composé à 10 ans. Puis vient l’American School of Paris, le studio des variétés où elle croise Arthur Teboul de Feu! Chatterton, comme elle avait partagé les bancs de classe de Bigflo et Oli. Télérama vient de tracer son parcours dans sa rubrique « Repérée ». Elle a partagé la scène en première partie de La Grande Sophie, Claudio Capéo, Mathieu Boogaerts, Magyd Cherfi, Art Mengo. En l’écoutant, on pense à Camille, Juliette Armanet ou Les Brigitte pour le grain de voix et les atmosphères.

Chaque chanson est une toile où le mélomane trouvera ce qu’il veut y chercher. Chacune a sa propre couleur et sa matière de sons.

Le webzine Opus Musique l’avait invitée en mars dernier pour une Session Opus à la salle des Illustres au Capitole de Toulouse. Au milieu des peintures.

Suzanne Belaubre – Les choses dorées (Opus Sessions)

Facebook Suzanne Belaubre

Label La Souterraine

@Benoit1Roux

16 Mar

Eric Fraj : une vie de chansons et la voix pour faire voyager les mots

En fin d’année 2021 Eric Fraj va sortir un double CD intitulé « La Vida ». 50 ans d’une vie faite de chansons, de découvertes, d’échanges. Le chanteur occitan (mais pas que) a commencé très jeune. Un demi-siècle plus tard, ses mots et ceux des poètes qu’il interprète ont toujours du souffle et de la force.

Pochette de l’album à paraître Graphisme : Didier Mir

Eric Fraj n’avait pas 15 ans lorsqu’il s’est retrouvé sur scène pour chanter en public. Quelques temps plus tard, c’est le Grand Théâtre de Bordeaux rempli comme un œuf qui l’attend, en première partie de Claude Marti. L’artiste a pris la vie à pleines dents, entre chansons, échanges et rencontres. Son double CD « La Vida » qui sortira en fin d’année n’est pas une anthologie ou un best off comme en voit beaucoup mais 32 chansons issues de spectacles ou inédites. « La vida, chaque chanson est une facette, une ramification de la vie, de la mienne mais pas seulement. Je n’avais jamais enregistré ces chansons. J’avais envie de le faire car elles ont bien supporté le poids du temps ». Eric Fraj lui aussi a bien traversé le temps.

Le premier 45T d’Eric Fraj. © FTV

Un amoureux des mots

Les années 70, un vent de liberté fait suite à mai 68. Il porte sur le devant de la scène la chanson occitane. Sur son premier 45 T vinyle, 3 chansons. 2 dont il a signé paroles et musique et l’autre qui fait écho au « Blowing in the wind » de Dylan signée par Jean Rigouste, poète et écrivain occitan. Agrégé de philo, locuteur des langues occitane, catalane, espagnole et française, Eric Fraj est un amoureux des mots, qu’il sait servir et faire sonner de sa voix grave et parfaitement timbrée. Découvreur des lettres, il rencontre un jeune auteur occitan qui aura les honneurs de l’émission « Apostrophes » : Robert Marti. « Mes musiques collent bien à ses paroles. Il faut travailler pour avoir l’impression que musique et paroles ne font qu’un. Il y a la musicalité du poète. Il y a quelqu’un qui me parle et qui me touche. »

Marti/Fraj, l’alliance de la poésie exigeante va donner quelques chef d’œuvres comme « Venècia » (Venise) ou encore « Las agassas an begut le solelh » (Les pies ont bu le soleil). Des mots forts, expressifs, poétiques, servis par une musique riche, la voix souple et chaude du chanteur.

Guillaume Lopez qui est devenu son alter ego musical voit en lui un passeur de mots : « Il m’a amené une ouverture d’esprit. C’est un peu mon maître à penser, quelqu’un de singulier, sincère, un poète magnifique. Il sait mettre les mots ensemble pour qu’ils aient du sens. » 

Eric Fraj – Marinièr avec Guillaume Lopez et Thierry Roques réalisation Amic Bedel


Dans le double CD à paraître, on retrouvera d’autres auteurs. Le grand écrivain occitan Jean Boudou évidemment, Eric Fraj lui-même mais aussi des troubadours (Rambaut de Vaqueiras), des auteurs français comme François Villon, chanté par Ferré. Eric Fraj a traduit en occitan  « Ballade des menus propos »  qui traduit en occitan devient : « Balada dels dires menuts ».

