01 Mar

Sophie Montel : « Besançon n’est pas une citadelle interdite au Front National… »

Sophie Montel et Philippe Mougin, du Front National

Sophie Montel et Philippe Mougin, du Front National (©f3fc)

Philippe Mougin, candidat Front National à Besançon, et Sophie Montel, membre du bureau politique du FN, donnaient une conférence de presse cet après-midi. Entre les propos des deux responsables politiques qui parlent tantôt du local, tantôt du national et les sympathisants du FN qui posent aussi leurs petites questions, compte rendu.

La responsable régionale du FN n’a aucun doute : son parti dépassera le seuil des 10 % des suffrages exprimés, synonyme de qualification pour le deuxième tour à Besançon et même, selon elle    « la barre des 13 % n’est pas infranchissable. » Et avec l’élection de conseillers municipaux FN, « Besançon aura enfin une véritable opposition. »

Le « système UMPS », leitmotiv du FN, revient souvent dans sa bouche et les deux principaux candidats, Jean-Louis Fousseret, maire socialiste sortant qui brigue un nouveau mandat , et Jacques Grosperrin, candidat UMP, sont les cibles de ses attaques.

Elle fustige la gestion de Jean-Louis Fousseret qui a 113 millions d’euros d’emprunts en cours. D’après elle, les frais de fonctionnement ont « explosé ». Et après les mandats de Robert Schwint, le maire précédent socialiste, il en a « remis une couche question endettement. »

L’autre candidat à cette municipale, l’UMP Jacques Grosperrin est accusé d’absentéisme chronique au conseil régional où il est élu. Et d’avoir copié : « Question sécurité, s’il n’a pas pompé son programme sur celui du Front National, je ne sais pas où il est allé le chercher… brigades canines, renforcement de la vidéo-surveillance, embauche de policiers municipaux… Tout est dans notre programme ! »

Et elle réagit à la proposition de Jacques Grosperrin de créer 5000 emplois en un mandat « C’est du bluff, du pipeau. Ceux qui font croire en de telles promesses sont des Jean-foutres, des gros menteurs… »

Oui, mais la sécurité…

Philippe Mougin, le candidat de Besançon, prend la parole. Pour dire que, lui, ancien gendarme, est un spécialiste de la sécurité : « Après 32 ans, je sais de quoi je parle. Je suis novice en tout mais pas en sécurité… » Il veut embaucher davantage de policiers municipaux et les armer « parce qu’ils se retrouvent face à des Kalachnikov … »

Il insiste sur un point : « La laïcité, y compris dans les écoles et les cantines. Il n’y aura pas de passe-droits. La cantine n’est pas obligatoire, les parents s’ils ne sont pas contents peuvent s’occuper de la restauration de leurs enfants… » Sous entendu, pour ceux qui ne veulent pas manger du porc… D’ailleurs, une voix s’élève dans la salle :   « C’est très bon, le porc… »

Une autre voix s’élève dans la salle : « Et les mosquées, vous en faîtes quoi des mosquées ? »

Les deux intervenants ignorent cette question… et Robert Sennerich, autre responsable du Front National, prend la parole pour expliquer que, dans une conférence de presse, ce sont les journalistes qui posent les questions…

« Ils ne sortent pas de l’ENA. »

D’ailleurs, une question, justement, il paraît que sur les listes FN, on retrouve des co-listiers apparentés : genre un couple Monsieur et Madame, ou des parents avec un fils… « Oui, c’est vrai… » concède Sophie Montel « mais quand on a fait du porte à porte, souvent chez les gens, plusieurs personnes de la même famille voulaient être sur la liste. On ne pouvait pas leur dire non mais ce n’est pas parce qu’on a manqué de monde, bien au contraire… »

Philippe Mougin semble excuser ces co-listiers, ces sympathisants enthousiastes, ceux qui posent des questions pendant une conférence de presse et les autres : « Ce sont de braves gens, d’honnêtes gens. Ils ne sortent pas de l’ENA mais ils viennent de la vraie vie… »

Reste à savoir si une ville peut être confiée à des  » novices en tout mais pas en sécurité... »

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