Sa monture à elle, sa montre à lui. Depuis quelques jours, on ne parle que d’eux. Audrey Pulvar et Arnaud Montebourg forment assurément le couple médiatico-politique le plus épié de la rentrée. Et c’est en arborant des accessoires made in Franche-Comté qu’ils créent la polémique. Des lunettes Bonnet et une montre Herbelin, deux maisons dont l’histoire est ancrée dans la région. Malheureusement pour la Franche-Comté, on parle bien plus de leur prix que leur origine.
12.000 euros? 15.000 euros? Le prix des lunettes d’Audrey Pulvar défraie la chronique. On disserte beaucoup moins sur leur fabricant. Les lunettes de la journaliste viennent de la Maison Bonnet, dont les fondations remontent à l’arrière-grand-père, Alfred. Dans les années 1930, il assembla ses premières montures or et écailles à… Morez, dans le Jura. Aujourd’hui, Bonnet fabrique ses montures à Sens, dans l’Yonne. Mais le site internet du lunetier n’oublie pas de rendre hommage à « Morez, aujourd’hui encore capitale de la lunetterie ». Au passage, n’hésitez pas à faire le tour des Amis de la Maison. Vous y découvrirez une savoureuse galerie de portraits à lunettes: deux Présidents de la République, Gabin, Onassis ou encore YSL, qui apparemment ne sortaient jamais sans leurs Bonnet.
Arnaud Montebourg ne recule lui devant rien pour faire la promotion du « Made in France ». Le ministre du Redressement productif n’hésite pas à « payer de sa personne », dixit François Hollande lui-même. Il pose en couverture du Parisien magazine, vêtu d’une marinière Armor-Lux, tenant dans ses mains un mixeur Moulinex et arborant au poignet une montre Michel Herbelin. Une montre made in France, et surtout made in Franche-Comté. Le fondateur lança son atelier en 1947, dans la maison familiale de Charquemont. Il avait 26 ans. Deux générations plus tard, l’entreprise revendique toujours les valeurs et l’exigence de Michel. Elle reste aussi attachée au Haut-Doubs, puisqu’une nouvelle usine a vu le jour dans les années 1990, à quelques centaines de mètres des ateliers historiques. Le Parisien magazine précise que la montre ministérielle est disponible « à partir de 500 euros ».
Pour le couple Pulvar-Montebourg, c’est la Franche-Comté à tout prix.
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