On y retrouvera aussi évidemment la langue catalane dont il est locuteur, avec 2 textes de Pere Figueres qu’il a mis en musique. Ces 2 chansons ont été interprétées lors d’un concert commun au Centre Occitan des Musiques et Danses Traditionnelles de Toulouse en octobre dernier.

Une vie de rencontres

Eric Fraj a multiplié les expériences et les rencontres. Il a ainsi partagé la scène avec des grands artistes qui sont comme des frères et sœurs en humanité : Vicente Pradal, Lluis Llach, Colette Magny, Claude Marti, Guillaume Lopez, Paco Ibanez, Angel Parra, Rosina de Pèira ou Claude Sicre pour ne citer qu’eux.

Pour ce double disque, il a réuni plusieurs musiciens complices qui baignent dans des influences musicales qui sont les siennes : la chanson traditionnelle, la variété, le flamenco, la musique latino-américaine. C’est Morgan Astruc (arrangements, guitare et palmas) qui va faire le lien entre les 2 formations qui vont jouer sur le disque. Côté batterie, Simon Portefaix ou le percussionniste Hervé Chiquet. Evidemment, on retrouvera Guillaume Lopez, le complice de toujours qui signera des arrangements ainsi que flute, cornemuse et voix. « Guillaume a composé quelques chansons. Il a pris la tête d’une équipe. J’aime bien son « duende », son feeling. Il a de la sensibilité et une imagination folle. Il fait des impros extras. C’est un grand technicien, un grand pro dans la composition et les arrangements. J’aime son éclectisme qui correspond au mien. »

Eric Fraj et Guillaume Lopez en studio d’enregistrement ©Sarah Fraj

A l’accordéon, Thierry Roques, musicien indispensable et véritable caméléon qui se glisse dans tous le styles, Clairveau Ramsamy à la contrebasse, le tout sous la houlette de Mingo Josserand qui signe la prise de son, les arrangements, piano Fender et claviers.

Toute la richesse musicale d’Eric Fraj est là. « La vida » avait donné lieu à un spectacle en octobre 2018. Le disque sera différent avec des inédits, des nouveaux arrangements.

A l’image de la pochette, l’arbre est toujours vert, quillé, planté. Les ramifications sont nombreuses et la vitalité musicale d’Eric Fraj intacte.

Le disque « La vida » est en souscription sur le site d’ERIC FRAJ

Benoît Roux

 

 

02 Mar

A Toulouse, la nouvelle plateforme de streaming musical est lancée

Le streaming, nouveau sésame pour venir à la rescousse d’un monde artistique en détresse. Plusieurs salles de spectacles organisent des concerts retransmis en streaming sur les réseaux. Le premier Netflix exclusivement musical français vient de voir le jour à Toulouse. Quels sont les artistes proposés ?

Les 4 fondateurs d’ALLIVE Photo : Allive

Depuis le 22 février, vous avez la possibilité de vous abonner à cette nouvelle plateforme exclusivement musicale et proposant du live lancée par une start-up toulousaine.

Une rémunération différente des artistes

Moyennant 4,99 € par mois ou 49,99 € par an, un panel d’artistes essentiellement émergeants vous est proposé. Des vidéos d’artistes dans tous les genres musicaux mais captées dans les conditions du live. Les vrais lives d’avant la pandémie ou ceux enregistrés sans public post covid. Dans un premier temps, ce sont les artistes, les maisons de disques ou les salles de concerts qui proposent à la plateforme ces contenus. Avec comme premier principe, de rémunérer différemment les artistes. Manuel Darrault l’un des 4 fondateurs : « Cette plateforme est un contre-pied au niveau de la technologie et de la rémunération. D’abord il n’y avait pas jusqu’à présent de plateformes vidéos dédiées à toutes les musiques. Sur 4,99€ que coûte l’abonnement, 1,09 € vont dans l’enveloppe artiste, soit 4 fois plus que sur un autre site. Ensuite, ces 1,09 € seront rétribués aux artistes en fonction du temps de visionnage et non au nombre de vues. Plus un artiste va fédérer, plus il sera rémunéré ». 

C’est le principe de l’User Centric : l’abonné rétribue les artistes qu’il a réellement écoutés et non au prorata de l’utilisation de la plateforme selon le Data Centric, une méthode utilisée par la majorité des sites de streaming.

