C’est l’un des dix chantiers lancés par la P-DG de la RATP : Elisabeth Borne a annoncé le lancement d’une dizaine d’applications censées faciliter les déplacements de ses clients. Nous avons testé pour vous, en avant première, l’application dédiée au RER A, lancée à la mi-novembre. Elle permettra notamment d’avoir accès aux dernières infos twitter de la ligne et surtout d’avoir une idée précise de l’heure d’arrivée de son train, avec prise en compte de l’état du trafic. C’est une première dans l’histoire de la RATP, bien décidée à ne pas se laisser doubler par les start-up aux applications souvent bien plus ergonomiques et réactives (telle CityMapper, selon nous le must des appli transports en IDF). Reste un problème majeur : l‘application, censée pourtant être dédiée à l’ensemble de la ligne, ne concerne en fait que le secteur géré par la RATP ! 
Autrement dit, si vous allez ou si vous partez de Maisons-Laffite, Achères ou encore Cergy le Haut, qui sont autant de gares SNCF, l’application ne sert à rien ou presque : aucune donnée de disponible, ce qui montre, une nouvelle fois, que les transporteurs se soucient plus d’eux mêmes que de leurs clients lorsqu’ils développent leurs nouveaux outils digitaux. Dommage… en fait, on retrouve dans l’application la fameuse cassure du RER A, exploité à la fois par la SNCF et par la RATP : la RATP administre l’est de la ligne, vers Paris puis Disneyland, tandis que l’ouest, Cergy et Poissy, est dévolu à la SNCF… d’où la fameuse (et redoutée) interconnexion de Nanterre-Préfecture. Ami(e)s galériens de la A, attention donc, n’oubliez pas de changer d’application lorsque votre RER change de conducteur. Ubuesque !
► Pour aller plus loin : notre entretien vidéo en toute franchise avec la P-DG de la RATP
Bertrand Lambert
