20 Août

LA ROUTE/ La playlist de l’été

La route… James Brown, Marcus Miller, Etta James et Stewie Wonder ce jour là… bien calés sous le casque pour ne pas manquer de l’essentiel au pire moment de la journée. Une paire de notes assemblées dans l’ordre dérisoire d’une géométrie sensible aux allures constantes sur les faux plats. Cette sorte de vacuité de l’air peut-être… qui nous enivre les soirs d’été. Je ne sais pas ? « Round Midnight » dans cet enregistrement de 1993… pour vous parler des températures en hausse ces jours-ci.

La route… ou cette forme d’expression hallucinée, plantée comme la possibilité d’un décor intérieur sur l’asphalte brûlant. Quelques kilomètres comme ça, dans l’allure régulière de l’anéantissement général. Quelques « miles » dans la campagne Comtoise… en pensant à Miles Davis, forcément ! (Quand je vous disais à propos de Marcus Miller !…) C’est juste la température qui monte mon pote ! Juste les grosses chaleurs de l’année qui passeront vite avec le retour de toute cette flotte impeccable et convenue sous les roues. Toute cette circulation qui me « Soule » quand j’attrape un coup de Gospel sur la bande d’arrêt d’urgence. Ouais comme on attrape aussi quelquefois des vrais coups de blues accroché au guidon sous les sommets des grandes proéminences médiatiques. Alors le type s’arrache, s’extirpe… Le type appuie sur les manivelles en essayant de ne pas trop réfléchir aux conséquences musculaires, s’extermine en s’explosant les tympans à coup d’ R’n’B. « Go get it » de Mary Mary… ou bien ce « Mama Africa » de Alioune Badara Thiam dit : Akon… Je vous le fais dans l’arrangement d’une Playlist de mon gramophone embarqué tout exprès pour vous traduire mes impressions dans la langue olympique revisitée cet été par l’industrie officielle du made in Great Britain™. Oui, je veux dire « Yes… Ok ! »… juste après l’énormissime, « the greatest victory of the English man Bradley Wiggins on this famous Tour de France 2012 ». Tout le monde connaît maintenant la chanson !…. L’oraison solennelle d’une grande boucle dans la langue de Joe Strummer ou de Sid Vicious. Du jamais vu en pareil lieu de bataille historique ?!…)

Mais pardonnez moi cette digression sportive à l’instant même où j’essayais de vous parler de musique… d’un bon coup de musique anglaise au milieu d’un de ces parcours qu’on répète mille fois sans jamais se lasser.   Yes ! « Go, get it »… Une bonne relance avant d’entamer la rampe de rentrée loin des réjouissances estivales. Jean-Luc Gantner

PHOTOS © Jean-Luc Gantner

PLAYLIST
Round Midnight
Marcus Miller feat. Lalah Hathaway
Papa’s Got A Brand New Bag
James Brown & Louie Bellson Orchestra
Visions
Stevie Wonder
Go get it
Mary Mary
Mama Africa
Akon

02 Juin

LA ROUTE/ Déjà trois mois « ensemble »

La route… Et j’y arrive tout de suite. Le temps d’enlever mes pompes des cale-pieds et d’étendre le maillot comme il faut pour qu’il sèche. La route. Cette histoire de macadam qu’on se raconte entre nous depuis quelques temps maintenant grâce à cette adresse d’un Blog Cycliste sur le Net.

5000 visiteurs et des vidéos vues plus de 20 000 fois…

Déjà trois mois « avec vous » sur le rives du Doubs, et vous êtes plus de 5000 depuis le mois de mars à être passé de ce côté-là du web pour compter parmi la grande famille du sport cycliste en Franche-Comté. Plus de 5000 visiteurs « unique ». Un sacré beau peloton quand même ! Des résultats, des rencontres, quelques parcours mythiques dans le Doubs (avant de trouver le temps nécessaire à percer plus loin dans la région quelques itinéraires qui font la réputation du pays. Promis !)

