Nicolas Sarkozy a ironisé vendredi soir en réunion publique à Belfort sur « les conséquences » du changement climatique: « Il y a maintenant une ‘Jungle’ à Calais », du nom officieux du camp qui a abrité plusieurs milliers de migrants. « Le changement climatique a eu des conséquences, il y a maintenant une ‘jungle’ à Calais », s’est amusé Nicolas Sarkozy, ce qui a fait rire quelques supporters, devant une « Maison du peuple » pleine.
M. Sarkozy s’était fait reprocher en septembre par plusieurs de ses adversaires à la primaire de la droite d’avoir relativisé le rôle de l’activité humaine dans le réchauffement climatique.
« Ils ont évacué la ‘Jungle’. Qu’ont-ils promis pour cette évacuation ? Je ne comprends pas », a poursuivi Nicolas Sarkozy, au sujet de ce camp démantelé fin octobre, ce qui a entraîné la prise en charge d’un peu plus de 7.000 migrants selon le bilan définitif de l’opération fait par Bernard Cazeneuve vendredi.
« On va mettre des Calais partout en France »
Revenant sur le démantèlement à Paris vendredi matin d’un camp, l’ancien chef de l’Etat s’est interrogé: « il y avait 3.000 étrangers en situation irrégulière sous le métro. C’est ça la République française ? ».
« On va mettre des Calais partout en France, on va leur promettre des papiers, et les mêmes causes produisant les mêmes effets, on va retrouver une nouvelle ‘Jungle' », a encore pronostiqué celui qui entend faire mentir les sondages pour battre Alain Juppé les 20 et 27 novembre.
L’identité heureuse d’Alain Juppé? Pour qui?
Il a répété son diagnostic « lucide » de la France: la situation est « très grave », à cause des « barbares moyenâgeux » attaquant la France et qui « veulent enfermer la femme derrière le burkini, le voile ou la burqa ».
« Ici en France, on va parler de l »identité heureuse’ aux six millions de chômeurs qui regardent le plein emploi en Allemagne ou en Grande-Bretagne ? L’identité n’est pas heureuse pour les ouvriers d’Alstom trahis par un gouvernement qui a menti matin, midi et soir », a insisté Nicolas Sarkozy, qui avait rencontré auparavant des salariés et représentants syndicaux du site de Belfort, dans une allusion à l’objectif fixé par son adversaire de la primaire, le maire de Bordeaux.
Au lendemain du deuxième débat de la primaire, « une très bonne soirée » selon lui où il a concentré encore les attaques de ses adversaires, M. Sarkozy a aussi manié l’ironie devant le public qualifié de « Gaulois »: « C’était si émouvant de voir tous ces amis qui se pressaient sur la tribune que j’en avais des bleus, tellement ils voulaient être près de moi. » (AFP)
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