30 nouveaux artistes régulièrement

La plateforme ALLIVE est opérationnelle depuis le 22 février. La première semaine, 30 artistes ont été sélectionnés. Ce sont tous des artistes émergents que la start-up veut aider à percer. A l’arrivée, cinquante heures de live accessibles. On y retrouve notamment le groupe nancéen OBLIQ. 4 musiciens et une chanteuse à la voix puissante sur une musique d’influences rock progressif. 

Parmi les formations coups de cœur du site, les 3 frères qui constituent le groupe RUNNING TREE. Plus pop et folk, ce groupe vient de la région lyonnaise.

On y croise aussi des groupes électro comme ENTOARTIX ou encore DANIEL MIST aux atmosphères mélancoliques sous fond d’électro hip-hop.

Autant dire que tout le monde devrait y retrouver son bonheur musical. La plateforme réalise aussi des partenariats, notamment avec une autre plateforme musicale : Groover. Lancée en octobre 2018, Groover met en contact les artistes qui veulent promouvoir leur musique avec les médias, les labels en quête de talents émergents. Une sorte de laboratoire participatif (n’importe qui peut devenir un auditeur des morceaux envoyés par les artistes) pour faire émerger de la multitude les talents de demain. Alvin Chris est ainsi passé par là.

Alvin Chris – Verre de trop


En attendant le retour des concerts à titre expérimental avec IAM au Dôme de Marseille, le digital est un peu la bouée de sauvetage des artistes mais aussi des mélomanes en mal de musique.

Le digital complémentaire de la scène? 

La plateforme fait le pari que le streaming musical peut intéresser durablement un public. Tout va dépendre de la qualité et de l’originalité des contenus proposés. A terme, Allive veut aussi réaliser ses propres vidéos en organisant des sessions dans toute la France, dans des salles de concerts. En ligne de mire, un festival qui permettrait de faire découvrir sur scène les artistes qu’elle défend. Si ce nouveau mode de diffusion vous intéresse, la plateforme Allive est toujours à la recherche de nouveaux artistes.

SITE ALLIVE

Benoît Roux

 

27 Fév

Pierre Perret : l’artiste au virus taquin et poétique

Poétique mais souvent caustique. Quand il égraine ses accords de guitare il pleut des cordes sur « Les Confinis ». Lors du premier confinement, Pierre Perret avait fait un tabac avec cette chanson, fumant au passage quelques protagonistes du moment. A 86 ans, le couvre feu continue de l’enflammer. Il sort un double CD avec 3 inédits.

Photo du double CD de Pierre Perret

« Mes adieux provisoires » c’est le titre de la dernière tournée et du double CD qui est sorti cette semaine. Un chant du cygne qui donne des signes de résistance. Si les 2 concerts prévus à Pleyel ont été reportés 3 fois, ils sont programmés les 30 et 31 octobre 2021. Cette prolongation subie donne des ailes à Pierre Perret, toujours aussi à l’aise pour mettre les doigts dans la confiture et tartiner sur la bêtise humaine.

Toujours le virus

Pour les vœux de 2021, le chanteur natif de Castelsarrasin (Tarn-et-Garonne) revisitait son tube « Vaisselle cassée » pour mettre la fessée à l’actualité pandémique et ses gestionnaires hasardeux. « Le virus à maman » où le nouveau vaccin contre la connerie.

Après l’confin’ment / S’y a moins d’macchabés / Après l’couvre feu / Y’a trois plus d’bébés !

Pierre Perret – Le virus à maman

De la même veine que « Les confinis ». Derrière l’humour, les mots qui touchent et qui font mouche sur les atermoiements du confinement. Drôle et féroce, facétieux et irrévérencieux… mais toujours empreint d’humanité.

Bientôt… Des bisous sur les paupières et des patins d’enfer

Encore plus poétique mais tout autant poil à gratter, le Pierrot lunaire est allé au « Grand Echiquier » de France 2 pour avancer ses pions. Avec un beau cadeau : cette magnifique chanson « Bientôt ». Sous le regard amusé et admiratif de Carla Bruni et Benjamin Biolay, la chanson se veut résolument optimiste. Il se dit prêt pour chanter « Lily » et « Les colos » bientôt. Emmené par l’accordéon de Gilou de plus de 10 ans son cadet, Il envoie valser les décideurs laissant fermés ces commerces non essentiels « dont ils auraient mieux fait de se nourrir, plutôt que de nous abêtir. » Avec une fin très assassine.