Des événements grandioses comme cette jolie boucle jurassienne dans les premiers jours de mai (un accueil et des moments sportifs inoubliables grâce à la famille Monrolin…) et puis ce Tour de Franche-Comté qui a pris des allures de périple dorénavant incontournable sur le calendrier des grandes courses françaises par étapes (Tout le boulot de Romuald Lefèvre et de l’Amicale Cycliste Bisontine bien sûr…) Du grand spectacle sur France 3 grâce à des amateurs passionnés. Ces centaines de bénévoles que nous avons croisés dans les rangs des comités d’organisations. Oui, une belle partie de manivelles avant le rendez-vous historique d’un passage de la Grande boucle de juillet. Trois jours de Tour de France sur les routes de la Comté. Et vous serez des milliers évidemment, une foule énorme à participer à cette grande « cérémonie » annuelle du cyclisme).

Une route de sensations fortes comme « seul » le vélo peut nous en réserver. Le talentueux Wiggins sur Paris Nice cette année ; l’immense Tom Boonen en solo à Roubaix. La tristesse de Cancellara à San Remo… Cette route-là aux étoiles… et celles plus modeste qu’il nous reste à prendre encore ensemble. Vous remerciant pour votre intérêt, vos nombreux encouragements. JLG

PHOTOS © Jean-Luc Gantner

11 Mai

LA ROUTE/ des premiers plateaux du Doubs

Le principe d’une rubrique photographique pour partager nos carnets de route. Un livre de bord photographique pour partager nos plus beaux voyages sur l’asphalte.

La route… celle « des premiers plateaux et de l’ensemble Loue-Lison ». Voilà pour le côté topographique général de la ballade. Pour être précis : « Une des routes » parmi une quantité d’itinéraires et de variantes possibles au sud de Besançon. 120KM pour cette fois. Pour un dénivelé total d’un peu plus de 1700m. Autant dire un parcours de montagne. Une succession de bosses plus ou moins longues et difficiles à franchir qui font la réputation de ce secteur géographique, un des plus intéressants du département du Doubs pour la pratique de la bicyclette.

C’est-à-dire que par un temps aussi beau, aujourd’hui. La première sensation de chaleur un peu forte sur l’asphalte après toute cette pluie… Aucun chasseur de macadam n’aurait voulu rater ça ! Cette idée : qu’une journée pareille sans pouvoir avaler quelques kilomètres sur sa bécane ne serait envisageable qu’au prix d’un terrible supplice à endurer ; la pire des tortures. 30° au compteur ce 11 mai. Et quelques heures de libre avant de rejoindre le départ du Tour du Jura, l’événement cycliste du week-end dans la région de Franche-Comté.. À peine 5 K pour quitter définitivement le Centre-ville de la capitale comtoise, et ma monture file maintenant en pleine nature. Un ciel bleu d’aquarium et mes deux roues bien dans l’axe d’un voyage dans les gammes de verts tendres et les tableaux de floraisons printanières. Ça sent bon le bitume et tout un bouquet de fleurs de champs. Un tracé logique écarté des flux principaux de bagnoles. Cette sensation indescriptible d’avoir cette route pour soi. La comté comme je l’aime bien à cette époque de l’année. Rien de droit pour circonscrire l’horizon. Un paysage noué, plissé, torsadé autour de dépressions souterraines invisibles. Un grand écran naturel tordu de partout et une route, franche, rigoureuse qui fend le spectacle en deux. Une impression de liberté unique. Celle de l’attitude du coureur cycliste bien posé sur sa machine pour fendre l’air et ses fragrances sans laisser de traces derrière lui. Un sillage tout ce qu’il y a de plus respectueux du décor et de l’environnement. Fontain, Merrey-le-Château, Montrond… Kilomètre 23. La route se rétracte pour percer la forêt et franchir les Monts de Chaux en direction de Malbrans. Clérons au Kilomètre 30. Son château sur la Loue, et cette pente qui se redresse. Une des plus belles varappes du parcours. 4KM environ entre 6 et 8% pour rejoindre Amondans. (un point d’eau à la sortie du village).

