17 Juil

Le solo de légende de Prince sur une chanson des Beatles

Nous sommes en 2004. Après un début de carrière en 1978, Prince est au sommet de sa notoriété durant les années 85-95. Cette année là, il est introduit dans le célèbre Rock and Roll Hall of Fame, le musée et panthéon des serviteurs du rock. Cette reconnaissance est pleinement justifiée à l’écoute du solo légendaire qu’il a fait la même année pour un hommage à George Harrison. Une prestation légendaire, mythique aux côté de Tom Petty sur « While my guitar gently Weeps ». Sa guitare a pleuré et vibré très fort.

Tom Petty et Prince. Captation Youtube

Prince, Tom Petty, Jeff Lynne, Steve Winwood, Steve Ferrone et Dhani Harrison en hommage à George

Disparu en novembre 2001, George Harrison fait son entrée à titre posthume au Rock and Roll Hall of Fame, le panthéon du rock situé à Cleveland aux USA. Le 15 mars 2004, une cérémonie est organisée. C’est la chanson écrite et composée par Harrison « While my guitar gently weeps » qui est choisie pour le morceau de bravoure. Le solo de guitare initial avait été enregistré par le grand ami de George : Eric Clapton.

Pour cet hommage, le casting est impressionnant : Tom Petty avec Jeff Lynne et Marc Mann pour les guitares, le grand claviériste organiste Steve Winwood, Dhani Harrison (le fils de George) et  le batteur Steve Ferrone. Prince restera une grande partie du morceau dans l’ombre jusqu’à ce que…

Prince, Tom Petty, Steve Winwood, Jeff Lyne et Dhani Harrison – While My Guitar Gently Weeps

Un grand numéro de showman où ses doigts n’en finissent plus de voyager sur les cordes, différents styles, différents sons et un final des plus surprenants où sa guitare semble rejoindre George.

JOEL GALLEN (producteur et réalisateur de la cérémonie du Rock and Roll Hall of Fame) raconte qu’il avait sollicité plusieurs musiciens dont Prince. Mais la veuve d’Harrison voulait seulement des proches de son mari. Quelques semaines plus tard, le kid de Minneapolis demande à le rencontrer : «Vous savez, j’ai reçu votre lettre, j’ai aimé l’idée, je vais écouter la chanson plusieurs fois et je vous répondrai.». Prince confiera plus tard n’avoir jamais entendu la chanson avant qu’elle ne lui soit envoyée pour préparer cette performance. Sans avoir vraiment répété, il est monté sur scène en amenant le solo sur d’autres contrées. 3 minutes de pur bonheur pour celui qui était fan de Tom Petty.

Le conservateur du Musée de Cleveland n’en revient toujours pas :  « J’ai vu toutes les performances d’intronisation de 1992 à nos jours, donc c’est comme 24 spectacles. Sur un plan purement musical et technique, cette performance semble être la plus impressionnante. » 

« Love symbol » -comme il se faisait appeler à l’époque- avait laissé ses lumières pourpres et ses costards glamours pour un chapeau rouge et un costume très classe. Même sa guitare était rock. Quant à son jeu, il reste inqualifiable. Epique.

Le Rock and Roll Hall of Fame dessiné par Pei. Photo : Wikipédia

En 2004, Prince fera son entrée au Rock and Roll Hall of Fame.

SITE Rock and Roll Hall of Fame

Benoît Roux

02 Juil

La reprise de l’énorme tube « Baker street » de Gerry Rafferty

Dès les premières notes, on se rappelle tous de « Baker street ». Si si vous savez, l’inoubliable solo de sax qui s’envole? L’auteur de la chanson : l’Ecossais Gerry Rafferty qui aura bien du mal à s’en remettre.

42 ans après ce tube mondial, le trio Neal Morse, Mike Portnoy et Randy George s’en empare. Cette formation spécialisée dans les reprises sortira dans quelques jours son troisième album de covers. Et franchement, ça sonne et ça cogne.