Pierre Perret – Bientôt (Le Grand Echiquier de France 2)

Des chansons virales

« Mes adieux provisoires », une nouvelle chanson arrangée et jouée avec ses amis des Ogres de Barback, c’est aussi le titre du double CD qui vient de sortir. 32 chansons dont 3 inédites (« Bientôt », « Les confinis », « Mes adieux provisoires ») pour se remémorer ce long parcours d’un artiste atypique, capable du plus joyeux comme du plus acrimonieux. Un art quasi inégalé de croquer les mots, de faire grincer, de faire sourire, avec générosité.


Tout est dit dans cette chanson « Mes adieux provisoires ». Une élégie élégante toujours imaginative. Une dernière taffe de liberté avant l’épitaphe d’une longue carrière à la plume aiguisée, pour mieux voler dans les plumes des oiseaux pas drôles. Dans le livret qui accompagne le double CD, l’artiste nous demande d’affuter nos esgourdes. Oui Pierrot, nos oreilles sont -et seront toujours- tout ouïe !

« Sans jamais hésiter, Vous fidèles anonymes, Escaladiez mes rimes, Pour sortir des sentiers, Vous avez échappé, C’est pas toujours commode, aux diktats et aux modes, Loin du prêt à chanter… »

Pierre Perret – Mes adieux provisoires (6 à la maison France 2)

SITE DE L’AMI PIERROT

Benoît Roux

 

 

24 Fév

Thibaut Garcia : un prodige de la guitare aux Victoires de la Musique

Deux ans avoir reçu une victoire comme « révélation », le guitariste classique Thibaut Garcia concourt ce soir encore pour les Victoires de la Musique Classique. Il n’a que 26 ans, mais déjà beaucoup de concerts dans le monde entier et des récompenses à la clé.

Thibaut Garcia 2019 Photo: Marco Borggreve

Ce n’est pas tous les jours que la guitare classique se fait une place dans la cour plutôt fermée de la musique classique.

Révélation Victoires de la Musique Classique 2019

Pourtant ce soir, l’auditorium de Lyon pourrait voir cet instrument royal triompher sous les doigts agiles de Thibaut Garcia. D’origine espagnole, ce jeune prodige de 26 ans a posé ses cordes dans les plus grandes salles : à Tokyo, Moscou, Paris Nashville… Il est nommé dans la catégorie « soliste instrumental », aux côtés de deux pianistes,  Khatia Buniatishvili et Alexandre Tharaud. La guitare classique souvent oubliée viendrait donc se frotter aux cordes plus reconnues du piano. 

Reportage France 3 Eric Coorevits/Patricia Chalumeau

Passé par le conservatoire de Toulouse puis celui de Paris, n’allez pas croire que Thibaut n’écoute que de la musique classique. Si de par ses origines il a beaucoup interprété la musique espagnole, il écoute aussi beaucoup d’électro, du rap, du rock…

En 2016, il rejoint la célèbre maison de disque « Warner Classics Erato » pour ses projets discographiques. Un premier disque « Leyendas » puis un deuxième en hommage à J.-S. Bach. En 2020, il sort un cinquième album consacré au célèbre « Concerto d’Aranjuez », la pièce maîtresse de la guitare. Enregistré à la Halle aux Grains de Toulouse avec l’Orchestre National du Capitole, ce disque lui a valu plusieurs récompenses dont un « Diapason d’or ».

En 2013, il obtient le premier prix du Concours international de Séville, 2 ans plus tard celui de la « Guitar Foundation of America Competition ». Il est aussi nommé filleul de l’Académie Charles Cros.

Portrait Thibaut Garcia France 3 Occitanie Eric Coorevits (2019)

Une nouvelle Victoire de la Musique lui donnerait encore un nouvel élan pour promouvoir son instrument et sa musique. Il est aussi le créateur de l’événement « Toulouse Guitare » où les jeunes futures pépites côtoient les maestros. Un nouveau rendez-vous est prévu en mars retransmis en streaming sur la page Facebook dédiée.

