Tour de France

C’est une des images traditionnelles du Tour de France. Ces camping-cars par centaines, au bord des routes de la grande boucle de juillet. Des parkings saturés d’engins de camping mobiles et des installations sauvages sur les bas côtés des pentes les plus sévères des grands cols.

Sur le Tourmalet/ PHOTO © DDM Laurent Dard

Cette 99e édition du Tour de France ne fera pas exception. En Franche-Comté, les départements concernés s’apprêtent à recevoir cette « meute » de spectateurs itinérants motorisés, dans les meilleures conditions possibles. Une réflexion menée depuis plusieurs mois avec une certaine appréhension en Haute-Saône. Pas moins de 1200 véhicules de ce type sont annoncés pour assister au spectacle d’une arrivée à « La Planche-Des-Belles-Filles » le 7 juillet. D’où le problème posé de savoir comment organiser l’immense « bouchon » prévisible et circonscrire l’anarchie probable du stationnement. « Rien ne sera toléré dans la montée proprement dite » nous assure-t-on au Conseil général de Haute-Saône. Les fameux camping-cars resteront donc à « Plancher-Les-Mines » en fond de vallée, conviés à prendre leur place définitive grâce à un service de sécurité spécialement briefé pour l’occasion. « Tout a été fait pour tenter de fluidifier le trafic de spectateurs au maximum en garantissant l’accès au plus grand nombre ». Un vaste chantier forcément. « Près d’un an de travail pour l’accueil du public à la Planche » Selon Emmanuel Faivre responsable de la communication à l’Hôtel du département. L’essentiel de l’organisation réside dans la mise en place d’un système de navettes gratuites au départ de « Plancher-Bas ». Un bal de bus organisé entre 8H et 13H le samedi 7 juillet pour acheminer 20 000 personnes vers le sommet. Un mode transport motorisé, le seul autorisé le jour J pour les spectateurs, et qu’il convient de réserver dès aujourd’hui sur Internet. De son côté, le Conseil régional a prévu 2 navettes TER au départ de Vesoul et de Belfort à prix réduit pour tout le monde. Enfin, pour les personnes à mobilité réduites, ce sont 5 bus qui leur seront réservées sur place pour les conduire sur l’aire d’arrivée de cette 7 e étape.

Un vrai chantier, annoncé, oui ! pour assister à la grande bataille de la petite « Alpes » Haut-saônoise ce mois de juillet, alors que la société du Tour « ASO » prévoit environ 150 000 spectateurs sur le bord de la route pour cette seule étape, soit tout de même la moitié du public habitué à la montée mythique de l’Alpes d’Huez (la vraie !…) JLG

RÉSERVER UNE NAVETTE
POUR ACCÉDER À L’ARRIVÉE DE LA 7E ÉTAPE DU TOUR DE FRANCE 2012

Pierre Duc avait déjà signé un « géant du tour » à Epeugney lors du passage de la grande boucle en juillet 2004. L’artiste Franc-comtois récidive cette année avec cette gigantesque fresque « tondue » en plein champ entre les communes de Lombard et de Quingey. Un cycliste sous un clocher comtois dans un format monumental pour accueillir les coureurs sur l’étape du contre la montre entre Arc & Senans et Besançon le 9 juillet prochain.

Vue aérienne de la fresque de Pierre Duc sur la 9e étape du Tour de France 2012/ PHOTO © Ale

La 9e étape du Tour de France 2012 (Arc & Senans – Besançon) fait actuellement l’objet de travaux de voirie à différents endroits du parcours.

Le marquage au sol est posé

L’entrée de Champagne-Sur-Loue attend son nouveau revêtement

Réfection complète de la voirie dans la descente de Champagne-Sur Loue

L’aménagement des bas-côtés et réfection de la voirie à Abbans-Dessus

Pause d’un nouvel enrobé dans la descente de Boussières vers Thoraise

PHOTOS © 8/06/2012 Jean-Luc Gantner

Le Comité Régional de Cyclisme a décidé de mettre à profit l’événement de trois étapes du Tour de France en Franche-Comté cette année 2012. L’idée, qu’un tel rendez-vous médiatique (700 médias et 3,5 milliards de téléspectateurs dans le monde) pourrait aussi bénéficier au cyclisme franc-comtois d’une manière générale. Pas si simple en réalité ! Tout le monde sait que l’événement de juillet est une machine commerciale indépendante des instances sportives amateurs traditionnelles. Un business parfaitement autonome qui n’entretient aucun véritable lien avec l’environnement sportif en région, les clubs, ou les écoles cyclistes de quelque nature que ce soit.

Mais une première réflexion a tout de même conduit l’instance dirigeante à la mise en vente d’un « Pack Touristique » dédié aux amateurs de la Grande boucle. Un séjour clé en main pour assister au passage du Tour de France en Franche-Comté dans des conditions de confort maximum. Le tout, dans le but parfaitement assumé, de réaliser quelques  profits à l’intention des structures sportives de la région. Le comité fédéral espère vendre une bonne dizaine de ces « tickets d’entrée » pour la grande boucle en mode VIP, grâce à une promotion réalisée dans divers supports dont la revue TGV par exemple. Un partenariat vient même d’être envisagé avec le Canada où quelques amateurs tentaient déjà de leur côté de faciliter la vie du public venu d’outre-Atlantique pour assister au spectacle sur les routes du Tour.

Cette initiative pourrait également servir de modèle à l’avenir. Une sorte d’archétype de cette mutation annoncée dans les us et coutumes de la vie des clubs et de leurs instances dirigeantes. Le comité Régional de Cyclisme insiste aujourd’hui : « Le modèle économique de l’environnement sportif doit envisager sérieusement d’évoluer vers des formes de financement plus pérennes et différenciées. Il faut absolument trouver de nouvelles ressources, considérer un modèle de fonctionnement des structures, plus autonome »… Pour appeler un chat un chat : La fédération entreprend de sensibiliser ses adhérents aux problèmes de ressources qui se posent de plus en plus dans le cyclisme comme dans bien d‘autres domaines. L’époque où les structures associatives pouvaient vivre uniquement de subventions n’existe plus. C’est une réalité à laquelle le cyclisme doit également s’adapter. Pas simple !… Alors ce Pack Tour’ ne représente sûrement pas grand-chose à l’intérieur du grand chantier qui s’annonce d’ici ces prochains mois ou les prochaines années, mais la Franche-Comté compte bien ne pas rester les bras croisés face à ses responsabilités. Un enjeu énorme qui s’inscrit dans ce qu’on appelait jusque-là le fameux « Agenda 21 » Ce projet de « développement durable », resté un peu flou sur le papier, d’ajuster les dépenses et de contribuer au respect de l’environnement… Un sacré pari sur l’avenir. C’est d’ailleurs le nom « Avenir Cyclisme Franche-Comté » qui a été choisi pour relancer la machine du changement au sein du comité régional de la fédération française de cyclisme. D’abord un Pack Tour’istique… Pour le reste de cet « Avenir Cycliste en Franche-Comté », promis, on s’en recause bientôt…
JLG