25 Juil

Les mouches sont de retour.

Vous verrez qu’un jour, après le grand réchauffement climatique, découragé, l’été décidera de ressembler à l’hiver.

 

Faut-il qu’elle soit aux abois la sphère médiatique pour accepter de souffler sur les braises d’un scandale monté de toutes pièces par ceux-là qui n’ont d’autre occupation que de se lever le matin pour dire « NON », pour être systématiquement « contre ». 

Cinquante ans que j’entends les mêmes âneries proférées par les mouches de droite comme de gauche. De vraies machines à cafés ces gens-là. Vous appuyez sur le bouton et ils vous sortent la bouillie dogmatique de leur petit club. Et on tend les micros à des individus qui ont fait preuve d’une affligeante nullité, les uns voulant remettre les migrants à la mer, les autres rêvant de faire gober à la jeunesse que l’avenir appartient aux thèses obsolètes de Mr Chavez, tout ça proféré dans le confort d’appartements parisiens. Car il est assez étrange de constater que ces assoiffés de pouvoir se réveillent par hasard au moment où il s’agit d’opérer la réforme constitutionnelle, celle-là même qui risque de remettre en cause leurs petits avantages. 

Surtout ne changeons rien. Continuons comme ça et on finira bien par l’avoir notre Trump à nous, avec les couettes en plus, vous verrez. Alors dans les manifs des indignés du jour on assistera à un beau mélange, poings levés post-soixante-huitards, tee-shirts « Che Guevara » délavés, slogans de grèves perlées mortifères, et aussi cortèges de landaus anti-mariage pour tous, rêveurs d’un 4eme Reich revisité, la haine « des riches », des étrangers, des juifs, la haine tout court. 

Ils le regretterons le petit Macron et ses ambitions peut-être imparfaites mais auxquelles il fallait donner du temps. Ils le savent bien les Tartuffes de l’assemblée qu’au moins trois ans sont nécessaires pour voir les résultats d’une loi. 

Croyez-moi, si je soutiens le président, ce n’est pas par exaltation béate ou quelconque fièvre politicarde, mais il se trouve que je voyage beaucoup en France et entre l’agressivité des villes et les villages qui se meurent, il me semble urgent de lutter contre cette manie d’une administration pléthorique, empêtrée de mille-feuilles inutiles, de gens seulement occupés à faire des discours pendant que les infirmières, les pompiers, les ramasseurs d’ordures, se tuent à perdre leur vie pour pas un rond. Il est urgent que le pays avance, que les choses évoluent. 

Ensuite, avec son langage châtié et insoumis aux modes, contrairement à ce que l’on dit, ce jeune chef d’État ne semble pas prêt à tout pour séduire les foules. Les sondages sont mauvais ? Tant mieux, je me méfie toujours d’un président trop populaire. 

De Gaulle, Pompidou ou Mitterrand n’étaient pas les champions de la séduction facile. Dieu sait si Jacques Chirac plaisait aux français, mais fut-il vraiment efficace ?

Et de toute façon Emmanuel Macron a été élu. Point !

Jamais, durant son quinquennat, je n’ai dit publiquement un mot contre François Hollande, lequel n’était pourtant vraiment pas ma tasse de thé. Mais on l’avait mis au pouvoir, donc je me taisais. 

Hors de question que l’actuel président aille répondre aux questions des excités du parlement, il a des choses plus sérieuses à faire qu’offrir un petit moment de gloire au JT du 20 heures à des trublions de service. 

Au fond, je réalise que si je suis pour la démocratie au moment du vote, après j’aurais tendance à pencher vers la dictature pendant le quinquennat. Aussi je vous en prie Monsieur Edouard Philippe, faites nous chauffer le 49/3, obligez les lois à passer en force, faites-les rouler à 60 à l’heure s’il le faut. 

Et si les gens ne sont pas contents, eh bien ils voteront autrement la prochaine fois. 

Ce bourdonnement des inutiles ne mènent qu’à un seul résultat: la France plonge et la planète se meure. 

Alors allez-y les mouches, continuez comme ça et elle finira par vous tomber sur la tronche la guerre mondiale, vous verrez ça ne ressemblera pas du tout à du cinéma.

Le général de Gaulle, dont tout le monde se réclame, avait pour habitude de dire que les français sont des veaux. 

Ce n’était pas très amical pour les veaux.

Je vais encore me faire des amis…

Jean Marie Périer 

PS: Pardonnez ce coup de blues mais ces gesticulations stériles me mettent le moral en flaque.