SITE OFFICIEL THIBAUT GARCIA

SITE VICTOIRES DE LA MUSIQUE CLASSIQUE

01 Fév

A Toulouse, la jeune chanteuse Alix cultive ses talents

Quand on est jeune, on se cherche. A 20 ans, la chanteuse toulousaine Alix a l’air de s’être trouvée. Son deuxième clip « 5 years » vient de sortir. Une chanson chagrin d’amour écrite à 13 ans où elle démontre aisance et savoir-faire.

Alix Photo : Jean Luc thomas

L’artistique c’est son domaine. La musique d’abord. Elle apprend le violon toute jeune, puis la flûte traversière et le piano. Ensuite c’est le théâtre dans des productions de Gilles Ramade et surtout de sa mère Séverine Megdiche. A l’aise dans ses gammes, elle l’est aussi dans ses baskets d’étudiante. Après son bac (mention très bien!) elle poursuit ses études en Khâgne au lycée Pierre de Fermat à Toulouse. 

Et la musique ? Sa professeur de chant du collège la prend sous son aile. Pendant un an, elle lui donnera des cours particuliers pour le casting de « The Voice ». On la voit aussi faire figurante dans des films comme « Les vieux fourneaux » aux côté de Pïerre Richard et Eddy Mitchell.

En autodidacte, elle apprend le ukulélé que l’on entend sur son premier clip « Look at them deep »  sorti l’an dernier. Elle en enregistre un second au château de Montricoux. Une mélodie toute simple mais bien arrangée pour faire une place à sa voix feutrée teintée d’émotion. Tout semble évident. Elle réalise le clip avec sa mère et Jérémy Grison, aidée par son frère et fait jouer son propre rôle à sa petite sœur. 

Alix – 5 years

La voix est bien timbrée, pleine d’assurance, les arrangements piano-cordes sobres et efficaces. Enregistré aux studios « On Air » de Montauban, la chanson devrait trouver son public et permettre à Alix de poursuivre son chemin d’artiste exigeante et sérieuse. Un troisième clip est déjà en préparation sous forme de film d’animation avec une jeune dessinatrice chinoise pour lequel elle demande un financement participatif.  

Elle n’est pas dans une mode mais préfère cultiver ses talents de chanteuse auteur-compositrice et maintenant réalisatrice.

FACEBOOK

INSTAGRAM

Benoît Roux

 

 

08 Jan

Zik Occitanie, la plateforme qui met en lien les acteurs de la musique en Occitanie

Musiciens, groupes, techniciens, festivals, professeurs, luthiers, tourneurs, salles de concert… beaucoup sont référencés sur la plateforme Zik Occitanie. Une initiative personnelle et jusqu’à présent non subventionnée de Pierre-Marie Meekel pour soutenir le spectacle vivant et mettre en relation les différents acteurs liés à la musique en Occitanie.

Pierre-Marie Meekel

C’est une plateforme accessible à tous et consultable gratuitement. Dans un monde digital et connecté, il semblerait que les acteurs de la musique ne soient pas suffisamment interconnectés. C’est donc un portail de la musique qui existe depuis 2017 pour faciliter l’accès aux artistes en leur donnant de la visibilité. Présentation de ce nouveau média régional de référencement avec son fondateur Pierre-Marie Meekel.

Zik Occitanie à vue le jour en 2017. D’où vient cette idée ?

C’est une Initiative personnelle. Je suis musicien et artiste depuis l’adolescence.  J’ai voulu apporter ma pierre à l’édifice pour les artistes émergents. Je me suis aperçu que les gens -aussi bien les artistes que le grand public- passent à côté de plein de possibilités. J’ai voulu créer ce trait d’union entre les micros-réseaux existants, mettre en visibilité les artistes pour les faire connaître. Et puis j’avais absolument besoin de trouver du sens à cette création de job.

Quel est ton parcours ?

Je suis originaire du Territoire de Belfort. Je suis guitariste et bassiste rock et pop depuis longtemps. J’ai fait le Ciam à Bordeaux pour mes études musicales. J’ai réussi à être intermittent en 92 jusqu’en 2005. J’ai crée un trio « Les cigales de la crise » pendant la première guerre du Golfe en 91. Je suis arrivé dans le Languedoc en 2006. Maintenant je suis basé à Montpellier. D’ailleurs au départ le site s’appelait « Zik à Montpel ». Puis en 2017 avec la fusion des 2 régions et le nouveau nom, c’est devenu « Zik Occitanie ».

Comment être référencé sur Zik Occitanie ?

