29 Juin

LA SUITE DES AVENTURES DE « JOHN THE RIDER » / 2

Un profil parfait pour viser le bol de glaçons dans le réfrigérateur

C’était presque le soir. Après une journée caniculaire et quelques heures de boulot un peu laborieuses au sein d’une station « météo » régionale télévisée… (la fabrication d’une grande enquête filmée sur le climat de la journée suite au même temps qu’il avait fait la veille et celui qu’il allait faire encore le lendemain… Un grand reportage en trois épisodes de trente secondes chacun, sur le degré d’hygrométrie mesuré dans les cerveaux respectivement « rincés » puis « cramés » des spectateurs de ma chaine préférée. Bon, passons !)

John « the rider »/ PHOTO © JL Gantner

J’hésitais entre mettre tout à droite pour redescendre les pentes du Lomont à pleine vitesse après un chrono contre le vent depuis Besançon, ou bien tout à gauche pour me hisser encore un peu plus haut, juste au dessus d’une paire de pensées qui me taraudaient l’esprit depuis la fin de l’hiver. Cette question par exemple… fondamentale… de savoir si l’on pouvait conjuguer le partage d’une bonne bouteille de rosé entre amis après une grande virée à vélo à l’impératif présent. heuh !!! : « Débouche donc la bouteille qu’on la boive ! »… Bein quoi ?!… C’est pas de l’impératif présent ça ? Bref ! J’avais alors choisi de filer dans le sens de cette notion élémentaire de grammaire par la voie du chemin le plus court dans la perspective de ne pas finir la journée les lèvres toutes gercées. Un profil parfait pour viser le bol de glaçons dans le réfrigérateur avant que tout ne finisse par me fondre sous le nez (mon record sur Strava, et la bouteille de Bandol). C’est comme ça ! Y’a des jours où on préfère foncer droit dans le tas de glace sans se poser de questions, au lieu de pédaler à poil dans la cheminée en essayant de retenir par cœur ses règles de français. Raymond, remets donc une tournée à la bande de pédaleurs qui me colle au train depuis qu’on a ouvert le Bescherelle à la page des assoiffés du Tourmalet !

ALI BABA ET LES 40 TRICHEURS…
Tiens ! en parlant de Tourmalet… Pas loin d’où je vous cause de ce cas de conscience qui m’est tombé dessus, au moment de choisir mon développement pour franchir le col de la Ferrière ou bien de tailler à tombeau ouvert en direction de Cusance et de Baume-les-Dames… Oui… à ce moment là précis où ce baroudeur de Bernard Mougey terminait son Tour de France en solitaire après 30 jours d’effort insensé. 5000 km d’une incroyable aventure humaine autour d’un hexagone qui s’était plié en six pour lui mettre des bâtons dans les roues autant qu’il pouvait. Il m’était passé par l’idée que je croiserais forcément une escouade de journalistes affutés et caméra au poing, fous de joie d’avoir pu rapporter la belle histoire du jour, sinon de l’année ! Quelque gars d’un grand quotidien sportif par exemple ?! mais autrement préoccupé à ce moment là dans la recherche d’une de ces extraordinaires façons d’investiguer dans les mœurs du cyclisme actuel par la voie de l’élaboration d’un catalogue de vieilleries usées jusqu’au squelette. La grande brocante des années 90. Allons-y m’ssieurs dames. Rien que de la bonne…. (L’ostie et la soutane du curé avec !)  Y’en aura pour tout le monde ! Du « d’avant », au meilleur moment du calendrier ! Du désuet ; du vieillot, de l’éculé !… Du « qui va vous en mettre plein les mirettes » le 18 juillet prochain au pied de la grande journée de l’Alpes. Du Jaja à l’EPO, de l’Ullrich et de l’Armstrong aux transfusions sanguines, et du Virenque « à l’insu de mon plein gré ! » en veux-tu, en voilà !… Une pleine liste de 40 types prêts à être jetés en pâture aux bonnes mœurs acheteuses de journaux, et à l’heure de l’apéro. Un vrai tabac en perspective même pour les non fumeurs… La grande foire estivale aux bonnes formules prêtes à l’impression.  « Ali baba et les 40 tricheurs »…  Allons-y faut surtout pas se gêner  ! « Après Ali… ils finiront tous par l’avoir dans le baba »…

