27 Août

Ah si seulement j’étais capable de rester vigilant comme ce magnifique chat !

Chat blog

Copyright Jean-Marie Périer

Petites phrases du récent langage commun qu’il serait de bon ton d’oublier :

  1. Je vais «SUR» Paris ( Entendu dans tous les médias et repris par les sommeliers à cause des préceptes déplorables de l’école hôtelière : on va aller «SUR» un Meursault…)
  2. Ridicule «DE CHEZ» ridicule, avec variante : «LE TOP DU TOP» (Plus + Plus = Moins)
  3. «Elle est pas belle la vie ?» (Peut donner des envies de suicide)
  4. Moi je dis ça j’dis rien… (Alors tais-toi)
  5. Les mots du genre «Meuf» ou «keuf», utilisés généralement pas les terrorisés du fauteuil Stanah courant après leur jeunesse (Stanah : objet déprimant permettant de monter des escaliers sur son cul)
  6. On va dire que… (Alors dis-le !)

Liste non-exhaustive qui appelle une suite…

Nouveau gouvernement.

Et allez ! En avant les annonces médiatiques dès le lendemain matin : «Une majorité de Français estime que la politique économique du gouvernement ne sera pas efficace». On voudrait peut-être nous faire croire à un sondage fait dans la nuit ?

Je n’ai pas voté Hollande mais vous ne m’entendrez jamais dire de mal du Président. Les français l’ont voulu, Il a été élu, donc silence. Le brouhaha médiatique ne sert à rien d’autre qu’à faire plonger le pays et un peu d’humilité serait bienvenue de la part de la classe politique. Pourquoi aucun membre de l’opposition n’a-t-il l’élégance de dire: «Laissons lui le temps, je souhaite pour la France qu’il réussisse». Pourquoi ? « C’est le jeu !»  me répond-t-on.

Le jeu avec la vie des gens ? Décidément je ne crois ni à la gauche ni à la droite, je me méfie des extrêmes et de la politique en général, presqu’autant que des religions. Comment peut-on en 2014 se dire gaulliste, socialiste, communiste ? Tout ça sent la poussière et les dogmes destinés à des gens incapables de penser par eux-mêmes. J’appartiens à un des plus grands partis dont on ne parle jamais, celui de ceux qui ont mauvaise conscience, mes capacités politiques s’arrêtent là. Raisonnement de petit bourgeois. Oui et alors ? Je ne vais quand même pas m’excuser d’être un petit bourgeois…

C’est la rentrée, dans les médias je vais retrouver Yves Calvi (qui a l’art de poser les questions que je me pose) et Natacha Pollony (avec laquelle je suis toujours d’accord). Ils sont absents des programmes d’été, alors moi vous comprenez je perds mes marques, ce qui signifie sans doute que je me fais vieux. Dieu merci (il faut que j’arrête avec cette expression qui n’a aucun sens pour un athée). Je ne croirais en Dieu que si j’étais certain qu’il croit en moi. En même temps s’il croyait en moi, je ne le prendrais sûrement pas pour un Dieu.

Jean-Marie Périer

16 Août

Quelle époque formidable !

Une femme a tenté de passer à la douane un kilo et demi de cocaïne planqué dans ses implants mammaires. D’où lui est venue cette idée ? Du sein au lait ? La blanche lui aurait-elle rappelé le lait en poudre ? Si un jour elle accouche, j’espère qu’elle optera pour le biberon.

Aux Etats-Unis, dans une prison du Texas, faute de budget la direction a utilisé un produit moins cher pour administrer une peine de mort. Le condamné a mis deux heures à agoniser dans des souffrances horribles. Donc si j’ai bien compris, on peut relever la tête, la bas aussi il y a la crise.

Au Moyen-Orient, des fous de Dieu enterrent des gens vivants et en crucifient d’autres. Je ne comprends pas pourquoi je me fais engueuler à chaque fois que j’ose dire que tous les ennuis de la planète nous viennent des religions. Et de l’argent bien sûr, (ce qui revient parfois au même).

Sept-cents millions de femmes sont mariées de force dans le monde, et nous on se plaint parce que l’été est pourri…

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Copyright Jean-Marie Périer

Vous voyez l’homme en face de Françoise Hardy sur la photo ? Il s’appelait Jacques Wolfsohn. Il fut dans les années 60 le seul vrai découvreur de talents de la chanson française. Il est au départ de la carrière de Johnny Hallyday qu’il impose dès 1958, alors que les journalistes et autres gens dits «du métier» se rient de ce jeune homme qui veut chanter et danser comme ceux qui, de l’autre côté de l’Atlantique, sont en train d’inventer le rock.

Alors qu’en 1962 les artistes prennent des pseudonymes américains, Wolfsohn lance Françoise, une belle chanteuse un peu triste, ceci en pleine vogue du twist. En 1966 il donne sa chance à son assistant en le faisant enregistrer, c’est Jacques Dutronc. Et on le retrouve même plus tard au début du groupe «Téléphone».

Il est certainement le type le plus étonnant que j’ai rencontré dans le monde du spectacle. Un humour à vif toujours tenté par la contradiction. Si vous lui disiez : «il fait beau», il y avait des chances pour qu’il vous réponde qu’il pleut. J’ai peut-être été son ami, mais je n’en serai jamais sûr, il n’était pas du genre à s’épancher. Nous sommes pas mal à Paris à lui devoir beaucoup.

Il est mort cette semaine, et ça n’a même pas fait une ligne dans les journaux.

Jean-Marie Périer