On travaille aussi bien avec les artistes qu’avec tous les professionnels du spectacle. Pour les artistes, il faut à minima être présent sur les réseaux sociaux, avoir éventuellement des images sur Youtube, un peu de visuel, un communiqué de presse… Sur le site, nous mettons tous les contacts et liens fournis par les intéressés. Il faut bien sûr avoir un répertoire mais nous ne jugeons pas sur la qualité ou le style musical. Nous proposons un référencement par groupe et par profil  : par exemple batteur, bassiste, technicien son…etc.

Nous n’avons aucune subvention pour l’instant. Seulement des adhésions et la communication que l’on vend. Nous demandons une cotisation de 30€ par an pour les artistes, 50 € par an pour les structures. Les groupes ont la possibilité de payer 100 € de plus pour rester en tête de leur catégorie. Mais nous voulons que tout ceci reste accessible. De plus, tous les référencés défilent dans le slider sur notre page d’accueil et c’est gratuit.

Combien de références en 2021 ? 

Il y a plus de 1000 projets artistiques (artistes solos et groupes), ce qui représente plus de 4 000 personnes. En 4 ans, nous avons réalisé 2000 référencements, établi une dizaine de partenariats avec des médiathèques, médias, salles de spectacle (L’espace Cathare à Quillan, le Jam à Montpellier). On va faire des captations, avec des concerts streaming et des interviews d’artistes.

Je pense que nous sommes à peine à 20% de ce qui existe en Occitanie. Tous les jours, entre 500 et 1 200 référencements sont consultés. Nous avons plus de 13 000 « j’aime » sur Facebook, avec plus de 22 000 followers. Tous les styles sont représentés. Très peu de rap et de musique urbaine car c’est un peu une chapelle qui fonctionne à part. C’est plus difficile pour les faire venir. Nous avons beaucoup de groupes pop, rock, blues, jazz. De plus en plus de musique électro qui reste dans l’univers pop. Un peu de classique, pas mal de world, de la musique occitane aussi.

Quels sont les projets à venir ?

On va changer le site dans les prochains mois. Il aura plus de fonctionnalités, plus monétisé pour les artistes mais aussi pour nous. Sans devenir pour autant un site exclusif pour les pros. Il sera toujours accessible à tous. Mais il va falloir créer des emplois pour le faire vivre. Ca fait 4 ans que je suis entièrement bénévole. Je voudrais pouvoir compter aussi sur des référents dans chaque département pour aller à la rencontre des artistes émergents, instaurer des partenariats.

L’idée c’est aussi de créer un Zik pass, une carte de réduction pour aller voir des artistes mais aussi acheter un instrument, louer un studio d’enregistrement. Rentrer en contact avec le Pass culture pour les jeunes pour qu’ils puissent en bénéficier. Nous aurons aussi un agenda général pour annoncer les manifestations. A terme, nous voudrions aussi avoir des échanges avec les autres régions. Le grand rêve serait de monter un événement phare qui pourrait se déplacer dans chaque département pour faire rayonner les groupes en dehors de leur secteur d’origine et d’attirer l’attention d’autres régions. Un festival qui servirait de vitrine pour l’Occitanie tout en permettant d’accueillir d’autres artistes.

Quelles sont les découvertes musicales que t’as pu faire avec Zik Occitanie ?

Je dis toujours que pour tout type de musique, il y a un auditeur. Je suis super éclectique. C’est intéressant de ne pas être trop spécialisé. J’écoute de tout mais bon, voici ma petite sélection.

  • Simcha qui est un duo toulousain de chanson française
  • Deleo pop electro, darkwave

Zik Occitanie est une belle initiative. Si vous n’êtes pas encore référencé, il est temps de le faire. Ce site permet aussi au grand public d’avoir un contact direct avec les artistes. En espérant que les concerts et le partage de la musique reviennent très vite sur le devant de la scène.

ZIK OCCITANIE

FACEBOOK

Benoît Roux

31 Déc

Le nouveau clip quizz d’Helena Noguerra très original réalisé par un toulousain

« La reine de la piste » est le dernier single d’Helena Noguerra. Conçu comme un quizz musical, le clip fourmille de pochettes de disques revisitées par un jeune illustrateur. Plus punchy qu’un livestream, plus hypnotique qu’une boule à facettes, le réalisateur toulousain Patrice Masini s’est amusé. Nous aussi.