UNE BELLE BÉCANE À L’ITALIENNE
Loin de là, Bernard Mougey. Le monsieur, raccordé à aucune sorte d’appareils enregistreurs médiatiques de circonstance, mais toujours arc-bouté sur son guidon de compétition alors qu’il terminait le plus beau voyage de sa vie, m’avait raconté dans les grandes lignes, son passage au sommet du col mythique. Le Tourmalet, dans la neige, vélo sur le dos et…  raquettes aux pieds. Ses difficultés à récupérer dans les étapes de montagne après une lutte à mort contre les éléments. Ce bonheur d’être allé au bout de ce truc de dingue. Toutes ces anecdotes qu’il avait rapportées dans ses yeux pétillants, et dont le public aurait pu savourer chaque détails croustillants dans les journaux du lendemain). Raymond avait débouché une autre bouteille de Bandol et rajouter des glaçons à tout le peloton sans demander l’avis de Tony qui réglait l’addition. (Tony… Le coéquipier du Johnny be good des aventures de « John the rider » dans le Blog Cycliste…  Le Tony qu’on avait oublié dans le vire-vire de la rue Soufflot à quelques centaines de mètres de l’entrée de la Sorbonne, avant qu’il ne retrouve tout seul le chemin du bar d’où on se parle maintenant. Tony, le reporter quelquefois obligé de faire le présentateur météo dans l’espoir de pouvoir se payer un jour le clou de ses rêves. Une belle bécane à l’italienne et son manche chromé Cinelli™ vissé par dessus. Le genre d’outil de compétition capable de choisir son camp entre Sartre et Camus les soirs de « Nausée » après les apéros au bistrot.

TOUTE UNE SAISON A TIRER UNE BRAQUASSE DU DIABLE !
Un beau cadre de travail pensé pour fendre ce manque d’air assommant pendant les heures de bureau. Bref ! j’avais les boyaux en coton et le guidon dans les chaussettes ce jour là. Comment vous dire mieux ? J’essayais aussi d’imaginer à quel genre de lecteur je pouvais bien avoir à faire, qui avait poursuivi sa lecture jusqu’à ce point où il commençait enfin de se rendre compte du traquenard dans lequel on l’avait trainé malgré lui. Une virée à vélo sans une goutte d’huile sur la chaine. Des kilomètres à pédaler contre le vent sur un bitume décapé à la strychnine des romans de William Burroughs ou de James Ellroy…  Une de ces compressions de clichés, sanctifiés, et gravés sur la route de nos pittoresques distractions mentales ;  une de ces vastes supercheries des corps transis sous l’autel… Tout ce joyeux bordel céleste pétrifié, sans bien savoir où tout ça nous mènerait…
C’est à ce moment là que Johnny est entré dans le champ de la caméra. Le Johnny des mauvais jours ! Le « Johnny la loose » qu’en avait pas claqué une de l’année malgré tout le cœur qu’il avait mis à l’entrainement pendant les longs mois d’hiver pourri. Toute une saison à tirer une braquasse du diable sur des faux plats et une autre encore à s’esquinter le cœur dans des bosses longues comme des cols de légende avant d’accepter de s’aligner au départ du moindre tourniquet de printemps. Un dur au mal, mais le chef de file des raseurs lorsqu’il s’agissait de ressasser pour la énième fois les huit montées victorieuses de « l’Alpes » par le hollandais Zoetemelk, ou la sombre histoire du maillot jaune perdu par Ocaña lors de sa chute terrible quatre dans un virage du col de Menté alors que le coureur espagnol avait battu Eddy Merckx dans le Puy de Dôme sur le Tour 1971… Cette étape cauchemardesque entre Revel et Luchon dans les Pyrénées…

