Eric Alauzet a la particularité d’être le seul député écologiste encore membre d’Europe Ecologie-Les Verts qui siège au sein du groupe PS à l’Assemblée. Farouche partisan du rassemblement de la gauche et d’une primaire de Mélenchon à Macron, il s’est engagé aux côtés de François de Rugy à la primaire de la Belle Alliance Populaire. Conformément aux règles du scrutin organisé par le PS, le député du Doubs affirme qu’il soutient désormais le vainqueur, Benoît Hamon, même s’il précise aussitôt que ce n’était pas la primaire qu’il souhaitait… « La primaire continue, elle se fera par les sondages, nous dit-il. C’est le seul critère qui nous reste pour évaluer les choses ».
« La politique, c’est l’art de contourner ce qui est vain »
« Mon obsession, c’est qu’un candidat de gauche soit au second tour de la présidentielle », argue l’écologiste. Il reste encore trois candidats pour la gauche, l’écologie et le progrès, je ferai tout pour mettre en avant ce qui rassemble ces candidats ». Trois candidats? Eric Alauzet parle ici de Benoît Hamon, de Jean-Luc Mélenchon et d’Emmanuel Macron. Il oublie au passage le candidat de son parti, Yannick Jadot. On lui fait remarquer. Il rappelle alors qu’il est proche des idées de Yannick Jadot, mais qu’il n’a listé que les « gros » candidats, ceux qui auront un rôle déterminant lors d’un éventuel rassemblement.
N’est-ce pas vain, d’ailleurs, d’imaginer un désistement d’un de ces trois gros candidats en faveur d’un autre ? « La politique, c’est l’art de contourner ce qui est vain » réplique le parlementaire au volontarisme revendiqué, qui souligne la « versatilité de l’opinion ». « Il peut se passer n’importe quoi », affirme-t-il. Les rebondissements politiques des derniers mois lui donnent raison…
« Je continue sur cet axe-là: PS-EELV »
Et lui, au moment de choisir un candidat, quels seront ses critères ? Il axe sa réflexion sur deux points: « Comment réguler la mondialisation ultralibérale? Et comment dynamiser les territoires pour contourner cette mondialisation? C’est ce qui m’intéresse, et à lire les programmes, il y a encore des marges de progression ».
Pas encore officiellement investi, ni par le PS, ni par EELV, Eric Alauzet est candidat à sa succession sur la 2e circonscription du Doubs. « Je continue sur cet axe-là: PS/EELV », explique-t-il, conscient du défi qui l’attend: « Il faudra marcher droit et être souple »… Presque un slogan de campagne.
A lire aussi:
Après la primaire : rassemblement, attentisme ou départ annoncé ?
Benoît Hamon s’impose devant Manuel Valls avec 56,9% des suffrages en Franche-Comté