La musique doit s’inventer de nouvelles formes, de nouveaux moyens d’exister. Patrice Masini s’est donc creusé la tête pendant le second confinement pour proposer quelque chose d’orignal à la chanteuse Helena Noguerra. « Je suis la reine de la piste » évoque les artistes, les influences musicales qui ont fait danser la chanteuse comédienne et écrivaine. Le grand jeu : deviner les pochettes de disques qui apparaissent dans le clip.

Helena Noguerra – La reine de la piste

Rendez-vous chez MM. Bricolage Gondry & Averty

Ca commence par un coup de fil d’Helena à Patrice Masini. Sa nouvelle chanson est prête. « La reine de la piste » est l’occasion d’évoquer son côté bon(ne) vivant(e) danseuse, mais aussi des clins d’œil au parcours musical. Nous sommes en plein confinement d’octobre. Les salles sont fermées, les déplacements limités. Le réalisateur toulousain va devoir être créatif. « Je voulais quelque chose d’inventif, avec un côté un peu bricolo comme les incrustations légendaires de Jean-Christophe Averty et les clips bidouillés façon Michel Gondry. J’ai donc recréé une ambiance discothèque des années 80-90. J’ai fait venir Helena pour danser et on a incrusté sa silhouette et ensuite j’ai mis des transparents des dessins des pochettes d’albums qui ont jalonné son parcours musical. «  Patrice Masini qui vit désormais à Paris sort d’un clip Noir et Blanc tout en élégance du pianiste Silas Bassa avec la danseuse Sofia Boutella.

Silas Bassa – Katia the runaway starring Sofia Boutella 


Pour Helena, ce sera un clip vitaminé et coloré où elle va démontrer qu’elle est bien la « Reine de la piste ». « C’est assez second degré, ça guinche, ça fait du bien en ce moment car la musique doit inventer d’autres moyens d’exister. Cela change un peu des live streaming de salon ! »

Quand il n’est pas en voyage pour les tournages de ses documentaires pour TF1 et France Télévisions, Patrice Masini travaille entre Toulouse et Paris. Il a déjà tourné pour Helena Noguerra. C’est un passionné de musique. Il est l’auteur d’un 52’ sur le contre-ténor Philippe Jaroussky pour France Télévisions, ainsi qu’un documentaire sur la danse HIP HOP pour la série Fleurs de Bitume pour France 3 qui met en avant les initiatives culturelles positives des banlieues. Beaucoup de projets à Paris, moins à Toulouse où il aimerait bien collaborer plus souvent avec des sociétés de productions. A bon entendeur!

Le talent d’Achille

Revenons au clip. Il y a bien 37 pochettes d’albums à deviner, dont une particulièrement difficile. On doit ces magnifiques œuvres d’art à un jeune étudiant de 17 ans. « Helena a flashé sur les dessins d’Achille qui est dans une école d’art à Paris. Helena m’a demandé de faire le clip autour de ses dessins. C’est toute la générosité de cette artiste. Faire confiance à un jeune de 17 ans en lui donnant une visibilité. «   De quoi combler son père puisque Ash_masini n’est autre que le fils de Patrice.

 

« Sergent Peppers » revisité @ash_masini

A 17 ans, Achille a une vraie patte, un style perso déjà bien aiguisé. Très inspiré par toutes ces pochettes alors qu’il n’était pas encore né lors des sorties d’albums. Achille est doté d’une belle culture musicale et cinématographique. Il affectionne particulièrement la pop culture et l’esthétique punk. Il dessine des affiches de films cultes, des pochettes de disques mythiques. Dans le clip, il croque des artistes mais aussi des films avec les réalisateurs qu’il admire.

Dessin @ash_masini

« Easy Rider », « Le Parrain » côté réalisateur, et une multitude d’artistes sont aussi revisités par Achille : Lou Reed, Janis Joplin, Sex Pistols, Velvet Underground, Blondie, Daft Punk, Prince, le roi Michaël Jackson, Gainsbourg et son mythique album…

Gainsbourg et Jane par @ash_masini

Autant de noms presque tous disparus à la naissance d’Achille. Des dessins colorisés qui s’harmonisent parfaitement avec l’univers éclairé et coloré du clip. Ce jeune illustrateur passionné de rock a été repéré par Helena mais pas seulement. Avec la maison de disque « Cézame Agency » à Paris il a réalisé toute une série de personnages singuliers : THE SMOLS. « Des musiciens, acteurs, célébrités avec un petit corps et la grosse tête » comme il les définit lui-même.