LE JJ CALE AUTOMATIQUE DE LA RUE GRANVELLE
Le Johnny Wilkinson à cinq lames du rabâchage d’oreilles !…. et qui ne sortait jamais sans ses pompes en carbone. Le JJ Cale automatique de la rue Granvelle, mais qui préférait les disques de Kurt Cobain pour aller avec ses nuits noires à regarder défiler les bruits de couloirs sur Twitter. Kurt Cobain, Jim Morison… ou n’importe quel chanteur mort en route de dépression. Tony invita Johnny à s’asseoir devant le cubi réchauffé par les ambitions du peloton, et fit mine d’expliquer son air accablé par la faute d’un KOM paumé sur Strava. Tony, Tony ?!… Ce mec jouait dans quel film déjà ? Tony… Rominger, Tony Doyle… ou Tony… Ah oui ! Le type dont Nathalie Wood tombe raide folle dingue amoureuse sur la musique de Leonard Bernstein bien sûr !  Bon, le mec et toutes ses notes récompensées aux oscars de 1962, n’aident pas forcément à envoyer du lourd dans un final d’étape ! Mais l’idée que la belle Maria pourrait être conviée à faire la bise au vainqueur sur le car podium, si !
Une belle histoire d’amour balnéaire pour passer l’été à se lancer du sable entre les roues, au lieu de cette forme de déblatérage météorologique qui commence à me sortir par les trous de nez.
Comme cette « 100e » du Tour de France qu’on veut nous faire bouffer à toutes les sauces. « Cent cinquante emails par jour sur ma boite depuis des semaines » explose Johnny. « Tu parles d’une connerie !… (« Votre été en jaune avec les cachous Lajaunie™ par ici » ; « Bougez avec les couleurs de la Poste™ en attendant votre Tour au guichet » par là !) À force, on va finir par oublier qu’il y a quand même aussi des coureurs sous ce foutoir publicitaire… »
Il se faisait tard et Raymond n’avait plus la moindre bouteille au frais. Tony régla la note comme il avait été prévu, pendant qu’il songeait aussi à cette petite phrase de Winston Churchill : « La vie, c’est comme une bicyclette, disait l’ancien premier ministre britannique qui préférait le whisky au rosé. Il faut avancer pour ne pas perdre l’équilibre». A moins que ce ne fut Albert Einstein à propos du bonheur de pédaler dans les étoiles… rétorqua Marylou dans un français impeccable.   Johnny, qui aurait plutôt penché pour Raymond Poulidor… Mais on peut dire tellement de sottises après quelques verres. Allez, salut. Bravo encore à Bernard, et Bon Tour de France à tous.
JL Gantner

JOHN THE RIDER / 1

28 Juin

UNIVERSKI joue les agents sportifs dans le Jura

C’était au Val de Sorne dans le Jura, à quelques kilomètres au sud de Lons-le-Saunier ce mois de juin 2013. Un week-end d’échange entre des décideurs économiques locaux et une brochette de champions à faire pâlir toute la rédaction de journal L’équipe. (« Le grand quotidien du football », et des autres discipline sportives… s’il reste un peu de place sur le papier. Le titre du groupe Amaury, autrement préoccupé à ce moment là dans la recherche d’une de ces extraordinaires façons d’investiguer dans les mœurs du cyclisme actuel, mais par la voie de l’élaboration d’un catalogue de vieilleries usées jusqu’au squelette. La grande brocante des années 90, étalée à la veille du grand rendez-vous de l’année. Passons !)

REPORTAGE ©FRANCE TV / JL GANTNER, JM BAVEREL2013

Un golf de 18 trous dans un cadre naturel splendide en Franche-Comté, pour accueillir tout ce qui a compté du point de vue Français sur les podiums olympiques ces dernières années, et ce qui fait l’objet des plus belles promesses pour les grandes échéances à venir. L’idée d’ Universki (l’association de promotion pour le ski nordique crée par Yves Blondeau, l’ancien boss de la « Transju ») rompu au système d’échange « gagnant/gagnant » entre les besoins du sport de haut-niveau et les coutumes de l’économie de marché. Un week-end de compétition (pour de rire !) où golfeurs (bon, facile pour eux !!!), skieurs alpins et nordiques, judokas, cyclistes, gymnastes ou encore pentathlètes… se sont disputés le podium sur le terrain d’un club de décideurs jurassiens entièrement dédié à la cause du sport Français. Le prétexte d’un week-end d’activité physique pour discuter sérieusement de sponsoring entre les champions et les chefs d’entreprises (une cinquantaine réunie pour l’occasion au Val de Sorne). « Un échange indispensable » selon le biathlète Vincent Defrasne ou Fabrice Guy. « La préparation d’un champion coute de plus en plus cher et l’époque des subventions automatiques est révolue. Certains disciplines sont forcément très avantagées grâce à leur impact médiatique. Mais pour beaucoup d’autres, c’est devenu très difficile. La recherche du sponsoring est une partie du travail importante aujourd’hui pour pas mal d’athlètes ». Amélie Cazé, la spécialiste du Pentathlon moderne dit « s’être tout à fait adaptée à ce qu’une entreprise souhaite de sa collaboration avec elle. Je n’ai pas de problème avec ça. C’est une condition qui fait partie de nos engagements et de la pratique sportive de haut niveau d’une manière générale ».

