20 Mai

Vangelis & Jon Anderson (Yes) : la rencontre de 2 étoiles

Vangelis, le sorcier des synthés s’en est allé à 79 ans. Surtout connu pour ses musiques de films : « Les chariots de feu » (oscarisé en 1982), Blade Runner (83), « 1492 Christophe Colomb (92) « Blade Runner » ou encore « Lunes de fiel ». Des synthés cosmiques qui ont aussi croisé les cordes lunaires de Jon Anderson le chanteur du groupe Yes. La rencontre de 2 astres pour une musique céleste.

Jon Anderson au chant et Vangelis aux claviers publieront 4 albums

La rencontre Joan Anderson & Vangelis

Le Grec Evangelos Papathanassiou dit Vangelis pose ses claviers dans les années 70, tout d’abord avec le groupe d’un de ses compatriotes (Demis Roussos) : les Aphrodite’s child. L’anglais Jon Anderson rejoint le groupe Yes en 1968 pour pousser ses envolées cristallines.

Dans le groupe Yes, figure un autre grand chaman du clavier Rick Wakeman. Mai 1974, il décide de quitter le groupe. Vangelis fait alors des essais pour le remplacer au sein de la formation britannique. Ils s’avèreront peu concluants mais l’amitié entre le chanteur et le créateur de musique électronique new-age se noue. Première collaboration sur l’album de vangelis où Jon Anderson chante sur un titre « So Long Ago, So Clear » .

Le côté lunaire des 2 artistes s’accorde à merveille, les claviers planants et sautillants de Vangelis portent la voix céleste et virevoltante du merveilleux Jon Anderson.

Les premiers albums

Un premier album, « Short Stories sort en 1979, l’année où le chanteur quitte le groupe Yes. Sut cet album plutôt réussi, on retrouve des compositions de Vangelis et des textes écrits et chantés par Jon Anderson.

La voix d’un autre monde d’Anderson, les mélodies concises, emphatiques de Vangelis, l’album surprend, déroute mais rencontre son public sur certains titres comme « I hear you now » et ses nombreux effets sonores.

L’album le plus réussi est certainement « The friends of Mr Cairo » qui sort un an plus tard en 1981. Plus fusionnel que le précédent entre les 2 univers, le disque compte quelques morceaux de bravoure et des pièces épiques dont l’époustouflant « I’ll find my way home » qui n’est pas ici dans sa meilleure version (playback) mais qui permet de voir les 2 artistes.

Un album très expérimental, mi-chansons mi-opéra-rock progressif. Un son marqué très années 80 au niveau des claviers mais aussi du sax de Dick Morrissey. Le titre « State of independance » deviendra très populaire, repris et entendu lors de nombreuses occasions.

Ces albums sont un peu des ovnis musicaux, pas très terrestres mais lunaires. Ils auront marqué les 2 artistes qui poursuivront ensuite leurs chemins séparemment.

4 albums et puis…

Vangelis connaîtra le succès avec ses musiques de film. Grand musicien, inventeur souvent dédaigné.


Jon Anderson rejoindra Yes avec notamment le succès tonitruant d' »Owner of a lonely heart ». Une voix atypique -encore plus dans le milieu du rock- un chant habité, il continue de traverser le temps. En 2018, le groupe fêtait ses 50 ans (et lui ses 74).

Sa prestation sur la scène de l’Apollo avec ses comparses de Yes (Rick Wakeman grandiose), plus quelques nouveaux membres est tout simplement bluffante. Superbe titre « Lift me up » avec Trevor Rabin guitare et chant.