Les discothèques sont dans le noir, la culture dans le rouge. « La Reine de la piste » revient donner des couleurs, de l’inventivité et l’envie de bouger. Allez, on se lâche sur le « dance floor ». Et si l’envie ne vous vient pas, tentez donc de retrouver les 37 albums mythiques dans le clip.

HELENA NOGUERRA Youtube

PATRICE MASINI Instagram

ASH MASINI Instagram

 

Benoît Roux

 

 

23 Déc

Toulouse : Concert en ligne Harry Potter en direct par le Neko Light Orchestra

Le groupe toulousain Neko Light Orchestra spécialisé dans les reprises de musique de film se produit au studio Grand 7 de Colomiers. 2 concerts événements ce mercredi  23 décembre 2020 à 18H et 21H. Un spécial JK Rowling avec des musiques d’Harry Potter et des Animaux Fantastiques à suivre gratuitement sur la plateforme Twitch du groupe.

Répétition The Neko Light Orchestra © Benoît Roux

Le monde de la culture est à l’arrêt : salles fermées, pas de concerts, très peu de sorties d’albums. Mais la solidarité est toujours là. Ce mercredi 23 décembre 2020, les société Master Films et Concept Group de Laurent Chabaud (Monsieur « Alerte Rouge » à Toulouse et co-organisateur du spectacle impressionnant des professions liées à la culture, l’événementiel et la restauration à Toulouseont mis en place un show assez exceptionnel pour le groupe Neko Light Orchestra. Le concert est gratuit mais tout les internautes peuvent se montrer solidaire via un financement participatif.

Neko Light Orchestra en direct avec un financement participatif

Le Neko Light Orchestra est un collectif de compositeurs français, orchestre rock mélodique qui s’est spécialisé dans la ré interprétation des musiques des cultures de l’imaginaire, notamment les musiques de film. Ce soir, c’est un cadeau de Noël avant l’heure pour vous, mais que vous pouvez faire aux artistes et techniciens. Il suffit de définir le prix de la place que vous auriez payé si vous aviez assisté à un concert normal, et ensuite de vous montrer solidaire via le financement participatif envers le groupe et les structures qui le soutiennent. 

C’est ouvert à tous, sur simple lien, vous pouvez aussi vous abonner à la chaîne du groupe et voir le concert en replay. L’événement dure une heure et demie, c’est le 3ème sous cette formule. Le premier concert avait eu lieu le 14 juin avec des reprises de musiques de Miyazaki. Le 4 octobre, place au « Seigneur des Anneaux » et « Harry Potter ». Pour le 23 décembre, JK Rowling est à la fête avec les musiques d’Harry Potter et des Animaux Fantastiques.

Tout est filmé par Master Films, les lumières et les équipements pour le son proviennent de Concept Group, tout est enregistré au studio Grand 7 à Colomiers où le groupe a crée aussi sa propre chaîne TV : BlueNekoTV.

Son binaural, décor féerique et 13 musiciens

Sur scène, le groupe toulousain compte 13 membres. Pas de superstition, Harry Potter veille. Il y a Nicolas -le fondateur du groupe- au piano, 4 musiciens aux cuivres, 1 harpiste, 1 flûtiste, 3 cordes au féminin qui font aussi les chœurs , et ensuite le « classique basse-guitare-batterie. Le décor est magique, en pleine féerie de Noël. Tout est filmé depuis un studio de cinéma, avec de belles lumières et de nombreuses caméras.

Un mot particulier sur le son. Pas moins de 54 micros ont été placés. Car la diffusion se fait en son binaural, c’est à dire pour schématiser, l’équivalent de la 3D pour le son. Le tout mixé en direct par Johnny Torchy.

Johnny Torchy en plein mix © Benoît Roux

Tout ceci a nécessité de nombreuses semaines de résidence pour le Neko Light Orchestra et l’ingénieur du son pour optimiser ce son binaural.

Un show magnifique pour l’image et le son, preuve de l’inventivité des artistes en ces temps moroses. La magie de Noël que l’on aimerait voir se poursuivre les prochains mois.

LIEN CONCERT

LIEN GROUPE

Benoît Roux