Sylvain Guillaume & Florence Masnada/ PHOTO © Universki

« DES VALEURS FORCÉMENT TRÈS PROCHES DE PART ET D’AUTRE »
Pour les sponsors interrogés : c’est bien sûr l’image des champions qui permet de calquer leur réussite sur celle de l’entreprise. « Des valeurs forcément très proches de part et d’autre » répond ce jeune patron jurassien qui pense que « le projet d’entreprise et le travail à fournir pour réussir, la combativité nécessaire, le défi posé par la concurrence… sont des données qu’ils partagent ensemble ». Mais la collaboration va bien souvent plus loin qu’un simple troc d’image contractuel. De plus en plus de sponsors poursuivent leur collaboration avec les athlètes une fois leur carrière terminée. « Une marque Jurassienne explique que « l’expérience particulière et la psychologie de ces sportifs leur permettent de s’adapter instantanément au modèle économique d’une entreprise dans laquelle il débute une carrière professionnelle après l’avoir représenté sur les podiums. Des reconversions intéressantes pour tout le monde et qui ne demanderaient qu’à se développer à l’avenir comme c’est plus souvent le cas depuis longtemps dans le monde anglo-saxon »…
En marge de ses discussions passionnantes, le champion olympique de combiné nordique et Franc-comtois Fabrice Guy a conduit une trentaine d’athlètes sur le practice aux côtés de Sandrine Bailly ou de Vincent Defrasne…

L’occasion pour le Blog cycliste de causer un peu vélo avec Patrick Mauvilly, ancien coureur dans les années soixante-dix et reconverti de temps à autres en chauffeur VIP sur les grandes épreuves vélocipédiques comme le Tour de France. (Promis Patrick ! On te retrouve l’image du Tour de Corse 1976…) Un Tour remporté cette années là par Michel Laurent et sur lequel le Bisontin Patrick Perret avait fini sur la 3e marche du podium du temps où l’épreuve était réservée aux pros…  JLG

VOIR LE SITE OFFICIEL D’UNIVERSKI

(INTERVIEW) Gilles Da Costa FFC/ Après le titre d’Arthur Vichot

Arthur VICHOT était déjà reparti en Corse pour rejoindre son équipe avant le départ du Tour de France. À peine quelques heures de repos chez lui avant de reprendre la route de la compétition. La plus prestigieuse de toutes ! Où la vie « pas toujours très reposante » d’un grand champion cycliste, même le sourire aux lèvres et des étoiles dans les yeux après avoir accroché le plus beau des maillots à son palmarès.  Un champion de France absent, mais rien qui n’aurait pu empêcher quelques intimes de la famille de rejoindre Colombier-Fontaine dans le Doubs pour causer vélo après un coup pareil ! Des intimes dont Gilles Da Costa, le patron du cyclisme Franc-Comtois qui a fait ses premiers tours de manivelle sur les terres de la famille Vichot d’où l’ancien coureur est originaire.

