Même pas nommé et déjà en pleine polémique : Jean-Pierre Chevénement pourrait prendre la tête de la future Fondation de l’Islam. Il a donné des interviews pour exposer ses idées sur la question. Il a demandé de « la discrétion » aux Musulmans pour l’exercice de leur religion…. Et là, ça coince !
Jean-Pierre Chevénement occupe une place à part dans le paysage politique français. Maire de Belfort, député du Territoire, plusieurs fois ministre, il a d’abord été un proche de François Mitterrand, puis socialiste frustré, il fonde le Mouvement des Citoyens au début des années 1990. Sa candidature à la présidentielle ne donnera qu’un maire 5 % en 2002…
Pressenti par François Hollande pour diriger la Fondation de l’Islam de France, cette idée a déjà provoqué des boutons chez certains, notamment à droite, chez Les Républicains.
Pour Brice Hortefeux, ancien ministre de l’Intérieur de Nicolas Sarkozy, Jean-Pierre Chevénement n’est pas musulman. Autant confier l’Eglise de France à un Boudhiste, explique-t-il sur Europe1.
Même réaction pour Gérald Darmanin qui trouve incongru le choix de JP Chevénement toujours sur Europe1 et qui parle de « colonialisme »…. RFI donnait quelques éclaircissements quant au choix du président de la République …
Le quotidien Libération soulignait que le fondateur du MRC était prêt à partir au cas où ….
Pas du tout rectifie l’ancien ministre…
Jean-Pierre Chevénement a clarifié sa position lors de deux interviews : l’une au Parisien dimanche, dans laquelle il dit qu’il ne se dérobera pas, l’autre lundi sur Europe1 dans laquelle il clarifie ses pensées… et suscite la polémique.
L’expression qui fait grincer des dents : la discrétion demandée aux Musulmans pour exercer leur religion… Jean-Pïerre Chevénement s’explique en citant l’imam de Bordeaux qui avait demandé, justement, cette discrétion… souligne Métronews.
Les réactions, notamment sur les réseaux sociaux, se multiplient, BFMTV en a compilé quelques unes…