Paulette Guinchard, ex-députée socialiste du Doubs, ex-secrétaire d’Etat aux personnes âgées de Lionel Jospin, devient présidente de la Fédération Nationale de Gérontologie. L’occasion de prendre de ses nouvelles et de constater que le vieillissement mobilise toujours son attention…
Paulette Guinchard a vu la neige tomber toute la journée sur Chaux-Neuve où elle réside maintenant. Après de nombreux soucis de santé, elle va mieux : « Je suis capable de faire tout en étant prudente… ». Un nouveau défi l’attend : elle vient de prendre une nouvelle responsabilité, la présidence de la Fédération Nationale de Gérontologie.
Des membres du conseil d’administration lui ont demandé. Elle n’a pas refusé. Cette structure a été créée il y a 40 ans par Pierre Laroque, le père de la Sécurité Sociale. C’est une de ses parentes, Geneviève Laroque, qui en assurait la présidence jusqu’à son décès il y a peu. Cet organisme s’occupe de la recherche sur le vieillissement et sur sa diffusion auprès des professionnels et du grand public. Y participent la CNAM (Caisse Nationale d’Assurance Maladie), les Caisses de Retraites et encore l’Etat.
Paulette Guinchard explique ainsi son rôle : « Les membres du conseil d’administration sont venus me chercher parce que ma vision du vieillissement n’est pas que médicale. Elle est aussi sociale. Je porte un regard global sur le vieillissement et je considère qu’il représente un élément de l’évolution de la société. A la fédération, je me vois plutôt comme créatrice et animatrice de réseaux. »
Mais, la santé, comment ça va ? Capable d’assumer cette responsabilité ? « Dans les prochains mois, je vais être obligée de monter à Paris toutes les semaines. Puis après, un peu moins. Je ne serai pas obligée de porter la Fédération toute seule. Dans un travail d’équipe, je suis capable d’apporter ma pierre… »
Et la politique, toujours un œil sur ce qui se passe ? « Oui, je regarde Marie-Guite (Dufay, présidente socialiste du conseil régional) parce que c’est une copine et que le rôle des régions n’est pas facile. Et la situation nationale, avec le Mali. Je suis attachée à l’Afrique, j’y suis allée souvent. Ces zones, je les connais… »
Elle s’inquiète pour Tombouctou, où elle s’est rendue il y a 5 ou 6 ans et où elle avait pu admirer les fameux manuscrits. « Qu’est devenue cette ville après des mois de conflit ? »…
En France, aussi, la situation est compliquée, non ? « Oui, c’est hyper difficile. Je ne voudrais pas être à la place des copains, au gouvernement. Ils ont bien du courage… »