REPORTAGE ©FRANCE TV / JL GANTNER 2013

Le maillot de champion de France d’Arthur … « On y est pour rien ! » répond objectivement le numéro 2 à la Fédération Française de cyclisme depuis le début de l’année.
« C’est un garçon qui a été formé au CR4C Roanne après avoir débuté le cyclisme de compétition assez tour après avoir d’abord joué au foot. Mais c’est aujourd’hui un modèle pour beaucoup de jeunes de la région. Pour certains : une icône même !…
Gilles Da Costa qui insiste sur un changement très significatif de la culture et des mœurs  d’un sport toujours critiqué comme tout le monde en avait un peu facilement pris l’habitude à la fin ds années 90…
« On est aujourd’hui sur une autre façon d’appréhender le sport de haut niveau. Différente, plus technique, plus professionnelle. En particulier en Franche-Comté avec une nouvelle génération d’entraineurs et un encadrement général qui apportent des garanties en terme de santé et de résultats ».
Gilles Da Costa se dit « confiant dans cette nouvelle génération. Ces jeunes ont des principes, des valeurs. A l’équipe de la FDJ,  fortement composée de Franc-Comtois… C’est tout un nouvel état d’esprit, et qui obtient de beaux résultats au plus haut niveau ».
Pour ce qui est de la réussite presque « impertinente » des cyclistes régionaux ces derniers mois et dans toutes les spécialités (Francis MOUREY, champion de rance de cyclo-cross ; Morgan KNEISKY sur piste ; Léo VINCENT ou Soline LAMBOLEY chez les plus jeunes ; et dorénavant Arthur VICHOT sur la route…)
« Il n’y a pas de hasard », répond l’ami de la famille VICHOT qui n’a jamais véritablement lâché le guidon dans aucune matière dont il a fait sa spécialité. Un coriace des grandes distances et qui ne concède rien dans le sprint final.  » Il y a un travail réalisé dans le région depuis vingt ans qui finit par payer grâce au bénévolat et à beaucoup de motivation dans les clubs, et l’ensemble des structures sportives de la région.
JL Gantner

25 Juin

« Jaja » obligé de mettre la flêche avant le départ du Tour de France

« Ce mardi 25 juin 2013. Dans un communiqué transmis à l’AFP, Laurent Jalabert, fait savoir qu’il renonce à prendre le départ du 100e Tour de France samedi comme consultant pour France Télévisions.

Laurent Jalabert auprès de Thierry Adam © France Télévisions

L’ancien coureur cycliste professionnel explique qu’il a pris cette décision : « Afin de pouvoir préparer une défense sereine le moment venu, j’ai décidé en toute liberté de suspendre dès aujourd’hui mes collaborations en tant que consultant auprès des différents médias ». Le vainqueur de Paris-Nice, de Milan-San Remo, de la Flèche wallonne ou encore d’un Tour d’Espagne dans les années 90… qui intervenait auprès du journaliste Thierry Adam depuis 2011 sur les grands rendez-vous cyclistes, rajoute ne pas souhaiter vouloir « que ces évènements puissent ternir la fête du centième Tour de France, ni qu’ils puissent porter préjudice à l’image de mes partenaires ». Laurent Jalabert, dont on a appris par le Journal L’équipe ces dernières heures qu’il se serait rendu coupable d’avoir usé d’EPO sur le Tour de France 1998.
Le procès un peu en retard d’une autre époque !… dont on peut tout de même se demander après tant de temps, ce qu’on peut bien espérer de ce nouveau remue-ménage médiatique succédant aux révélations de Jan Ullrich 72 heures plus tôt… et à quelques jours du « grand Direct » de l’année sur les antennes du service audiovisuel public ?!
« Une année difficile » confiait-il encore sur RTL, rappelant son accident au mois de mars alors d’un entrainement à vélo.  JLG

Andy « Summer » Blues !

Je roulais. Des heures sur ma selle à bouffer des bornes en essayant de lâcher ce foutu Johnny Winter qui me collait aux basques depuis le début de l’hiver. -Johnny Winter, le père d’Ophélie ?…
Et je me disais : Qu’est-ce que peut bien foutre cet Andy Summer à ne pas vouloir prendre son tour dans les relais alors que l’été est déjà là !
-Ah oui ! Andy Summer, le guitariste de Police…
Oui, je sais, ça va pas mieux, mais les vacances arrivent, les grasses mat’ en attendant l’heure de départ du Tour de France ; la Corse, le Mont St Michel, le Mont Ventoux, l’Alpes d’Huez, le Semnoz et un nouveau maillot jaune sur les Champs Élysées. JLG