kilomètre 22 / À la sortie de Montrond-le-Château

kilomètre 23 / Avant Malbrans, les Monts de Chaux

kilomètre 25 / Sur la route de Cléron

kilomètre 30 / En quittant Cléron

kilomètre 30 / En quittant Cléron

kilomètre 65 / Entre Vuillafans et Échevannes

Une petite descente pour se refaire la cerise avant l’épreuve la plus difficile. Une rampe d’envergure au quarantième kilomètre. Le « calvaire » de la montée vers le plateau d’Amancey… Bolandoz, Reugney, Amathay-Vésigneux… La route traverse le plateau vers l’Est puis plonge au fond d’un escarpement calcaire jusqu’à Vuillafans « Un des plus beaux villages de France » dans la vallée de la loue. Le clou de la ballade est droit devant. Entre Ornans, la ville natale du peintre Gustave Courbet et les falaises de Mouthier-Haute-Pierre. Un enrobé impeccable sur près de 5 KM. La plus grande ascension de l’étape. Presque un col alpin… En tout cas, cette sorte d’illusion «d’y être !»

kilomètre 67 / La montée de Vuillafans

Le village de Vuillafans

kilomètre 68 / La dernière épingle avant Échevannes

Une remontée, suspendue à ses tumultes intérieurs. Cette température excessive qui vous brise les jambes. Le décor lancinant de chaque côté de la selle. Je crois que j’écoutais un morceau de Sigur Rós à ce moment-là « Suð Í Eyrum » C’est le nom de l’enregistrement en question. Bon oui : Peut-être un peu dur à prononcer, mais si… irréel ! Un assemblage assez strict de percussions vertigineuses sur une envoutante ligne de piano. Un morceau de rock progressif islandais sur une playlist étudiée tout exprès pour accompagner mon périple, et cette couleur brûlante qui déchire le ciel sous les relances. L’effort est redoutable dans les fréquences cardiaques les plus sensibles à la douleur. Ce plaisir, atmosphérique, du temps qui passe cramponné aux abimes. Échevannes Kilomètre 100.

kilomètre 90 / La Brême, en quittant Ornans

Durnes, Saules et la grande descente sur Ornans avant de récupérer un morceau de vélo-route dans la vallée de la Brême. Une dernière escalade exigeante à ce stade de la virée pour retrouver un point d’appui solide sur les hauteurs proches de Besançon. Le choix (il en est d’autres plus commodes, mais bien moins sympathiques…) d’emprunter cette forêt de bois vieille et de la Grand-Combe par le sinueux chemin qui mène à la Vèze sous les futaies. La fin du parcours peut s’effectuer en rejoignant les premiers escarpement du départ entre Fontain et Argel. JLG

Sur la route des premiers plateaux du Doubs/ PHOTOS & GRAPH © Jean-Luc Gantner


04 Mai

LA ROUTE/ présidentielle

Cette journée commence mal, franchement ! Je ne retrouve pas ce disque de Dépêche Mode dans mon disque dur… « New dress ». Un vieux truc new wave des années quatre-vingt que j’avais décidé d’uploader sur mon iPhone pour aller rouler le casque bien enfoncé dans les oreilles. Et l’Équipe, qui n’a imprimé qu’une demie page à la rubrique du cyclisme pour parler de l’état d’esprit de Thomas Voeckler à quelques semaines du Tour de France !… Voeckler, Voeckler… et on se demande bien ce que font les dizaines d’autres coureurs français pendant que ce Thomas Voeckler voudrait certainement aussi qu’on le lâche un peu dans la presse à sensation du mois de juillet… (Bon. Je l’aime bien moi ce Voeckler… mais y’a quand même des limites ! Le type n’est même pas franc-comtois ?!…) L’Équipe et ses 9 pages de foot. Plus de la moitié du journal pour nous empiffrer de résultats et de commentaires sur la ligue 1 ! Avec ça, je viens de m’apercevoir que ce n’est même pas le canard d’aujourd’hui. Juste celui d’hier dont je n’avais pas vérifié la date avant de l’ouvrir…

