Ce matin, la police ferroviaire a verbalisé huit militants d’Europe Écologie-Les Verts qui tractaient devant la gare de Besançon, dans le cadre de l’opération nationale Vague verte. Finalement, après intervention du parti écologiste auprès de la direction de la SNCF, les PV ont été annulés et les amendes remboursées. « Ce n’est pas un scandale, c’est juste dans l’air du temps », s’indigne Eva Pedrocchi, la patronne régionale d’EELV.
Ce devait être une banale opération de tractage, comme dans toutes les gares de France, et cela a failli se terminer au poste. « C’était une démonstration de force complètement disproportionnée », dénonce Anne Vignot. Alors qu’elle tracte tôt ce matin devant la gare SNCF de Besançon Viotte avec sept autres militants d’Europe Écologie-Les Verts, la conseillère régionale est abordée par deux agents de la police ferroviaire qui lui demandent de s’en aller. Le ton monte. La police nationale est appelée. « C’était n’importe quoi, on était presque des délinquants, poursuit l’élue régionale. Ils étaient dans l’arrogance et la provocation, c’était insupportable ».
La SNCF s’excuse
Finalement, trois procès-verbaux sont dressés, avec une amende de 45 euros à la clé. Pour « entrave à la circulation de notre clientèle », précise Jacques Roche, le directeur de la SNCF Bourgogne Franche-Comté, qui conteste les accusations de zèle. « J’ai demandé aux agents s’ils avaient joué aux cowboys. Ils m’ont assuré que non », argue-t-il.
Pourtant, d’après Europe Écologie-Les Verts, la direction nationale de la SNCF s’est excusée dans la matinée: « Les PV vont être annulés et les amendes remboursées », assure Eva Pedrocchi. Les militants d’Europe Écologie-Les Verts doivent retourner tracter devant la gare ce soir, autour de 18 heures.