sur la route/ PHOTOS © JL Gantner

24 Juin

Le Jurassien Vincent Jacquet nouveau DTN du cyclisme national

Vincent JACQUET succédera à d’Isabelle GAUTHERON à la tête du cyclisme national. Un nouveau DTN  « Jurassien »… après le sacre d’un champion de France sur route professionnel « Franc-comtois » ce dimanche 23 juin dans le Finistère.
Comme le disait Gilles DA COSTA ce week-end au président de la FFC David LAPPARTIENT : « La Bretagne réussit plutôt bien à la Franche-Comté… » N’est-il pas ?
Vincent JACQUET est l’actuel directeur du Centre national de ski nordique et de moyenne montagne (CNSMM) de Prémanon. Il avait par ailleurs été conseillé auprès du cabinet du ministre Jean François LAMOUR, puis directeur du Creps de Franche Comté avant d’être directeur du Creps PACA d’Antibes. JLG

(VIDEO) Arthur VICHOT : Pas par hasard !

La naissance du « roi Arthur » comme on pouvait le lire ce lundi matin 24 juin dans le journal l’Équipe après avoir enfilé le maillot de champion de France sur route à Lannilis (Bretagne).  Mais « On ne gagne jamais un championnat national par hasard » vous diront tous les spécialistes du peloton. France 3 vous livre à chaud, un rapide retour en arrière sur la carrière professionnelle d’Arthur VICHOT, Au lendemain de la victoire du Franc-comtois de Colombier-Fontaine. JLG

REPORTAGE © FRANCE TELEVISIONS 2013 / JL Gantner

23 Juin

Le franc-comtois Arthur Vichot (FDJ), nouveau patron du peloton national professionnel

Il l’avait dans la tête, Il a fait un sacré numéro, respect ! » confie Thibaut PINOT au soir du sacre de son copain Arthur VICHOT. Le nouveau champion de France professionnel sur route.

Arthur Vichot, champion de France pro 2013/ PHOTO © FDJ

(Même si personne dans les journaux ne misait spécialement sur lui ce dimanche à Lannalis)… Il y avait du monde pour savoir que ce gars là en avait dans les jambes… À commencer par la concurrence qui s’en méfie depuis ses premières victoires à la pédale en 2010. (5 victoires professionnelles, dont le Tour du Doubs en 2011, cette 5e étape du Dauphiné en 2012, ou le général du Tour du Haut Var cette année.)  Des tas d’amis qui savaient que ce coureur là en avait aussi dans le ventre.  Et quelques spécialistes, à commencer par ses entraineurs qui connaissaient bien son potentiel depuis qu’il avait débuté sa carrière professionnelle à la FDJ en sortant du CR4C Roanne. Une équipe où le jeune coureur de Colombier-Fontaine dans le Doubs, avait fait ses armes en empochant, déjà, le titre national en amateur. Ce dimanche 23 juin 2013, Arthur VICHOT (FDJ) rajoute un maillot tricolore à la collection franc-comtoise en remportant l’épreuve en ligne des championnats de France de cyclisme à Lannalis (Finistère).


« UNE GRANDE JOIE POUR LA FRANCHE-COMTÉ »
« Une grande joie pour la Franche-Comté »
a commenté à chaud le président du comité régional de cyclisme, qui pour l’anecdote, s’était mis au vélo « grâce à la famille du coureur ». Il y a déjà quelques années…  « C’était son grand-père, Paul, qui m’avait fait faire mon premier tour à vélo sur une demie course à l’époque. La famille VICHOT, c’est trois générations de cyclistes, même si Arthur avait d’abord commencé par jouer au foot… ». Gilles Da Costa, qui voit dans ces belles couleurs rapportées au pays, « l’opportunité pour le peloton franc-comtois de poursuivre son travail sur la route du succès ». À l’image de Francis MOUREY, en grande partie responsable de ce nouveau statut de « première région du cyclo-cross français », Arthur VICHOT apporte grâce à cette prestigieuse victoire, ce supplément de bonheur inespéré pour le cyclisme franc-comtois à ce niveau de la compétition. Morgan KNEISKY sur la piste cette année (avant son titre de champion du monde à Minsk) ; MOUREY en cyclo-cross à Nommay ; Thibaut PINOT sur la 8e étape du dernier Tour de France… et depuis ce dimanche « historique » en  Bretagne : Arthur VICHOT (La première victoire d’un coureur Franc-comtois dans la grande histoire nationale du cyclisme professionnel sur route).

