08 Avr

Jacques Grosperrin: "On peut s'interroger sur la fonction électoraliste de ce tram"

Jacques Grosperrin

Jacques Grosperrin sera la tête de liste UMP aux municipales 2014 à Besançon. Invité lors du journal de France 3 Franche-Comté dimanche soir, il a répondu aux questions de Stéphanie Loeb, dénonçant un « mensonge d’Etat » dans l’affaire Cahuzac. « En période de crise, je crois qu’il faut avoir des projets mesurés », estime l’ancien député à propos de la Cité des Arts et de la Culture. L’actuel conseiller régional s’interroge également sur « la fonction électoraliste du tram » et des « dépenses pharaoniques » qui lui sont liées.

Sur l’affaire Cahuzac

« Je suis proprement scandalisé. Je voudrais dire tout de même que tous les politiques ne sont pas comme cela. C’est honteux, les Français ne comprennent plus (…) C’est un mensonge d’Etat qui rejaillit sur l’ensemble du gouvernement (…) Je crois que le Président de la République n’ignorait pas, le Premier ministre n’ignorait pas, Pierre Moscovici à mon avis ne l’ignorait pas non plus. »

Sur la Cité des Arts et de la Culture

« On ne peut que se réjouir que Besançon, ville capitale, puisse avoir des installations, des organismes de ce type-là, et c’est aussi le rayonnement de notre ville capitale. Maintenant, il faudra voir à l’usage (…) Je voudrais simplement dire que par rapport au Frac, le Fond régional d’art contemporain, il sera ce que nous en faisons. Il est évident qu’il faudra faire venir des expositions, faire venir des œuvres. Est-ce que Besançon en a les capacités financières? La culture est toujours un bon investissement. Simplement en période de crise, je crois qu’il faut avoir des projets mesurés, en relation avec les finances de la ville. »

Sur le mécontentement lié aux travaux du futur tramway

« Le tram sera une affaire qui sera derrière nous. Simplement la question qu’on aurait dû se poser dès le départ, alors que Besançon doit être construit avec les Bisontins et les Bisontines, c’était quel type de tram, quel type de trajet, est-ce que Besançon avait la possibilité financière de ces dépenses pharaoniques? Dans toutes les villes où il y a eu un tram, à la fin les gens sont contents de toute manière, même s’ils ne le prennent pas (…) Moi je suis persuadé et je reste convaincu, à l’instar du ministre Jean-Pierre Chevènement, que Besançon n’a pas la taille suffisante pour avoir un tram de ce type-là. Il aurait été plus judicieux de mettre en place des bus à haut niveau de service. Enfin on peut s’interroger sur le trajet (…) Lorsqu’on ignore l’université, qu’on ignore Témis, qui est quand même une zone économique importante, et qu’on passe à la Malcombe, où il n’y a rien, on peut s’interroger sur la fonction électoraliste de ce tram ».

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