Le Parlement européen a rejeté aujourd’hui la proposition de définition globale de l’absinthe. Un coup dur pour les producteurs de Franche-Comté. Deux députés du Doubs, déjà mobilisés sur le dossier, ont rapidement réagi. Annie Genevard (UMP) a pris la plume pour demander le soutien du gouvernement. La députée-maire de Morteau s’est adressé au Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, et au ministre de l’Agriculture, Stéphane Le Foll. Le député EELV Eric Alauzet, dans un communiqué commun avec l’eurodéputée Sandrine Bélier, affirme rester « mobilisé aux côtés des acteurs de la filière afin que l’Union européenne adopte au plus vite une définition communautaire qui permette à la fois de garantir le maintien de la production française et d’une absinthe traditionnelle de qualité dont les contrefaçons seront facilement identifiables. »
Pour les parlementaires, le risque est identifié. Il vient de l’autre côté de la frontière. « Ce vote prive les producteurs européens et français d’une dénomination de vente et risque de laisser le champ libre aux producteurs suisses, qui développent une IGP dans le Val de Travers », écrivent Sandrine Bélier et Eric Alauzet.
« Si l’Absinthe n’est pas reconnue au niveau communautaire, la Suisse pourra poursuivre son action en faveur de l’enregistrement de l’indication géographique « Absinthe », interdisant ainsi la commercialisation des produits européens et en particulier de l’Absinthe française dont on connaît la haute qualité. Cette situation serait très dangereuse pour les distilleries françaises pour lesquelles l’enjeu est à la fois patrimonial et économique », prévient Annie Genevard dans son courrier à Jean-Marc Ayrault et Stéphane Le Foll.
Reste maintenant à savoir quelle nouvelle définition la Commission européenne proposera aux députés européens.
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