Arthur Vichot (FDJ) sur le podium des championnats de France 2013 à Lannalis/ PHOTOS © Pressesports

« CE MAILLOT VA FORCÉMENT LE RASSURER »
« Très fort et tout en tactique »
a encore réagi le Directeur sportif de la formation d’Étupes resté chez lui devant la télé tout l’après midi pour assister à la course retransmise sur France 3. Jérôme Gannat qui avait eu moins de chance avec ses coureurs dans la course Elite amateur jouée la veille sur le même parcours. « Jacques Décrion (un des entraineurs d’Arthur VICHOT né à Dole) était monté avec moi dans la voiture d’équipe pendant quelques tours. Un circuit sinueux avec du vent très fort… On avait déjà imaginé que la victoire pourrait se jouer chez les pros de la même manière que dans la course Élite, à la pédale en partant de loin ». Exactement ce qu’a tenté le copain de Thibaut PINOT au tout début des 250 bornes de la course. « Le profil d’une grande Classique… » analysait ce soir Fred Grappe (lui aussi entraineur à la FDJ). Le spécialiste de la performance sportive à l’université de Besançon, qui peut témoigner du potentiel d’Arthur dans ce style de courses d’un jour. Physiquement c’est ce qu’il lui convient, mais c’est aussi son grand sens de la course qui a fait la différence. En tout cas ce maillot va forcément le rassurer, lui apporter la confiance qui lui manquait encore pour franchir une étape décisive dans sa carrière ». Tu parles, Karl !… Un coup pareil ! Au nez et à la barbe de Sylvain CHAVANEL (le plus « belge » des coureurs français. Quintuple champion de France du contre la montre et déjà titré sur route en 2011 en plus de ses victoires d’étapes sur le Tour). Sylvain CHAVANEL avec Tony GALLOPIN, dessoudés à la régulière dans le dernier kilomètre par plus fort qu’eux.

« IL ÉVOQUAIT SA DÉCEPTION D’AVOIR RATÉ SON DAUPHINÉ»
Max, était en voyage chez des amis dans le sud de la France ce week-end de tintamarre sportif armoricain. Le patron des roues Max Wheel prend le triomphe de son gamin avec son sens de la dérision habituel. « On allait déboucher une bouteille de rosé lorsqu’on a vu les premières images d’Arthur à la télé. On s’est dit qu’on allait en déboucher une autre à chaque nouveau kilomètre qu’Arthur resterait en tête… Je plaisante bien sûr ! J’ai vu qu’il pédalait bien, qu’il tournait bien les jambes. Ces dernières semaines, il évoquait encore sa déception d’avoir raté son Dauphiné, et puis il ne savait toujours pas s’il ferait partie de la sélection pour le Tour de France. On ne lui avait encore rien dit. C’était pas facile pour lui. Je crois que ça a dû jouer aujourd’hui. Dans le final il a bien manœuvré. C’est sa grande force. Contrairement à plein d’autres, lui, il réfléchit.» Max attend de voir le maire du village de Colombier pour organiser une petite fête en l’honneur du champion. Le maire Claude Villard pas peu fier du garçon « qui montre la route à toute une jeunesse en faisant briller toute sa région au meilleur niveau ». Mais le planning du coureur de la «Française » est chargé. Après son voyage en train via Paris pour parcourir les 1000 kms qui le séparent de la Franche-Comté, Arthur devra très vite refaire ses valises pour rejoindre la Corse en vue d’une grande Boucle dont il est maintenant tout à fait sûr de prendre le départ avec ses coéquipiers (Nacer BOUHANNI, Murilo FISCHER, Jeremy ROY, Pierrick FEDRIGO, Thibaut PINOT, Alexandre GENIEZ, William BONNET et Arnold JEANNESSON).
JL Gantner