Engagé depuis plusieurs mois pour Emmanuel Macron, le maire socialiste de Besançon Jean-Louis Fousseret n’apprécie guère les menaces de Jean-Christophe Cambadélis. Le premier secrétaire du PS a affirmé mardi que, « bien sûr », les élus qui parraineraient Emmanuel Macron seraient exclus du Parti socialiste. Avec plusieurs collègues, le maire et président de l’agglomération de Besançon va écrire à Jean-Christophe Cambadélis.
C’est le sénateur et maire du Mans (Sarthe) Jean-Claude Boulard qui coordonne l’initiative. Plusieurs élus socialistes pro-Macron vont contester dans une lettre leur exclusion, promise par le premier secrétaire Jean-Christophe Cambadélis.
« Pourquoi des élus qui ont soutenu le Président de la République pendant cinq ans seraient exclus alors que d’autres qui ont fait une guérilla législative, tenter de faire tomber le gouvernement, ne l’ont pas été? » demande Jean-Louis Fousseret. Le maire de Besançon a dans le viseur les frondeurs, dont Benoît Hamon fut l’une des figures: « Le chef des indisciplinés ne peut pas nous rappeler à la discipline ! »
Le mois dernier déjà, il s’en était pris devant des journalistes à la députée PS frondeuse Barbara Romagnan (lire ici).
« On a soutenu le gouvernement, mais on s’est rendu compte qu’il fallait faire de la politique autrement. Les gens veulent que cela change », argue le maire de la capitale comtoise, dont la majorité municipale « gauche plurielle » est composée de socialistes, de communistes et d’écologistes. Il précise d’ailleurs: « Je ne renie rien des engagements pris pour les municipales ».
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