Une sacrée fête attendait Morgan KNEISKY à Besançon ce lundi 4 mars ! De retour de Minsk en Biélorussie, le coureur devenu champion du monde de cyclisme sur piste à l’Américaine ce mois de février 2013. L’athlète Franc-Comtois, dorénavant un des plus titrés de la région à ce niveau, avec 5 médailles mondiales dont deux en or (2009 et 2013). Un palmarès qui tient juste du « miracle » lorsque l’on sait que le jeune Bisontin n’a jamais pu bénéficier d’une piste à demeure pour progresser depuis la destruction de l’ouvrage historique qui avait fait quelques unes des belles heures sportives de l’avenue Léo Lagrange dans la capitale Comtoise… Un sujet dont Jean Louis Fousseret n’avait vraisemblablement pas envie du tout de parler, ce grand jour d’une réception officielle organisée place du 8 septembre. Ce grand jour d’une victoire Française sur la première étape de Paris Nice et où le printemps dans la région semblait enfin montrer le bout de son nez depuis le début de l’après-midi… Monsieur le maire, qui nous avait fait promettre de ne rien dire pendant la jolie réception à ce propos d’un projet d’équipement dont pas le moindre premier coup de crayon n’existe sur le moindre début de plan sur son bureau… « Chaque chose en son temps » avait failli dire le patron de l’agglomération Bisontine avant de finalement renoncer à lire son discours comme il avait été d’abord rédigé. Pour nous montrer sûrement, de quel talent d’improvisateur il pouvait user dans les grandes occasions et y compris pour épater les pratiquants de cyclisme. Son sport « préféré » avec le football, le basket, le hand-ball… Excusez moi de ne pas avoir tout retenu.
(de G à D) Pascal Orlandi, le maire de Besançon, Morgan Kneisky, Martial (son papa) et Gisèle (sa maman)
PHOTO © JL Gantner
Patrick Bontemps, Morgan Kneisky et Jean-Louis Fousseret
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Un maire, heureux de rappeler qu’il fut un temps, mais alors il y a vraiment longtemps… où il avait lui même « enfiler le maillot de l’Amicale Cycliste ». Non ?!!!… Si Monsieur le Maire vous le dit ! Pour vous planter un peu le décor d’une jolie messe municipale en faveur d’un immense champion né à Besançon et qui y demeure toujours licencié, malgré tout.
Patrick Bontemps, Morgan Kneisky et Jean-Louis Fousseret posent avec le maillot de champion du monde
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Morgan KNEISKY, un peu intimidé devant tant d’éloges et qui ne s’attendait pas un instant à la fête qui devait suivre après avoir été présenté et très applaudi au conseil municipal qui tenait sa séance ce lundi 4 mars. « Momo » en train d’expliquer à la droite du maire et devant tout un peloton d’élus, la spécificité de sa discipline. « L’Américaine ». La course reine des spécialistes de demi fond. La course dont il rêvait depuis toujours, depuis qu’il avait commencé à 12 ans avec son copain Mickaël JEANNIN qui lui piquait toutes les grandes victoires à l ‘époque… (le coureur, ancien de l’Amicale Bisontine et retraité d’Étupes à la fin de la saison dernière, autant intimidé dans la salle que son ex coéquipier installé au micro…)
Morgan Kneisky au conseil municipal de Besançon à la droite du Maire Jean-Louis Fousseret
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Le conseil municipal applaudit Morgan Kneisky, champion du monde de cyclisme sur piste à Minsk
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Sa médaille, son maillot… mais ses « heures de travail » aussi, et les problèmes que poseront les nouvelles réglementations internationales. Les kilomètres qui deviendront indispensables de parcourir entre les différents stades d’entrainements et les compétitions —lui et les autres pistards Bisontins et Franc-Comtois— laissés à leur vie de nomades, ne disposant d’aucun équipement chez eux. Le constat posé en toute simplicité d’un grand champion cycliste applaudi par toute une salle, debout. Un conseil municipal qui réagissait —faut-il le préciser— à la belle tunique du médaillé plutôt qu’à l’envie ferme et définitive de souscrire au projet d’un « anneau cycliste » sur les rives du Doubs, même modeste. Le débat est pourtant maintenant ouvert et inéluctable ! Un choix politique qu’il faudra bien délibérer et assumer le jour venu.
