18 Avr

Députés UMP contre CRS: la version de la préfecture de police de Paris

La préfecture de police de Paris est revenue dans un communiqué sur l’incident qui a opposé quatre députés UMP de Franche-Comté aux CRS mardi soir aux abords de l’Assemblée. Damien Meslot, Alain Chrétien, Marcel Bonnot et Jean-Marie Sermier ont été bloqués pendant cinq minutes par un cordon de sécurité en marge d’une manifestation contre le mariage gay.

La préfecture précise qu’ « un petit groupe de députés ont été un temps arrêtés par les effectifs des CRS sur un barrage qu’ils tentaient de franchir au moment de la dispersion de la manifestation sans avoir décliné leur qualité et alors qu’ils cheminaient parmi un groupe de manifestants rendant leur identification difficile. Ils ont ensuite été autorisés à passer le barrage du quai d’Orsay après avoir excipé de leur qualité qui naturellement a été vérifiée. »

Il faut noter que la préfecture ne parle pas des « violences policières » dont Damien Meslot affirme avoir été la victime.

Le communiqué:

« Aux abords de l’Assemblée Nationale s’est tenue le mardi 16 avril une manifestation organisée par la Manif pour Tous de 18 heures à 22 heures.

(…)

Cette manifestation, partie de la rue de Sèvres, se terminait à l’angle des rues Constantine et de l’Université, cette dernière conduisant à l’Assemblé Nationale.
La manifestation était encadrée par un dispositif adapté permettant à la fois de garantir la sécurité des manifestants et l’exercice de la liberté de manifestation. Ainsi, s’il était permis aux manifestants de terminer leur parcours aux abords de l’Assemblée Nationale, les accès immédiats n’étaient pas autorisés, d’où l’implantation de barrages, notamment à l’angle des rues précitées ou encore sur le quai d’Orsay.
Ces barrages ont été rendus nécessaires compte tenu des tentatives de la semaine passée des mêmes manifestants de forcer, en partie par des actions violentes, l’accès au Sénat lors du rassemblement organisé le 12 avril dernier aux abords de cette assemblée.
Même si ces actions violentes ont été condamnées par les organisateurs eux-mêmes, il est de la responsabilité du préfet de police de protéger les institutions de la République.
Tel était l’objet de ces barrages.
Naturellement les parlementaires qui souhaitent accéder à l’Assemblée Nationale et qui justifient de leur qualité de député sont admis à franchir lesdits barrages. Des instructions précises en ce sens ont été données par le préfet de police lesquelles valent également pour les assistants parlementaires et toutes personnes habilitées à pénétrer à l’Assemblée Nationale. Elles ont été appliquées à la lettre.
La préfecture de police confirme néanmoins qu’un petit groupe de députés ont été un temps arrêtés par les effectifs des CRS sur un barrage qu’ils tentaient de franchir au moment de la dispersion de la manifestation sans avoir décliné leur qualité et alors qu’ils cheminaient parmi un groupe de manifestants rendant leur identification difficile. Ils ont ensuite été autorisés à passer le barrage du quai d’Orsay après avoir excipé de leur qualité qui naturellement a été vérifiée.
Par ailleurs, bien après l’appel à la dispersion, soit passé minuit, les forces de l’ordre sont intervenues dans le calme pour disperser deux groupes de manifestants de près de 300 personnes qui stagnaient sur place. Ces personnes ont été reconduites au métro et pour les 39 qui refusaient de partir en dépit des nombreuses sommations, elles ont été interpellées.
La manifestation s’est globalement déroulée dans de bonnes conditions.
Les échanges postérieurs à la manifestation qu’ont eu les services de la préfecture de police avec les organisateurs montrent que ce constat est partagé de part et d’autre. »

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