29 Déc

Parigo #63 : Orly fête ses 100 ans

Cette semaine, on fait les fous et on s’envoie en l’air : Parigo vous dévoile les coulisses de l’aéroport d’Orly, deuxième aéroport français avec ses 32 millions de passagers annuels. Nous irons ainsi au cœur de la tour de contrôle, dans un cockpit d’avion à quelques minutes du décollage ou encore sur les pistes pour une chasse aux volatiles essentielle à la sécurité des vols…

Nous reviendrons aussi sur l’histoire mouvementée de ce petit aérogare militaire américain (en 1918) devenu, dans les années 60, une fierté nationale : Orly recevait alors plus de touristes que la Tour Eiffel ! Jusqu’à 4 millions de visiteurs par an au milieu des années 60. C’était l’époque des « Dimanche à Orly« , chantés par Gilbert Bécaud. Orly, vilipendé pour sa proximité avec Paris et les nuisances engendrées à seulement 9 km de la capitale, a pourtant bien failli disparaître comme nous le dévoilera notre premier invité : Frédéric Béniada, auteur de « Paris-Orly 100 ans », aux éditions de la Martinière.

Et demain, quel avenir ? Les nombreux travaux d’agrandissement, engagés pour 1.5 Mds €, signifieront-ils bientôt plus de vols et donc de nuisances ? Le couvre-feu est-il menacé ? A quand l’arrivée du Grand Paris Express, avec les lignes 14 et 18 ? Le nouveau directeur d’Orly, Régis Lacote, répondra à nos questions.

Bertrand Lambert @B_Lambert75

22 Déc

EXCLU : Smovengo versera 8 M€ de pénalités pour les retards de Vélib’

INFO PARIGO – Les élus des 67 communes adhérentes sont parvenus à un accord financier avec Smovengo. Le groupement va payer 8 M€ de pénalités suite au déploiement tardif et chaotique du nouveau Vélib’. Le successeur de JC Decaux a également accepté de réviser à la baisse le prix payé par les municipalités pour chacune de leurs stations. Au final, les communes adhérentes ne verseront que 18 M€ au nouvel opérateur du Vélib’ au titre de l’année 2018, soit 22 M€ de moins que ce qui était prévu au contrat. Une bonne nouvelle pour les contribuables.

Maintenant que le service Vélib’ est quasiment remis en selle, malgré des problèmes persistants de maintenance, de régulation et un déploiement inachevé hors de Paris, il restait une seule vraie question encore en suspend, celle du différend financier entre les différents protagonistes.

Dès le début du fiasco, le Syndicat Mixte Autolib’ Vélib’ (SMAV), par la voix de sa présidente, Catherine Barrati Elbaz, avait annoncé son intention de faire payer à Smovengo les manquements au contrat signé quelques mois plus tôt. Rappelons que le 1er janvier dernier, seules 68 stations étaient opérationnelles… très loin des 700 promises ! « Toutes les clauses du contrat seront respectées, je m’y engage » nous avait ainsi déclaré Catherine Barrati Elbaz dans Parigo, en mars dernier. Potentiellement, les pénalités pouvaient atteindre, selon le contrat, jusqu’à 1.7M€ par mois. Une coquette somme.

Après plusieurs semaines de tractations et d’intimidation (le SMAV refusait de payer à Smovengo ce qu’il lui devait et réciproquement), les acteurs sont finalement parvenus à un accord.


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Parigo #62 : Vélib’ 2, an I … l’annus horribilis

On s’attendait au meilleur, on a eu droit au pire : Smovengo, le nouvel opérateur de Vélib’, successeur de JC Decaux, nous en a fait voir de toutes les couleurs cette année… Mais après avoir frôlé le dépôt de bilan l’été dernier, lorsque rien ne fonctionnait et qu’Anne Hidalgo semblait prête à résilier le contrat signé avec Smovengo, Vélib’ a repris du poil de la bête ces dernières semaines. Le voilà quasiment remis en selle, avec 15.000 vélos déployés dans 1.1000 stations, pour près de 50.000 locations quotidiennes. Un vrai miracle, sur lequel revient Parigo.

Pour autant, il reste beaucoup à faire : déploiement en banlieue, expérience utilisateur, maintenance, régulation… nous poserons les questions qui fâchent à Arnaud Marion, le nouveau directeur exécutif de Smovengo, à l’origine du plan de sauvetage initié en juin dernier.

Nous irons également en coulisses voir concrètement comment s’organise la régulation des vélos, essentiellement la nuit.

Enfin, nous vous dévoilerons en fin d’émission le montant des pénalités que devra payer l’opérateur. Un accord financier vient d’être trouvé : Smovengo va payer 8 M€ de pénalités et accepté de réviser à la baisse le prix payé par les municipalités pour chacune de leurs stations. Au final, les communes adhérentes ne verseront que 18 M€ au nouvel opérateur du Vélib’ au titre de l’année 2018, soit 22 M€ de moins que ce qui était prévu au contrat.

Bertrand Lambert @B_Lambert75

► Pour aller plus loin : EXCLU : Smovengo versera 8 M€ de pénalités pour les retards de Vélib’

05 Déc

Parigo #61 : le RER D, la révolution ou le chaos

Le RER D, en chiffres, c’est 197 km de ligne, 650.000 voyageurs quotidiens… et des pépins innombrables. En terme de régularité, c’est même la pire ligne d’Ile de France, avec certaines branches comptant moins de 65% de trains à l’heure. Une situation insoutenable qui a incité la SNCF et IDF Mobilités à lancer un énième plan de la dernière chance pour tenter d’améliorer le quotidien de ses usagers. Après les plans d’urgence de 2006, 2009 et 2011, place cette fois à une refonte horaire d’une envergure inédite.

Le 9 décembre prochain, les 5 branches du RER D ne seront plus qu’un lointain souvenir : nouveaux horaires, nouvelles dessertes, l’exploitation du RER D a été totalement repensée pour tenter de gagner en régularité.

Dans sa configuration actuelle, la ligne est en effet un nid à problèmes, avec une régularité déplorable (cf ci contre), du fait de son matériel vieillot, de son infrastructure datée et de ses cinq branches qui s’entrecroisent dans le sud. Les trains au départ de Malesherbes ou Melun en direction de Paris doivent ainsi s’intercaler dans un tronçon central surchargé selon des horaires calculés à la minute près, notamment pour emprunter le fameux tunnel de Châtelet, partagé avec le RER B. Le moindre accroc d’exploitation génère donc des retards en cascade qui se répercutent inlassablement du nord au sud de la ligne, et inversement. Comme l’admet Alain Krakovitch, le directeur du Transilien, dans Parigo: « Il faut simplifier la ligne ; aujourd’hui, il faut le reconnaitre, nous ne savons pas gérer ces 5 bifucations« .

En guise de simplification, dès dimanche, les deux branches venant de Malesherbes et de Melun (vers Corbeil) vont être dissociées de la ligne principale et fonctionneront désormais comme des tronçons autonomes. Dans le détail, les branches Vallée (Ris-Orangis à Corbeil), Malesherbes (Corbeil à Malesherbes) et Littoral (Melun à Corbeil) ne disposeront plus de trains directs vers Paris mais seront desservies par des trains qui feront la navette avec les stations de Corbeil-Essonnes, Viry-Châtillon et Juvisy. De là, les voyageurs pourront emprunter soit un RER D, soit un RER C, direction la capitale. Continuer la lecture