2020 : le trio Morse / Portnoy / George

trio Morse / Portnoy / George

Leur 3ème album de reprise sortira le 24 juillet mais 2 vidéos ont déjà été publiées. Leur version de « Baker street » reste fidèle à l’original, beaucoup de son (sax, guitare, claviers…) sont reproduits. Mystère en revanche sur l’identité du saxophoniste qui reste dans l’ombre sur le clip.

Les 3 musiciens n’en sont pas à leur coup d’essai, ni pour les reprises, ni pour leurs projets personnels.  A la guitare, le Californien Neal Morse déchire; sa voix est aussi très présente. « Pour être honnête, je n’ai jamais été un grand fan de cette chanson. C’est une chanson que Mike voulait vraiment faire, si je me souviens bien. Mais alors que nous nous y plongions et que je commençais à la chanter, je l’ai vraiment ressentie «  confie Neil Morse au magazine Rock Meeting. Le jeu de batterie de Mike Portnoy est bien plus dense et nuancé que l’original. Quand à la basse du relativement peu connu Randy George elle assure grave et amène un vrai plus. 

A la fois fidèle et beaucoup plus riche, c’est assurément l’un des plus belles reprises de ce morceau. Elle est de bonne augure pour l’album qui sortira le 24 juillet si c’est fait dans le même esprit. Parmi les 11 titres,  « No Opportunity Necessary, No Experience Needed » de Yes. Il paraît que Joan Anderson himself chantera sur ce morceau. Raison de plus pour découvrir l’album.

Pochette du 3ème album à paraître le 24 juillet

01. No Opportunity Necessary, No Experience Needed (YES)
02. Hymn 43 (JETHRO TULL)
03. Life On Mars (DAVID BOWIE)
04. Baker Street (GERRY RAFFERTY)
05. It Don’t Come Easy (RINGO STARR)
06. Baby Blue (BADFINGER)
07. One More Red Nightmare (KING CRIMSON)
08. Black Coffee In Bed (SQUEEZE)
09. Tempted (SQUEEZE)
10. Runnin’ Down A Dream (TOM PETTY)
11. Let Love Rule (LENNY KRAVITZ)

 

1978 : « Baker street » l’énorme tube de Gerry Rafferty

En descendant sur Baker Street
Lumière dans votre tête et mort sur vos pieds
Eh bien, une autre journée folle
Vous boirez toute la nuit
Issu d’une famille très noble de mineurs, l’écossais Gerry Rafferty se nourrit de musiques irlandaise et écossaise. En 1972, il connaît un premier succès avec  Stuck in the Middle with You, un morceau rendu célèbre quelques décennies plus tard par Quentin Tarentino dans « Reservoir dogs ». Des problèmes avec sa maison de disques retardent la parution d’un second album solo : celui de « Baker street ». Une rue que connaît bien l’artiste puisqu’il y logeait parfois chez un ami. Le guitariste raconte que l’intro devait être chantée lorsqu’il décoda de la jouer lui même à la guitare électrique.
Mais si le morceau est célèbre, c’est grâce au mémorable chorus de sax. Derrière, se trouve Raphael Ravenscroft. Cette interprétation le rendra célèbre et on le retrouvera plus tard sur l’album des Pink Floyd « The final cut » mais aussi avec Kim Carnes, Bonnie Tyler, Robert Plant ou encore les Daft Punk. C’est donc lui qui poursuit l’intro au sax ténor avant le chant.
Gerry Rafferty -Baker street live 1978

Gerry Rafferty connaîtra d’autres succès jusqu’à la fin des années 80. Mais de nombreux problèmes dont l’alcool le font sombrer peu à peu. Entre dépression et alcoolisme, il s’isole. Il refuse même d’accompagner Eric Clapton en tournée. Il meurt en janvier 2011. En 2014 Raphael Ravenscroft décède lui aussi. Un destin chaotique pour un titre mythique.

Benoît Roux

26 Mai

Youssou N’Dour et Chris Martin de Coldplay ensemble pour l’Afrique

Le WAN (Worldwide Afro Network) 2.0 African TV Show a réuni ce lundi 25 mai les plus grandes stars de la musique africaine sur les réseaux sociaux. Une centaine d’artiste pour un concert mondial virtuel pour se mobiliser contre le coronavirus qui touche l’Afrique actuellement. Avec un moment fort : Chris Martin de Coldplay qui fait un duo avec la star sénégalaise Youssou N’Dour.

