19 Nov

Hallelujah !

Sunrise

Je range l’amour parmi les religions, et les religions parmi les plus grandes bêtises où soit tombée l’humanité. (Maupassant)

Hallelujah, fête et feu d’artifice. Le Cardinal Barbarin a demandé pardon pour les infamies perpétrées par des prêtres sur d’innombrables enfants durant des dizaines d’années.

Tout est pardonné puisque le génie de l’église catholique est d’avoir inventé la confession : « Balance tes horreurs au monsieur en soutane, va grommeler quelques prières soigneusement inventées par des génies de l’hypocrisie et tout te sera pardonné. ». Pour contrôler ses ouailles on a jamais fait mieux. Les « CIA », « Stasi » et autres renseignements généraux sont des nains à côté de ces Mazarins de la main-mise sur la vie des gens. On ne peut pas lutter.

Pardon de me répéter, mais tous les ennuis de la planète nous venant des religions (toutes confondues) et de la suprématie de l’argent, ce qui d’ailleurs revient au même, apprêtez-vous, pauvres êtres vivants du 21eme siècle, à vivre sous les ukases des fous de Dieux en tous genres. Quand on voit que le charmant Donald Trump a réquisitionné comme No 2 de son gouvernement le dénommé Pence, Climato-septique forcené (tant qu’il y a des conserves y’a d’la joie), opposé au port du préservatif (pour les femmes africaines : une saillie = vêlez, c’est tout ce qu’on vous demande), partisan pour les femmes du retour à la maison et à l’éducation des gosses au lieu d’aller traîner dans des bureaux pour faire carrière ( Bravo les filles, vos prochaines années seront Rock’nroll à mort) , que l’homosexualité est un « effondrement sociétal » (c’est vrai quoi, Jean Cocteau, Marguerite Yourcenar, Léon Blum, William Shakespeare, Voltaire,  Goethe, Honoré de Balzac, Gustave Flaubert, Paul Verlaine, Oscar Wilde, Marcel Proust et Hervé Guibert, entre autres ont contribué à l’effondrement de la société, ça tombe sous le sens), tous ces arguments étant indiscutables puisqu’ils sont une idée de Dieu, lequel est, comme le moindre créationniste le sait, à l’origine des espèces toutes confondues. Vous m’avez bien lu ? TOUT.

Fortiche le « GOD ».

Il y a deux mille ans, profitant d’une semaine où il n’y avait rien d’intéressant à la télé, Il a tout inventé :

La nature, les animaux, les hommes, les femmes, les impôts, la blennorragie, Clémentine Autin. (J’aimais mieux sa mère), les juges, Christine Boutin, les critiques, la douane, le « vivre ensemble », la légion d’honneur et le fauteuil Stannah (liste non exhaustive).

Loin de moi l’idée de mépriser ceux qui, n’osant penser par eux-mêmes, ont besoin de croire en un quelconque Dieu, mais quand on sait qu’à l’heure où vous avez la gentillesse de me lire, un milliard de gens dans le monde n’ont pas l’eau courante, et que deux milliards n’ont pas de chiottes, ne m’en veuillez pas de ne croire en rien.

Pour la première et dernière fois de ma vie, je suis heureux d’être vieux, je ne verrai rien de l’avenir réservé à nos enfants (à condition qu’on ne nous ait pas fait le coup de la réincarnation, ce qui relèverait du scandale absolu). Et je n’en suis pas fier si j’en crois ce que dit le philosophe français Bernard Stiegler :

« Le suicide est en voie de développement dans le monde entier, et en particulier auprès d’une jeunesse qui sait qu’elle sera au chômage pendant très longtemps. »

Allez, ça suffit ! Arrêtez avec vos idées négatives. Une épidémie ou une bonne guerre mondiale, et hop tout rentre dans l’ordre…

Vous comprenez maintenant pourquoi je me fais rare sur ce Blog ? Une nouvelle contrariante, un coup de blues, et c’est parti : Bonjour les déclarations intempestives « sur la toile » qui risquent d’être regrettées deux jours plus tard. C’est pourquoi je vous annonce qu’à la fin 2017, je lancerai une maison d’édition dans mon village de l’Aveyron. Ceci me permettra de rencontrer des gens qui en savent plus que moi et qui m’obligeront peut-être à me contenter d’écrire sur les pages d’un livre. Car contrairement à un Blog que tout le monde peut lire, un livre a au moins un avantage : il offre le risque de n’être jamais lu.

 

Jean-Marie Périer