04 Nov

Nicolas Sarkozy à Belfort : comme un air de déjà vu….

Nicolas Sarkozy et Damien Meslot 2016_11_04_2Dsng_feed_Sarko-00_05_21_04

La campagne pour la primaire de la droite et du centre a conduit Nicolas Sarkozy à Belfort aujourd’hui, vendredi 4 novembre. Il y a rencontré des salariés d’Alstom auxquels il a dit : « Je ne laisserai jamais tomber Alstom ». Il a aussi animé une réunion publique à la Maison du Peuple. Où, là aussi, il a envisagé l’avenir presque comme s’il était déjà… président de la République !

« Je ne laisserai jamais tomber Alstom. » D’entrée de jeu, le ton est donné par le candidat Nicolas Sarkozy. Dans cette salle de la mairie de Belfort, ils sont une vingtaine à l’écouter, syndicalistes et salariés d’Alstom. Et quelques élus : Damien Meslot, député-maire de Belfort, qui le soutient pour cette primaire, ainsi que Florian Bouquet le président LR du département, et Cédric Perrin, le sénateur LR, qui, eux, ont choisi d’autres candidats.

Nicolas Sarkozy rappelle son action en 2004 quand il a « sauvé Alstom » comme ministre de l’économie en faisant entrer l’Etat au capital. A plusieurs reprises, il montre qu’il connait l’entreprise et ses salariés. « J’ai même une photo des salariés d’Alstom dans mon bureau… Je connais vos savoir-faire… qui ne doivent pas être perdus… Je suis vos affaires depuis 12 ans…On a joué avec vos emplois, avec la tradition industrielle… J’aime les usines…Je ne veux pas faire d’Alstom une instrumentalisation politique mais le symbole d’une nouvelle politique. »

Il laisse entendre qu’il a des solutions mais qu’il ne peut pas développer : quelques journalistes assistent à cette réunion…

A la sortie, il répond à quelques questions générales et … plus régionales ! A voir l’article sur le site et à écouter son interview en longueur.

« Si je suis élu président, je reviendrai… »

Quelques minutes plus tard, Maison du Peuple. Le « si » a disparu de son vocabulaire. La salle est trop petite : on a refusé du monde à l’entrée.

Là aussi, c’est « Je vous ai compris ». Le discours est musclé. Drôle parfois. Il sait « tenir » une salle.

Dans son discours de presque une heure : les attentats, « Si la France est attaquée, c’est qu’on pense qu’elle est faible… », le burkini à interdire, l’école à redresser, les délinquants à punir, le référendum sur la suppression du regroupement familial à organiser le 18 juin 2017, le roman national à relancer, les impôts à diminuer, ceux sur la succession à supprimer… Quelques sifflets pour François Bayrou ou la ministre de l’éducation nationale, quelques rires « Hier soir, j’ai passé une bonne soirée » (C’était le deuxième débat entre tous les candidats de la primaire qui semblaient s’être donné le mot pour attaquer l’ex-président de la République) mais surtout des applaudissements à tout rompre pour des thèmes porteurs : le patriotisme, la France, l’identité, la lutte contre l’immigration, la sécurité… Beaucoup d’applaudissements dans cette salle conquise, des drapeaux tricolores, quelques cris « Nicolas ! Nicolas ! ».

 

Une ambiance qui rappelle la campagne présidentielle de 2007. Autant d’enthousiasme et d’espoir, comme il y a 10 ans. Ce qui ne signifie pas que Nicolas Sarkozy va être élu en mai prochain. Non, juste qu’il a déjà été, outre plusieurs fois ministre, président de la République durant 5 ans. Ni lui ni ses supporters ne semblaient s’en souvenir ce soir…