Dernièrement, l’Afrique a perdu plusieurs artistes et non des moindres : Manu Dibango, Idir, Tony Allen et Mory Kante il y a quelques jours. Ce festival virtuel diffusé sur les réseaux sociaux et par plus de 200 chaînes africaines a permis de voir toute la diversité musicale de ce continent. Salif Keita, Angelique Kidjo,  Magic System, Tiken Jah Fakoly, Femi Kuti, mais aussi des Africains de la diaspora comme le Brésilien Carlinhos Brown, les Guadeloupéens de Kassav ou les Jamaïcains des Wailers ont participé à cet événement. 

Youssou N’Dour était le parrain de cette énorme soirée. il s’est offert un morceau de bravoure avec Chris Martin de Coldplay. Ils ont interprété A sky full of stars, l’un des tubes fameux du groupe et adapté à la circonstance.

Chris Martin & Youssou N’Dour « A sky full of stars » lors du Worldwide Afro Network

Une belle performance artistique et une force de frappe musicale pour rappeler aussi que le continent est touché par la pandémie, même si l’Afrique résiste mieux que prévu avec 3 500 décès.« Je suis optimiste, la culture est au début et à la fin de tout », a déclaré Youssou N’Dour, qui visait « d’abord à sensibiliser les populations à la lutte contre la pandémie, mais aussi à se dire que, dans beaucoup de domaines, rien ne sera plus jamais comme avant ».

Show 2.0 : New Africa,together as on,Together is WAN

Benoît Roux

27 Mar

« No surprises » de Radiohead par James Blake

C’est le maître du lyrisme et un adepte de l’intimité. Le Britannique James Blake est aussi coutumier des covers. Lundi 23 mars, comme beaucoup d’artistes, il a donné un concert de plus d’une heure sur son compte Instagram. Seul au piano et assez enjoué. On y retrouve 7 reprises dont No Surprises de Radiohead, la reprise du moment.

Sans oublier When The Party’s Over de Billie Eilish déjà enregistrée un peu avant où la voix est magnifique et sobre. 

Tout le concert démontre les capacités vocales de James Blake, l’honnêteté artistique d’un interprète d’à peine 30 ans.

« Je n’avais jamais fait cela avant, j’étais très nerveux mais je devrais faire ça plus souvent, c’était fun« ,

dit-il à la fin. Il fait aussi un début de reprise d’Imagine de John Lennon qui laisse présager que lors du prochain exercice de ce style (dans une semaine?) la chanson pourrait être dans la setliste.

1.The Colour in Anything (à 3:53)
2. Love Me in Whatever Way (à 8:36)
3. I’ll Come Too (à 14:36)
4. When the party’s over (Billie Eilish) (à 22:35)
5. Limit to Your Love (Feist) (à 27:05)
6. Life Round Here (à 30:39)
7. Godspeed (Frank Ocean) (à 35:47)
8. Retrograde (à 40:40)
9. Hope She’ll Be Happier (Bill Withers) (à 49:36)
10. No Surprises (Radiohead) (à 53:16)
11. Vincent (Don McLean) (à 1:02:47)
12. A Case of You (Joni Mitchell) (à 1:09:37)

 

23 Mar

Al di Meola, quand un grand artiste reprend les Beatles

Nouvelle rubrique de ce blog pour découvrir des reprises faites par des artistes et qui amènent une interprétation originale. Le cover du moment est signé Al di Meola.

Un des plus grands guitaristes au monde, connu pour sa technique, son éclectisme, sa capacité à jouer de tout. Il se colle à un répertoire des plus joué et entendu : The Beatles. Premier morceau sorti la semaine dernière. « Strawberry Fields Forever »

Ca sonne Beatles mais ce grand guitariste américain amène très vite le morceau vers d’autres influences. La critique de l’album complet  « Across The Universe » suivra dans les prochains jours.

Pour écouter l’album cliquez.

Benoît Roux