La presse et la TV au moment du discours officiel à la mairie de Besançon pour accueillir Morgan Kneisky
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Le temps pour la caméra de France 3 de s’installer à l’intérieur du palais des sports décoré aux couleurs de l’UCI, et aux centaines d’amis cyclistes venus de toute la région, mais aussi de Bourgogne, des Vosges ou de l’Ain… de prendre place face à la porte d’entrée principale. Le temps que la surprise préparée par Gisèle (la maman du champion Franc-Comtois) soit « presque » totale à l’arrivée de Monsieur Morgan KNEISKY dans la grande salle omnisports Bisontine… et les dizaines de flash de saisir l’image du héros de la soirée au milieu de ses proches. Martial (son papa dans sa chemise des grands événements), sa sœur Marine, sa grand-mère et sa petite amie. Tout le monde était là ou presque. Pas seulement les Bisontins. Pas seulement les pistards… les amis et concurrents de toujours comme Mickaël, ou la relève… La championne de France cadette, Mademoiselle Soline LAMBOLEY, ou Vincent GÉRARD en argent cette année sur l’épreuve fédérale la plus importante de l’année… Des jeunes coureurs de talent toujours encadrés par Pierre Yves BORDY qui avait formé Morgan KNEISKY à fondre du haut des virages sur le vieux ciment du vélodrome Comtois. « Le Belge » et dont c’était l’anniversaire ce soir là. 68 ans. Un cadeau tout désigné pour celui qui a fait de la piste et de la formation des jeunes, sa vocation depuis bientôt 40 ans au sein de l’Amicale Cycliste Bisontine. Son épouse qui me confiait qu’elle fût certaine que son homme penserait moins au vélo l’âge venu, mais que « c’est encore pire aujourd’hui ».
Morgan Kneisky pose pour la presse avec son maillot et ses proches
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300 cyclistes réunis à Besançon… Pas seulement cette petite « communauté de l’anneau » qui visserait pour leur seule et unique chapelle. Mais des représentants de la grande famille Franc-Comtoise, venus des quatre départements pour fêter l’immense performance d’un gamin de la région comme il se doit. Pour dire s’il en était besoin : l’intérêt pour la discipline qui déborde bien au delà de l’adresse des Prés-de-Vaux !
Au Palais des sports de Besançon, 300 personnes attendaient le pistard et sa médaille d’or obtenue à Minsk
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Tout un comité de cyclistes amateurs issus de tous les clubs de la région, des directeurs sportifs et des entraineurs comme Jérôme GANNAT du CC Étupes, débarqué au buffet préparé par Arlette, Thérèse, Roger et les autres, avec au moins 15 000 km au compteur depuis 6 mois. Gégé, recordman de la montée d’Abbans sur Strava™ « mais au volant de la voiture d’équipe ! » Vas-y Gégé… fait péter les watts ! Fred GRAPPE à la veille de son départ à Magny-Cours pour une étude approfondie en soufflerie sur « l’optimisation de l’interface homme-machine ». Fred, toujours à fond, intarissable sur son sujet de prédilection d’un cyclisme nouveau, « crédible », et qui ne décroche plus de twitter™ depuis le début de la saison pour tout expliquer. Le Docteur en optimisation de la performance était venu saluer Le champion du monde avec Jacques DECRION sans son scooter, ni Arthur VICHOT accroché derrière (le puncheur de Colombier-Fontaine, vainqueur du Tour du Haut Var le 17 février, sur le départ pour « Tirreno Adriatico » où seront engagés mercredi 6 mars les principaux leaders du peloton mondial).
Morgan Kneisky avec Pascal Orlandi (PDT de son club L’Amicale Bisontine) et Pierre-Yves Bordy « le Belge »
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Deux hommes de la « Française des jeux » et puis Patrick MAUVILLY, un ancien pro de chez De Gribaldy ; le Jurassien Laurent MONROLIN, en pleine préparation de son grand Tour du Jura (26 avril) juste avant que Romuald LEFÈVRE n’enchaine les derniers réglages de la Grande boucle Franc-Comtoise (16 mai). Roland VERY, ou encore Alain BOUTONNET… Le motard Vincent PHILIPPE (un champion du monde lui aussi, 6 fois titré en endurance), pour vous dire le beau monde, la belle famille. Et parmi les convives la gouaille inégalable d’un Gérard DESBOUYS, le speaker des beaux rendez-vous du cyclisme amateur partout en France. L’homme aux 12 000 fiches signalétiques de coureurs, et papa d’une Séverine DESBOUYS, deux fois vainqueur d’étape sur le Tour de France féminin 2000. (Si c’est pas une vraie famille d’amoureux du cycliste ça ?!) Mais je ne saurais citer tout le monde, ni le nombre de coupes vidées en l’honneur du quintuple médaillé mondial de cyclisme sur piste. Une grande soirée dont va se souvenir Morgan KNEISKY avant de se remettre en selle pour sa saison de route professionnelle sous les couleurs « Roubaisiennes ».
Jean-Luc Gantner