PHOTO © Jean-Luc Gantner

Un jour de repos, tu parles ! Avec ce vent qui se lève dehors. Des bourrasques annoncées toute l’après-midi sur les rives du Doubs comme depuis plus d’un mois déjà… Une bise du diable, et la fatigue accumulée ces dernières semaines au boulot avec toutes ces obligations présidentielles à la rédaction. Un débat pour connaître la position des gars sur la selle. Deux types le nez dans le guidon. Deux leaders dans le bon coup pour le final, et un règlement de compte annoncé à la pédale dans la dernière ligne droite jusqu’à dimanche. Une discussion sans concession pour savoir qui pourrait avoir les meilleures jambes dans les bosses, celui qui sera le plus intelligent dans les bordures. Alors : « Bonne route à vous » comme avait lancé le Général de Gaulle un certain Tour de France 1960 où le président était venu serrer la main des « forçats de la route » entre Besançon et Troyes. Une vingtième étape de 229KM remportée par Gastone Nencini. L’italien vainqueur de la grande boucle cette année-là.

PHOTO © Jean-Luc Gantner

Ce temps-là, où les grands capitaines de route avaient encore de la gueule sur le perron de l’Élysée au lieu de quelques vainqueurs de tourniquets télévisuels. Des gars encore à l’aise dans les tranchées, les mains dans le cambouis quand il le fallait et de la boue jusqu’aux yeux pour répondre aux pavés quand ils dépassaient de la route… Je parle bien sûr de nos coursiers de la politique française et pas d’une paire de mineurs de fonds engagés dans la trouée d’Arenberg. Les favoris d’un duel au sommet d’un Tourmalet électoral organisé ce dimanche 6 mai, jour de cyclisme en Italie. Ce week-end de départ du « Giro » dont je vous rendrait compte au mieux promis sur cette page du Cyclisme en Franche-Comté (mais qui n’empêche pas de voyager un peu loin des frontières régionales lorsque le temps nous le permet !) Un « Giro » au jour le jour ici même… entre quelques grandes batailles jurassiennes annoncées sur les terres de la famille Monrollin la semaine prochaine. France Télévision dans la course bien sûr ! La caméra de Jean-Marie Baverel sur la moto du départ jusqu’à l’arrivée prévue dans le petit village de Chevigny. 250 habitants. Chevigny : « L’Alpes d’Huez » du Tour du Jura 2012… Deux directs par jour, des reportages dans les JT et les belles histoires d’étapes tous les soirs dans le blog Cycliste de France 3. Bon, voilà. Il faut vraiment que je vous laisse maintenant. Et puis j’ai enfin retrouvé ce « Dépêche Mode » qui devrait faire l’affaire sur mon iPod tout neuf pour relancer dans les raidards sans en rajouter de trop cet après-midi. « Blue dress »… Allez savoir pourquoi cette idée, tiens ! d’un morceau de musique en forme d’une petite robe légère… Une robe bleue ou de toutes les couleurs que vous voudrez…  que l’on croise forcément au printemps sur les routes du Doubs pour se remonter le moral avant les résultats de dimanche à la télé. JLG

24 Avr

LA ROUTE/ Besançon-Quingey-Montrond-Fontain…

Le principe d’une rubrique photographique pour partager nos carnets de route.  Voilà… Un livre de bord photographique pour partager nos plus beaux voyages sur l’asphalte.

La route (75KM – 2H30 à 3H)
Elle commence par longer les bords du Doubs avant de rejoindre Thoraise, puis Boussières dans l’objectif de franchir une première bosse (3KM environ à 6-8% de moyenne) vers Abbans-dessus.

kilomètre 6 / En quittant Besançon

Kilomètre 12 / Sur la Véloroute entre Avanne et Thoraise

Kilomètre 27 / Quingey

Kilomètre 29 / La route d’Ornans en direction de Courcelles. La deuxième difficulté du parcours. D’abord 3KM à 3 ou 4% pour quitter Quingey, puis la descente sur Chenecey-Buillon.

Kilomètre 46/ Entre Chenecey-Buillon et Epeugney. Une montée de 5KM sur des pourcentages très inégaux dont ce fameux « raidard » de Foitey (délectable…) conduisent à la mi parcours.

Kilomètre 54/ Après Montrond, vers Fontain.

PHOTOS © Jean-Luc Gantner