Que va devenir l’hôpital Saint-Jacques, dont les services ont désormais déménagés à Jean-Minjoz? La Ville de Besançon a demandé à un cabinet d’architectes parisien de plancher sur l’avenir de ce site exceptionnel de 6 hectares au coeur de la capitale comtoise. Jean-Louis Fousseret l’assure: « On ne laissera pas faire n’importe quoi », même si la Ville « n’a pas vocation à acheter l’ensemble du site ».
Le dossier sera à l’ordre du jour du conseil municipal lundi.
La Ville de Besançon va lancer une étude confiée à un cabinet parisien, La Fabrique urbaine, qui devra faire des propositions sur le réaménagement du site.
Rappelons que la Ville n’est pas propriétaire de Saint-Jacques, c’est l’hôpital. Les Domaines ont estimé la valeur du bien à près de 40 millions d’euros. Des investisseurs privés ont déjà manifesté leur intérêt, tout comme la Ville donc, même si le maire Jean-Louis Fousseret l’a répété, Besançon n’achètera pas tout. Car elle n’en a tout simplement pas les moyens. En revanche, elle entend bien que le futur Saint-Jacques « aille dans le bon sens ».
De toute façon, le projet devra s’accommoder de contraintes fortes. Plus de la moitié des quelque 60.000 mètres carrés du bâtiment est par exemple inscrite ou classée monument historique. Le site est en partie en zone inondable, et le sous-sol abrite plusieurs vestiges, « un amphithéâtre, un ancien temple » précise Jean-Louis Fousseret.
Mixer logements, commerces et culture
Ce que souhaite avant tout la Ville, c’est que ce lieu revive, et qu’il n’ait pas une seule fonction. Pas question par exemple d’y faire une cité administrative fermée tous les week-ends, ou une résidence de luxe.
L’ancien hôpital pourrait garder certaines activités médicales, accueillir par exemple des logements pour personnes âgées, quelques commerces, ou même la future bibliothèque universitaire et municipale. La restructuration de Saint-Jacques sera d’ailleurs associée à celle de l’Arsenal tout proche, 24.000 mètres carrés où doit être regroupée la fac de lettres.
Le cabinet d’architectes doit fournir un schéma directeur au printemps. Les choses doivent ensuite aller vite. Jean-Louis Fousseret souhaite un projet ambiteux et réalisable économiquement. Pas une friche durable…
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